The Daisy Theatre is world-renowned Canadian puppet mastermind Ronnie Burkett unleashed and unscripted in a hilarious one-man cabaret packed with 40 of the most outrageous characters you’ll ever encounter. Manipulating and voicing the entire rogue’s gallery, meet Canada’s oldest and worst actress Miss Lillian Lunkhead, chanteuse Jolie Jolie, marionette ventriloquist Meyer Lemon, and lounge singer Rosemary Focaccia. The ridiculous, tender, or bawdy antics of Daisy Theatre favorites Esme Massengill, Mrs. Edna Rural and beloved fairy child Schnitzel, lampooning theatre, opera, music hall, Vegas, and vaudeville in a nightly improv, have audiences coming back for seconds and thirds.
The Daisy Theatre est l’oeuvre du marionnettiste de génie de renommée mondiale, Ronnie Burkett. Ce spectacle de cabaret solo est peuplé de 40 personnages, parfois des plus outranciers, et laisse place à l’improvisation débridée de leur créateur ! Les bouffonneries tendres, ridicules et parfois paillardes des personnages favoris du Daisy Theatre, livrées tantôt sous forme de théâtre satirique, tantôt sous forme d’opéra, de music-hall, de vaudeville ou de revue de type Vegas font d’une telle soirée d’improvisation une fantaisie dont le public raffole et où il revient à plusieurs reprises !
Créé et interprété par Ronnie Burkett
Crédits supplémentaires et autres informations
Marionnettes, costumes et scénographie : Ronnie Burkett
Paroles et musique : John Alcorn
Conception sonore : John Alcorn
Directeur de production et artiste associé : Terri Gillis
Régisseur : Crystal Salverda
Première québécoise
CASTELIERS
Adultes 37$ Réduction* 28$
* Réduction : Étudiant | 65 ans et plus | Membre de l’AQM (preuve justificative demandée)
Mentionnez le code promo CASTELIERS
à la billetterie pour obtenir le tarif préférentiel du festival.
Cette représentation sera suivie d’une rencontre/discussion (talk-back)
avec Ronnie Burkett.
Une production Ronnie Burkett
Une présentation du Centaur Theatre
www.thedaisytheatre.com
Au Centaur se déploie l’univers grivois du Daisy Theatre, orchestré par les mains habiles du marionnettiste canadien-anglais Ronnie Burkett. La représentation vue quelques jours après la récente édition du Festival de Casteliers démontre que l’art de la marionnette se porte bien à Montréal en ce début 2018.
The Daisy Theatre s’adresse aux adultes avertis. Pendant environ deux heures sans entracte (le soir de cette critique), le public rencontre de nombreux personnages conçus par le créateur originaire de l’Alberta. Présentée pour la première fois au Festival Luminato de Toronto en 2013, cette pièce se déroule sous la forme d’un cabaret solo avec ses inimitables créatures, ne se gênant pas (et pour le plus grand plaisir de nombreuses personnes de l’auditoire) dans l’approche burlesque parfois très outrancière. Se présentent devant nous, notamment, le ventriloque-marionnettiste Meyer Lemon en compagnie de Little Woody (l’un des passages les plus touchants de la soirée) et la chanteuse de salon Rosemary Focaccia. Mais cette ribambelle comprend aussi l’effeuilleuse Dolly Wiggler, la vieille truculente Edna Rural qui espère remporter un concours de tarte (et qui se permet une allusion à la tourtière du Québec, sans oublier ses très nombreuses références à l’huile, au dildo et autres objets que l’on peut se mettre «en bouche») en plus de l’attachant garçon Schnitzel, tout de blanc vêtu et à l’allure d’un lutin triste, qui aimerait avoir des ailes pour s’envoler.
Le traitement du spectacle pige sans difficulté (mais sans rupture de ton) dans des univers aussi variés que le music-hall, le vaudeville et les soirées d’improvisation. Ce mélange des genres se manifeste même avant l’arrivée de l’artiste alors que différents styles musicaux se succèdent allant des airs inspirés du cirque au disco des années 1970 (I’m a marionette du groupe suédois ABBA). Au centre du plateau se trouve une structure cubique où se déploiera tout le travail du marionnettiste. Sur le devant, une toile nous montre divers visages dessinés autour de l’inscription Ronnie Burkett Show. Burkett apparait ensuite sous de nombreux applaudissements. Il amorce la production avec un petit stand-up comique, avant de jouer à vue avec ses créatures à fil.
Les premières étincelles surgissent avec l’arrivée de la première marionnette, Dolly Wiggler, qui amorce sa prestation en robe élégante des actrices hollywoodiennes d’une époque révolue, avant de retirer tout vêtement, même les dessous. Seulement voir comment Buckett fait bouger son bras recouvert d’un long gant blanc donne le fou rire. Pendant la représentation, deux volontaires du public sont invités à intervenir. Le premier accompagne le manipulateur dans un numéro avec une Rosemary Focaccia qui se permet de fausser à l’excès dans ses envolées vocales et son accompagnateur-pianiste (le cobaye a la tâche de faire bouger adéquatement ce dernier, en plus de devoir enlever son chandail à la demande de la cantatrice exécrable). Plus tard, la seconde doit tourner deux manivelles aux extrémités d’une boite, une action permettant à un groupe de marionnettes de jouer des instruments de musique à la manière d’un orchestre.
La conception sonore de John Alcorn, également parolier et compositeur des chansons originales s’inspirant beaucoup de Broadway, demeure très intéressante et judicieuse.
Quelques longueurs toutefois surgissent ici et là, diminuant un peu l’intérêt du spectacle (surtout devant certains passages qui s’étirent trop longuement). Toutefois, la dernière séquence avec le retour de Schnitzel va droit au cœur. Le gamin se trimballe à la fois chagriné, mais aussi cinglant avec son animal de compagnie en peluche rousse, Donald (les pointes à l’égard d’un certain président ne manquent de susciter de vives réactions). Son au revoir ajoute une autre note délicate à ce Daisy Theatre assez singulier.