From the award-winning author of Centaur’s runaway hits Mambo Italiano and In Piazza San Domenico comes a saucy, delicious new comedy about a young couple in St. Léonard. There is barely a hint of gilded rococo in their newly renovated duplex - not just a cultural infraction but a telltale sign. Now Terry and Robert want to move to the Anglo-Saxon suburb of Beaconsfield, seen as tantamount to committing a mortal sin by their traditional Italian relatives. When they confess their plans to their family, this admission opens the floodgates to other unspoken desires and revelations, turning conservative St. Léonard values upside down. Surprisingly touching and sidesplittingly funny!
Set & Costume Design Anne Séguin Poirier
Lighting Design Ana Cappelluto
Stage Manager Luciana Burcheri
Asst Stage Manager Sarah-Marie Langlois
Second extentions
Wednesday November 20 and 27 2013 – 1 PM, 8 PM
Thursday November 21 and 28, 2013 - 8 PM
Friday November 22 and 29, 2013 – 8 PM
Saturday November 23 and 30, 2013 – 2 PM, 8 PM
Sunday November 24 and December 1, 2013 – 2 PM
Centaur Productions
par Geneviève Germain
L’auteur Steve Galluccio se plait manifestement à faire découvrir au public l’univers italo-montréalais. Après l’acclamée Mambo Italiano et plus récemment la pièce In Piazza San Domenico, l’auteur nous convie cette fois-ci au cœur de la vie familiale de St-Léonard avec The St. Leonard Chronicles. Lui-même de descendance italienne, mais ayant grandi dans le quartier Ahuntsic, Steve Galluccio dépeint avec humour les conflits qui peuvent survenir à l’occasion d’un simple souper réunissant trois générations issues de l’immigration italienne.
Terry (Christina Broccolini) et Robert (Guido Cocomello) forment un couple de jeunes mariés qui habitent un duplex de St-Léonard dont l’achat fut largement subventionné par leurs parents respectifs. Souhaitant s’affranchir vis-à-vis de leur famille et des lourdes coutumes de leur voisinage majoritairement italien, ils invitent leurs parents et leur nona (grand-mère en italien) afin de leur annoncer leur décision de déménager dans un cottage de la ville de Beaconsfield, à l’ouest de l’île de Montréal. Ce projet est loin de plaire à leurs parents qui menacent de réclamer l’argent qui a servi pour l’achat de leur présent duplex. S’ensuivent multiples discussions et disputes autour de sujets et de révélations que ce conflit a réveillés.
C’est dans un décor contemporain et stylisé, résolument en opposition avec le style plus traditionnel italien, que se déroule l’action. Autour de la table, la nona Dora (délicieuse Jocelyne Zucco), un brin démente et surtout à tendance alcoolique, raconte ses souvenirs d’enfance et aussi de son immigration à Montréal. À ses côtés, les parents de Terry, Gina (Dorothée Berryman) et Carmine (Michel Perron), ainsi que sa la fille de nona Dora et mère de Robert, Elisa (Ellen David), sans oublier son mari Dante (Vittorio Rossi), partagent également leurs souvenirs et leur conception de la vie. Tout particulièrement, ils s’acharnent à dicter la vie de leurs enfants, lesquels tentent désespérément de briser le moule qui leur est imposé.
Suivant cette prémisse de relations familiales parfois complexes, le texte de la pièce fait place à des dialogues riches en rebondissements, mais au rythme parfois inégal. Certaines répliques fort accrocheuses réussissent à faire rire aux éclats tandis que d’autres tombent plutôt à plat et nous ramènent en terrain connu vers des clichés caricaturaux de la population italo-montréalaise. Naviguant entre les abris Tempo, le lavage à l’eau des trottoirs, le jardin de plants de tomates et le vin maison, l’incursion pourtant prometteuse en plein cœur de cette culture demeure bien superficielle. Les moments les plus touchants et peut-être plus profonds de la pièce sont ceux offerts par le personnage de nona Dora, laquelle se rappelle son arrivée à Montréal ponctuée de « Stupid WOPs! Maudits Italiens! » et aussi de son premier amour d’enfance.
Dans une mise en scène plutôt traditionnelle et sans surprises de Roy Surette, la plus récente pièce de Steve Galluccio réussit malgré tout à divertir dans une ambiance bon enfant. On prend plaisir à découvrir les travers et les secrets des personnages qui sont habilement incarnés par l’ensemble de la troupe. Cette présentation réussira certainement à charmer son public, sans toutefois nécessairement y laisser un souvenir indélébile.