La peste
Texte d'Albert Camus
Mise en scène de Mario Borges
Camus écrivait à propos de la Peste : « On peut lire la Peste de trois façons différentes : Elle est à la fois le récit d’une épidémie, le symbole de l’occupation nazie (et d’ailleurs la préfiguration de tout régime totalitaire quel qu’il soit) et, en troisième lieu, l’illustration concrète d’un problème métaphysique, celui du mal […] »
Crédit photographe : Victor Diaz Lamich
Une création des Productions Kléos
Fred-Barry - Caserne Létourneux
411, avenue Létourneux (angle Notre-Dame Est)
Métro Pie-IX, autobus 139 sud jusqu’à Notre-Dame
Billetterie : (514) 253-8974 ou réseau Admission (514) 790-1245
par Cynthia Beauchemin
Des milliers de rats morts apparaissent dans les rues d’Oran, amenant avec eux la mort, violente et mystérieuse. Le verdict tombe : c’est la peste et la fermeture de la ville.
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Que faire lorsque nous sommes complètement isolés du reste du monde et face à une maladie de plus en plus envahissante? Que faire lorsque nos voisins et nos proches succombent l'un après l'autre à cette terrible maladie? Pour le Dr. Rieux, la réponse est simple: se battre et continuer d'espérer. Autour de lui gravitent différents personnages, animés de ce même humanisme : Tarrou, Joseph Grand, Rambert, La Mère… Tous sont engagés dans cette lutte perdue d'avance contre la mort. Ils devront faire face à leurs peurs et à leurs moments de découragement sans jamais baisser les bras, découvrant l’importance de la solidarité et de l’amitié.
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L’adaptation de Mario Borges de La Peste d’Albert Camus nous entraîne dans un univers intemporel où le spectateur peut facilement s’identifier aux personnages et au drame qu’ils vivent. La mise en scène est ponctuée de fréquents allers-retours dans le passé, nous montrant le Dr. Rieux narrant les évènements qui viennent de se produire afin qu’ils ne sombrent pas dans l’oubli. Le récit est efficacement supporté par des images-chocs sur vidéo (conception de Tristan Dubois), provenant de l’histoire de l’humanité et soulignant l’horreur de la situation, l’isolement des personnages et leur impuissance face à la mort. Les décors épurés de Michel St-Amant ainsi que la trame sonore d’Alain Jenkins permettent aux acteurs d’être à l’avant-plan, donnant ainsi toute la place au texte. La distribution est brillante : Renaud Paradis en Dr. Rieux est solide et nous offre un jeu tout en nuances, Sylvain Massé, Jean-Marie Moncelot et Joachim Tremblay forment un trio coloré, amenant quelques moments plus légers bienvenus dans cette pièce un peu lourde. De son côté, Marie Codebecq amène une touche de féminité dans cet univers masculin avec cette mère dévouée et attachante.
Tous ces éléments mis ensemble font de La Peste une pièce forte qui ne laissera personne indifférent.