For this year’s edition of Urban Tales the flames of hell warm up the holiday season as our yuletide scribes draw inspiration from the seven deadly sins. When the subject of sinning inevitably creeps into polite conversation, Christmas may not be the first thing that springs to mind, but let’s talk turkey. What other holiday breeds more cardinal no-nos than Christmas?
Seven sinfully delightful actors reveal seven scintillating stories in a cozy, cabaret ambiance. From record breaking sales in a sex shop and unorthodox delicacies on the menu to living the life you never wanted and one-night stands, Urban Tales is Centaur’s annual antidote to the inescapable, diabetic coma-inducing sweetness of the season.
Since its inception at Centaur, Harry Standjofski has provided the musical backdrop for Urban Tales, but this year he hands the reins over to three members of the Montreal Heavy Metal band, Sanguine Glacialis. Singer and bassist Mikaïl Standjofski-Figols is joined by David Gagné on guitar and Pascale Phaneuf on drums. In keeping with this year's seven deadly sins, director Standjofski felt it appropriate to treat the audience to some music spawned in Hell!
THE SUM OF MY PARTS (Lust) by Joanne Sarazen as told by Joanna Noyes
Christmas in Montreal. When the wind rips over the St. Lawrence River. When Old Montreal is covered in lights and angels.
When every store plays Il est né, le divin enfant. We have a statuette of Santa fucking Mrs. Claus on a workbench. Christmas at
the sex shop, the best time of the year.
MEAT IN MOTION (Gluttony) by Greg MacArthur as told by Danny Brochu
It’s called Meat in Motion. I specialize in rodents and small mammals: squirrel, groundhog, raccoon, hamster, chipmunk, mice…
everything’s fresh, local and ethically slaughtered.
POSSIBLE GODS (Sloth) by Simon Sachs as told by Danette Mackay
It’s almost 4, almost evening, by the time he comes up from his lair. His dealer has left by then, taking the TV, the Espresso
maker and the Wii with him. And of course I don’t know about the girl yet. I could never have guessed, never have dreamed
about the girl, any girl, being down there in the basement with him.
BETTER TO REIGN (Pride) by L.M. Leonard as told by Linda Smith
And yes, I did wonder, because it’s a word Helene knows I find unpleasant. But I also know from my black friend Costa – this
lovely man I volunteer with at the rescue shelter – he told me all about taking back offensive words and making them your
own. An act of defiance, he calls it. But I’m just not sure the C-Word belongs in Christmas. It’s not festive. Take the C-word
back on Halloween – or St Jean Baptiste Day, when everybody’s drunk – just not around the birth of Jesus.
THE BETTER YOU (Envy) by Justin Laramée as told by Pier Kohl
Twenty years later you work at your plan D job at the government verifying individuals’ income tax returns all day, you're
married with your plan F wife and living your plan X life. You've gained weight, lost hair and have no time for yourself. And
when you do, you use it to hate what you've become.
A RUSTY NAIL (Wrath) by Harry Standjofski as told by Paul Van Dyck
We took her car to a bar not too far. A few too many martinis. Some well-placed questions, a subtle brush of her lonely forearm. I
would let her catch me staring at her and then look shyly away. Finally a long look into her eyes; clearly she hadn’t been looked at
like that, with desire, in years. She could feel the fire in my chest but didn’t know what was fueling it.
PARKING-LOT DUDE (Greed) by Yvan Bienvenue, translated by Harry Standjofski as told by Jimmy Blais
Funny how Christmas (doesn’t matter how old you are)...
