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L'Assemblée
EN REPRISE
Du 25 février au 8 mars 2020
Mardi et mercredi 19h, jeudi et vendredi 20h, samedi et dimanche 16h

Êtes-vous de gauche ou de droite ? Alors que la polarisation politique atteint un point d’ébullition et exerce une pression croissante sur la pratique de la démocratie, Porte Parole (J’AIME HYDRO et FREDY) a organisé des rencontres autour de sujets chauds entre des personnes de tendances idéologiques et de cultures différentes. Des comédiennes et des comédiens interprètent chacune d'entre elles dans cette pièce de théâtre documentaire.

L’ASSEMBLÉE donne la parole à une économiste conservatrice, une vidéoblogueuse polémiste de droite, une progressiste de confession musulmane et une féministe de la génération des milléniaux. La pièce aborde les thèmes des accommodements raisonnables et du féminisme. Elle offre un espace d’échange de points de vue et démontre la nécessité de débattre face à face dans l'espace public, loin des médias sociaux.


Texte Alex Ivanovici, Anabelle Soutar et Brett Watson
Mise en scène Chris Abraham
Avec Pascale Bussières, Amélie Grenier, Nora Guerch, Carlo Mestroni, Sounia Balha, Brett Watson


Crédits supplémentaires et autres informations

Assistance à la mise en scène Marie Farsi
Scénographie Simon Guilbault
Lumière Luc Prairie
Conception sonore Antoine Bédard
Technicien.ne.s vidéo Guillaume Arseneault, Amelia Scott
Costumes Dominique Coughlin

Rencontre avec le public
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  À la carte*
Général 38$
65 ans et + 30$
30 ans et + 28$
Duo à 40$**  
Vendredis GO 20$ 30 ans et -

* les billets à la carte de la reprise de la pièce Parce que la nuit sont au tarif unique de 45 $.
* les billets à la carte du programme double de l’atelier lyrique de l’Opéra de Montréal sont au tarif unique de 48 $.
** pour les deux premières semaines de représentation - choisissez trois spectacles de la programmation et profitez du tarfi de 40$ pour 2 personnes par spectacle
Les tarifs indiqués comprennent les frais de service, les taxes féd

Production Porte Parole, avec la collaboration d'Espace GO


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Critique disponible
            
Critique

Le vivre ensemble mis cartes sur table

Le théâtre Porte Parole d'Anabel Soutar (J'aime Hydro, Freddy) présente la deuxième partie de son nouveau projet L'Assemblée sur les planches de l'Espace Go. Au programme : un clash des idées sur la société québécoise contemporaine, tiré d'une discussion citoyenne.






Crédit photos : Maxime Côté (2019)

Est-ce que les femmes voilées ont leur place dans la société québécoise? Accueillons-nous bien les nouveaux arrivants? Pourquoi nos discours sociaux et politiques sont-ils si polarisants? Voilà le genre de questions posées dans L'Assemblée, cette pièce documentaire mettant en scène quatre femmes de cultures, d'expériences et d'idéologies politiques différentes qui discutent de leurs visions à propos des accommodements raisonnables, de l'identité nationale québécoise et du féminisme. Une Française, une « de souche », une voilée et une Libanaise d'origine, toutes interprétée par des comédiennes ; Nora Guerch, Amélie Grenier, Sounia Balha et Pascale Bussières nous convient ainsi à une discussion enlevante. Les conversations qu'elles ont sont le fruit d'un travail en 2018, alors que Porte Parole a réuni des femmes, des citoyennes, qui ne se connaissaient pas, pour discuter de divers thèmes. Le tout  a ensuite été confié aux comédiennes et transposé pour la scène en deux parties ; l'une présentée en 2018, l'autre en 2020. Sans dévoiler de divulgâcheurs, la fin de cette édition laisse présager un triptyque.

L'Assemblée est un processus foncièrement intéressant, qui fait réfléchir et fait participer les spectateurs à une conversation de fond sur la société québécoise.

Le théâtre Porte Parole a reçu comme critique, au long de ce processus, que le personnage de la Québécoise de souche, très bien interprété par Amélie Grenier, n'avait pas sa place à la table de discussion à cause de son discours franchement raciste. Elle incarne pourtant un schème de pensée que plusieurs Québécoises et Québécois ont, particulièrement en dehors de Montréal. Ce qui dérange réellement, c'est plutôt le fait que la personne réelle, sur laquelle elle est basée, est pratiquement une caricature. Connue de quiconque ayant déjà débattu d'enjeux de société sur Internet, cette blogueuse est constamment prise à partie et discréditée à cause des propos absolument disproportionnés qu'elle y tient. Le personnage de la Québécoise de souche aurait pu être plus nuancé, basé sur quelqu'un de moins « exagéré », ou sur plusieurs personnes différentes pour une meilleure représentativité. Même si les comédiennes interprètent le verbatim au mot près, on perçoit parfois un certain surjeu : sautes d’humeur intenses, réactions démesurées. Si l'idée est de reproduire une conversation de citoyen.ne.s, il y aurait peut-être intérêt à interpréter les personnages de façon un peu plus tempérée. Ce sont les propos qui nous intéresse ici, et moins la trame dramatique des personnages.

L'Assemblée est un processus foncièrement intéressant, qui fait réfléchir et fait participer les spectateurs à une conversation de fond sur la société québécoise. Assises autour d'une table avec des micros, à la manière d'un studio de radio, encadrée par deux hommes agissants comme animateurs (Brett Watson et Alex Ivanovici), les femmes de cette assemblée laissent à un moment la place aux spectateurs, invités eux aussi à venir discuter de la société dans laquelle ils vivent. Quelques personnes déterminées d'avance vont briser la glace, heureusement, pour « dégêner » la salle et inciter d’autres spectateurs d'un soir à venir prendre place. Les réflexions qui en ressortent, du moins le soir où nous avons assisté à la représentation, sont intéressantes ; certains témoignent de leur propre parcours de pensée, d'autres partagent leur avis sur ce qu'ils viennent d'entendre. Intéressant processus que de faire participer l'auditoire, car après, tout, la question que soulève L'Assemblée, très concrète et réelle, nous concerne tout un chacun : peut-on vivre et laisser vivre au Québec? Sommes-nous capables de cohabiter, en harmonie, sans préjugés, sans racisme, sans peur de l'autre, sans sentir notre identité menacée? Les réponses à ces questions ne sont pas simples et sont fortement différentes pour tout le monde, comme en témoigne la discussion à laquelle nous assistons pendant un peu plus d'une heure et demie.
03-03-2020

Espace Go
4890, boul. Saint-Laurent
Billetterie : 514-845-4890

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Dates antérieures (entre autres)

Du 13 novembre au 2 décembre 2018