Du 21 au 24 novembre 2007

Les Zurbains 2007

Mise en scène de Monique Gosselin

Les Zurbains 2007 proposent cinq contes dont quatre écrits par des auteurs adolescents. Un texte écrit sous la plume de Francis Monty vient compléter le spectacle. Cette édition des Zurbains présente des récits à la fois percutants et empreint d'humanité. Par leur imaginaire, ils nous transportent dans des univers inattendus, parfois loufoques, d'autre fois déroutants.

Dans une perspective urbaine et contemporaine, Les Zurbains ramène au goût du jour une tradition bien ancrée dans notre culture : la rencontre entre le spectateur et le conteur. Ces anti-héros partagent avec le public les petits et grands bouleversements de la vie.

Mon frère poisson de Francis Monty avec Marc-François Blondin
Man Khejalat mikesham de Nima Shariatian avec Éric D'Alo
Orage de Marie-Lune Falardeau-Drolet avec Mélanie Desjardins-Chevaudier
Le derrière d'un scandale de Adrienne Blacklock avec Anne-Marie Levasseur
La vie, sapristi ! de Chantal Portelance avec Hubert Lemire

Scénographie Nathalie Trépanier
Costumes Sandrine Bisson
Éclairages Mathieu Marcil
Environnement sonore Éric Forget
Assistance à la mise en scène Marjorie Bélanger

Une création du Théâtre Le Clou

 

Les Gros Becs
1143, rue Saint-Jean
Billetterie : 418-522-7880 poste 1

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Dates antérieures

Salle Fred-Barry
Du 8 au 18 mai 2007

 

par Marie-Julie Desrochers

Drogue, amour, violence, sexe, dérape, immigration: les thèmes abordés par les quatre lauréats (et l'auteur d'expérience Francis Monty) de la dixième édition du concours d'écriture de conte urbain, organisé par le Théâtre le Clou, évoquent naturellement l'adolescence. Sous ces termes clichés se cachent pourtant, une fois de plus, des histoires étonnantes, originales et touchantes, qui sortent des sentiers battus et se laissent interpréter à merveille par les talentueux interprètes choisis pour les porter à la scène.

Les cinq histoires de cette année, si elles avaient toutes en commun d'aborder une certaine détresse/espoir liée à la difficile période de l'adolescence, couvraient tout de même un vaste champ de thèmes et de sujets, de l'immigration à la démocratie, de l'itinérance squeegee à l'amour/haine fraternel. La mise en scène de Monique Gosselin parvient à lier l'ensemble dans une grande cohérence, en utilisant un conte qu'elle scinde en cinq parties, permettant ainsi chaque fois d'introduire une nouvelle histoire. Le conte choisi pour agir à titre de fil conducteur est d'ailleurs l'un des plus forts de l'ensemble.  La vie, sapristi !, écrit par Chantal Portelance, qui raconte une tranche de la vie d'un jeune de la rue, oscille avec intelligence constamment entre légèreté et  profondeur du propos, drame et humour, évitant ainsi de tomber dans le piège mélodrame ou de la simple dénonciation social. Cette dualité est parfaitement saisie par l'interprète Hubert Lemire qui fait tantôt rire, tantôt frissonner le public de tous âges. 

Un autre moment fort de la soirée survient à la fin de la pièce, avec la pièce satirique et particulièrement comique d’Adrienne Blacklock, pièce surprenante par la lucidité de la critique sociale et la justesse de l'humour. C'est d'ailleurs ce qui ressort de cette soirée : la force et la qualité de la plume de ces jeunes auteurs qui visent juste, sortent – le plus souvent – des sentiers battus et savent s'adresser, trouver et déranger leur public.

13-05-2007