Bienvenue chez Starshit ! Une usine à café où l’on rencontre une faune d’employés – disciples et porte-étendards de l’entreprise – dont le seul fait de travailler pour cette corporation est en soi un privilège : une adhésion quasi totale, une famille reconstituée, un mode de vie, un amour du café exponentiel !
Texte fantaisiste où l’on fait la satire d’un dévouement corporatif total, Starshit est une critique de la société performante à travers des personnages qui ne sont pas de méchants financiers, mais de jeunes employés payés 10 $ l’heure.
Assistance à la mise en scène Andrée-Anne Garneau
Conseil dramaturgique Simon Boudreault
Scénographie, costumes et accessoires Noémi Paquette
Éclairages Lyne Rioux
Musique et ambiance sonore Habib Zekri
Régie: Caroline Daigle
Direction technique: Charles Antoine Bertrand-Fontaine
les mardis à 19 h
du mercredi au samedi à 20 h
Rencontre avec l’équipe à l’issue de la représentation du 12 avril
Création de Théâtre En Quec’Part (Montréal) et du Théâtre du Tandem (Rouyn-Noranda).
Section vidéo
À tous ceux qui ont déjà travaillé pour une grosse corporation en étant non pas des employés, mais bien des partenaires, associés ou tout autre synonyme trouvé par quelque haut bureaucrate, à tous ceux à qui on en a demandé toujours plus pour un salaire dérisoire, à tous ceux sur qui on a tenté le lavage de cerveau en vantant les bienfaits de telle entreprise ; Starshit aura certainement pour vous l’effet d’un doux exutoire !
Au sous-sol d’un immeuble de bureaux du centre-ville de Montréal, trois associés et la gérante d’un starshit, chaîne de cafés personnalisés internationale, ont leur travail très à cœur. Starshit est bien plus qu’un travail pour eux : c’est une famille, une philosophie, un idéal de perfection. Leur dévouement portera bientôt ses fruits : au grand dévoilement annuel des magasins les plus performants de l’entreprise, leur succursale arrive en première position ! Ils se mériteront ainsi la visite du célèbre fondateur, mais un seul d’entre eux aura l’honneur de poser à ses côtés pour la photo officielle, en plus de se mériter un condo à nul autre que le très en vogue Starshitland ! Sous cette façade de convivialité idyllique toutefois, derrière les papillons et les arcs-en-ciel, les personnages cachent tous de terribles secrets.
Le texte de Jonathan Caron et Julie Renault rapporte avec beaucoup d’humour l’aspect grotesque de la corporation. Si certaines situations semblent parfois plutôt caricaturales, plusieurs d’entre elles sont pourtant inspirées par des anecdotes absurdes réellement vécues et très librement adaptées. La scénographie de Noémi Paquette, composée en toute simplicité d’un mur d’ardoise et de boîtes de lait empilables (qui suffisent à eux seuls à représenter très clairement un café), permet à l’espace d’évoluer et de se transformer tout au long de la pièce. Bien que les personnages soient assez stéréotypés (le fou, la parfaite, l’ex-droguée et la maman), ils sont interprétés avec justesse et nuances par Jonathan Caron, Julie Renault, Karine Berthelot et Martine Pype-Rondeau.
Starshit, c’est l’apothéose de la corporation, présentée avec humour, cynisme et générosité. Parions que plusieurs s’y reconnaîtront et exorciseront leurs démons !