Christmas
If you take the time you let yourself get sucked in like a little kid:
You see some box with tinsel around it and your heart starts pumping
As though it means that someone, somewhere
Loves you
Original music by Sanguine Glacialis
TICKETS
Students - $16
Senior, Under 30 and Centaur Subscribers - $18
Adult - $22
Presented with Théâtre Urbi et Orbi
par Geneviève Germain
Quoi de mieux que de la musique infernale et des contes inspirés des sept péchés capitaux pour contrecarrer la douceur habituelle des Fêtes? Avec les Urban Tales, pendant anglophone des Contes Urbains présentés à la Licorne depuis 20 ans, on n’a jamais pris autant plaisir à détester (un peu) Noël. Depuis 2007, le metteur en scène Harry Standjofski a su faire adopter par le public anglophone ce petit plaisir du temps des Fêtes. La formule a été tranquillement peaufinée année après année, présentant d’abord des contes traduits et débutant modestement dans le café-lobby du théâtre, pour enfin occuper une pleine salle de théâtre, sans pour autant perdre de son caractère informel et décontracté. On retrouve les tables bistro, un service de bar à même la salle et de la musique « live ». De plus, presque tous les textes sont inédits et le plaisir des acteurs à narrer leurs contes est contagieux.
La présentation commence de manière plutôt vivifiante et justement annonciatrice du thème de la soirée avec le groupe de death metal Sanguine Glacialis, représenté pour l’occasion par trois de ses membres. Mikhaïl Standjofski-Figols (chant et basse), David Gagné (guitare) et Pascale Phaneuf (batterie) commencent par s’excuser auprès des gens qui ne tolèrent pas trop la musique forte avant de se lancer avec énergie dans un morceau de plusieurs minutes qui réveille sans aucun doute toutes les personnes présentes. Le décor est aussi clairement inspiré des sept péchés capitaux : catacombes au deuxième étage où prennent place les musiciens, scène habilement surplombée de deux couronnes illuminées à leur centre par des ampoules rouges rappelant des yeux démoniaques, entrée de scène telle une gueule ouverte et tapis en forme de langue sur la petite scène carrée, le tout agrémenté de fumée. Le ton est donné pour une soirée d’enfer.
Tous les contes cette année misent sur des pointes d’humour et plusieurs témoignent de l’imagination débordante, et parfois déviante, des auteurs. Greg MacArthur avec son conte sur la gourmandise Meat in Motion, tel que dit par Danny Brochu, est rempli de surprises plus incongrues les unes que les autres. Un cuisinier propriétaire d’un food-truck qui tente de se démarquer en servant des plats à base d’écureuils et autres petits rongeurs se voit confier le souper de Noël de Guy Laliberté et décide d’y servir une viande mystérieuse fournie par des revendeurs illégaux russes. Malgré tout, l’histoire se tient et amuse. Dans Possible Gods de Simon Sachs, Danette Mackay livre l’histoire de cette mère affublée d’un fils terriblement paresseux avec un humour décapant, multipliant les changements de ton et les personnifications de son fils pour soutenir son récit. Les autres contes présentés réussissent également à surprendre, que ce soit en racontant l’histoire de la parfaite épouse qui tue son mari sans éveiller le moindre soupçon (Better to Reign de L.M. Leonard, dit par Linda Smith), celle d’un gardien de stationnement un peu trop avare (Parking-lot Dude d’Yvan Bienvenue, traduit par Harry Standjofski, dit par Jimmy Blais), en racontant l’histoire d’un homme rongé par la jalousie qui déteste ce qu’il est devenu (The Better You de Justin Laramée, dit par Pier Kohl) ou encore une histoire d’adultère qui finit mal (A Rusty Nail d’Harry Standjofski, dit par Paul Van Dyck).
Le conte qui retient surtout l’attention est celui de Joanne Sarazen, présenté par Joanna Noyes. Le récit de cette poupée gonflable dont la boîte promet « the hottest Montreal experience » a tout pour plaire et surprendre. L’humour à double sens est largement utilisé, mais c’est surtout la sensibilité attribuée à cette poupée qui étonne et donne vie au conte, elle qui veut bien remplir ses fonctions, mais qui a aussi apprécié être aimée, ne serait-ce qu’un temps, par un vieillard solitaire. D’ailleurs, Joanna Noyes livre le conte avec une candeur qui rend le tout encore plus drôle.
Ce qu’on apprécie de l’ensemble de la présentation c’est justement le fil conducteur qui lie les contes. La qualité et l’originalité des histoires de cette édition 2014 des Urban Tales au Théâtre Centaur font en sorte que la présentation décoiffe grâce à une bonne dose d’humour et un thème bien assumé.