Le Chevalier de Lagardère provoque le Duc de Nevers en duel. Il perd mais Nevers, amusé par ce jeune fougueux, le prend à son service. Les voilà partis rejoindre Blanche, la future épouse du Duc, mais l’infâme Prince de Gonzague est à leurs trousses, bien décidé à hériter de sa fortune.
Tout comme Les Trois mousquetaires de Dumas, Le Bossu de Féval est un roman de cape et d’épée où l’action, le mystère, le drame et l’humour se côtoient.
Texte et mise en scène Frédéric Bélanger, d'après l'oeuvre de Paul Féval
Avec Alex Bergeron, Patrick Dupuis, Milva Ménard, Félix Monette-Dubeau et Anne Trudel
Crédits supplémentaires et autres informations
Concepteurs Josée Fontaine Rubi, Jean-François Gagnon, Olivier Gaudet-Savard, Loïc Lacroix Hoy, Louise Lapointe, Lindsay Westbrook
Du 5 au 9 décembre - mardi au jeudi 19h30, vendredi 20h30, samedi 16h30
11 décembre 10h30
12, 13, 18, 19, 20 décembre - 10h30 et 13h30
14 décembre 19h30
15 décembre 10h30 et 20h30
16 décembre 16h30
Une production Théâtre Advienne que pourra
critique publiée en 2011
Dès que les premières notes de musique à la guitare sèche se font entendre, Les aventures de Lagardère nous transportent à l’époque des troupes itinérantes et des combats à l’épée. En un rien de temps, grâce à un décor ingénieux qui rappelle les tréteaux et les roulottes de ces comédiens et gens de voyage, on quitte l’Est de la rue Sainte-Catherine pour trouver le chaud soleil et la poussière des routes. En toile de fond, un village à peine esquissé ; sur scène, une famille de gitans prêts à nous raconter les aventures d’un jeune chevalier.
Depuis peu compagnon d’arme du duc de Nevers, le chevalier de Lagardère découvre qu’un complot menace la vie de son nouvel ami. Lorsque ce dernier meurt, traîtreusement assassiné, le chevalier sauve de justesse la fille du duc, encore bébé. Accusé du meurtre, Lagardère est contraint de fuir. Ainsi commencent sa vie en exil et sa quête de vengeance.
La pièce, librement inspirée du Bossu de Paul Féval, a déjà roulé sa bosse avec le Théâtre La Roulotte dans les parcs de la métropole à l’été 2009. Adaptée pour trouver sa place dans la salle Fred-Barry, la pièce Les aventures de Lagardère ne perd ni en péripéties ni en énergie. Toutes les conventions de la commedia dell’arte sont respectées dans cette production : apartés, tromperies, quatrième mur à géométrie variable et jeu outrancier. La distribution réussit parfaitement à recréer la dynamique de troupe dans un joyeux bordel où les personnages laissent parfois tomber les masques pour redevenir de simples comédiens.
L’originalité de la mise en scène de Frédéric Bélanger réside principalement dans ce jeu à plusieurs niveaux, la troupe de gitans racontant l’histoire du chevalier de Lagardère, et les personnages eux-mêmes jouant double-jeu en mentant sur leur identité et leurs intentions. Ces différents masques multiplient les effets comiques et en doublent l’impact pendant la représentation. Les moments les plus drôles sont en effet lorsque les comédiens décrochent de leurs rôles ou que des imprévus surviennent, que ce soit un morceau de décor qui refuse de demeurer en place, un bébé que l’on échappe ou une improvisation pour pallier un trou de mémoire. Il est visible que la petite troupe dispose d’un fort esprit d’équipe et que le spectacle lui-même a du vécu.
Toutefois, si ce caractère désordonné colle parfaitement au théâtre itinérant, joué sur des tréteaux et devant un public libre de ses mouvements, le rythme des répliques mériterait d’être travaillé. À quelques reprises, des répliques ont été brusquement interrompues, notamment une assez importante, expliquant tout sur le médaillon porté par la fille du duc, parce que l’action déboulait trop rapidement. Bien que flirtant trop par moment avec le cabotinage, les comédiens ont heureusement chaque fois pu rattraper le coup.
Malgré le travail d’adaptation pour faire de la pièce un spectacle tout public, Les aventures de Lagardère plaira surtout aux jeunes de 10-12 ans. Les combats, les histoires d’amour (qui finissent bien), les tromperies et les personnages archétypaux en font, en dépit d’un premier abord un peu brouillon, un spectacle haut en couleur et plein de rebondissements qu’on prend plaisir à regarder.
Salle Fred-Barry, Théâtre Denise-Pelletier
4353, rue Sainte-Catherine Est
Billetterie : 514-253-8974
Dates antérieures (entre autres)
Des versions de la pièce ont été jouées
Du 30 juin au 20 août 2009 - La Roulotte
Du 13 au 30 avril 2011 - Salle Fred-Barry