représentations à 10h, 13h30 et le samedi 23 octobre à 16h)
L'archeDirection artistique : Lorena Corradi et Reggi Ettore
Avec Emmanuelle Caplette, Julie Choquette, Geneviève Drolet, Christian Durocher, Jonathan Brochu, Nicolas Boivin-Gravel, Samuel Roy
En cette Année internationale de la biodiversité, le Théâtre Denise-Pelletier vous propose, du 19 au 23 octobre prochain, L’Arche, une production multidisciplinaire tout public qui marie avec bonheur musique, art circassien et projections multimédias. Puissant et débordant de fantaisie, le spectacle célèbre le vie tout en posant un regard critique sur l’équilibre délicat entre l’homme et la nature. Produit par la compagnie L’Arsenal, sous la direction artistique de Lorena Corradi et Reggi Ettore, L’Arche réunit les talents de Julie Lachance à la mise en scène, Denis Gougeon à la musique, Pier Chartrand et Bernard Duguay à la conception et réalisation multimédia. La première prestation de L’Arche a été donnée en 2007 à la Tohu. En 2008, la compagnie l’Arsenal confie la mise en scène à Julie Lachance qui remanie le spectacle. Depuis, L’Arche a voyagé à Macao, New York, Washington, Hong Kong, Singapour et en tournée au Québec. Avant de se poser au Théâtre Denise-Pelletier pour six représentations, le spectacle aura été présenté à Shanghai où se tient actuellement l’Exposition universelle.
Œuvre originale, L’Arche intègre les techniques du cirque de façon à magnifier la poésie de l’écriture qui est tout à la fois musicale et visuelle. On y assiste à la rencontre de la musique et d’artistes du cirque dont les performances évoluent à l’intérieur même d’une scénographie réalisée par l’image. Accessible à tous, cette production multidisciplinaire s’appuie sur le talent d’acrobates et d’un musicien-virtuose, ainsi que sur des images à couper le souffle pour transmettre au public la sensation que l’avenir de la planète (notre arche) relève de la responsabilité de tous. Autant qu’une œuvre multidisciplinaire, l’Arche est une prise de position et un cri d’alarme pour l’éveil des consciences.
Conseiller à la création et conception des costumes : Pascal Jacob
Aide aux costumes :
Michel Vaudrain
Musique de Denis Gougeon et Merlin Ettore
Conception et réalisation multimédia de Pier Chartrand et Lucion Media
Une production de L’Arsenal en codiffusion avec le Théâtre Denise-Pelletier
Théâtre Denise-Pelletier
4353, rue Sainte-Catherine Est
Billetterie : (514) 253-8974
par Olivier Dumas
Depuis sa création à la Tohu en 2007, le spectacle L’Arche, mis en scène par Julie Lachance, a visité Macao, New York, Washington, Hong Kong, Singapour et Shanghai. De retour à Montréal au Théâtre Denise-Pelletier, cette production sensible et énergique vaut le détour.
Conçu par la compagnie L’Arsenal dont la mission artistique est de faire découvrir la musique de concert au grand public, ce spectacle multidisciplinaire porte également un message d’une portée sociale incontournable en ce 21e siècle. Destinée particulièrement à des spectateurs d’âge scolaire, la représentation à laquelle j’ai assisté a littéralement galvanisé ce public des écoles primaires.
Par sa poésie, L’Arche marie une célébration de la vie à un regard critique sur l’équilibre délicat entre l’être humain et l’environnement. Pendant près d’une heure et demie, la mise en scène conjugue un heureux équilibre dans cette fusion de la musique contemporaine de Denis Gougeon, d’artistes de cirque et de projections multimédias. Parmi la succession de prestations qui évoque par moment le Cirque du Soleil (dont un très bon numéro de main à main en lever de rideau), le rythme est soutenu, rarement alourdi par des passages plus faibles. Plusieurs des compagnies circassiennes aiment alléger l’atmosphère en incorporant des intermèdes soi-disant rigolos, mais qui tombent trop souvent dans le cabotinage. Ici, les performances athlétiques, le message et l’humour se complètent harmonieusement.
Par son dynamisme, l’environnement sonore de Denis Gougeon réussit à la fois à créer une musique captivante et personnelle, tout en accompagnant les différents numéros présentés sur scène. La conception et la réalisation multimédia de Pier Chartrand et Bernard Duguay impressionnent presque toujours par leurs effets saisissants soutenus par une technologie de pointe.
Par contre, les deux derniers segments du spectacle manquent de souffle. L’idée de rendre la course folle vers l’abîme des êtres vivants sur terre n’a pas trouvé, dans la projection filmée d’animaux de la jungle, la force évocatrice qui émanait de l’action des artistes sur scène. Captivé par le monde sonore de Gougeon, on aurait souhaité que la conclusion aboutisse à une sorte d’apothéose musicale qui nous aurait épargné la faiblesse des effets mélodramatiques à la tombée du rideau.
Par sa réflexion sur notre condition humaine et la planète qui se détériore rapidement, L’Arche demeure d’une grande pertinence par sa réalisation théâtrale.