Du 28 janvier au 13 février 2010
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L'amour incurableL'amour incurable

Texte de Louis-Dominique Lavigne
Mise en scène de Ghyslain Filion
Avec Robert Lalonde, Jean Turcotte, Sébastien Gauthier, Étienne Pilon, Annie Berthiaume, Olyvia Labbe, Sarah Dagenais Hakim

Dans ce conte de fées pour adultes, un père et ses trois fils se confrontent, dans un grand jeu fantaisiste, mais aussi radical que celui de la vie et de la mort. Ici, une chatte parle, des mains n'ont plus de corps, un humain s'envole comme l'oiseau et le vent est un dur guerrier. Mais l'amour finit par triompher des combats que livre le destin à ces drôles de personnages qui semblent venus d'on ne sait où, quelque part entre le rêve et la réalité.

PROPOSITION THÉÂTRALE
L'amour incurable est une invitation à se plonger dans un univers onirique, au-delà de la vraisemblance, où sont convoqués à la fois, l'insolite, l'humour, la surprise, voire le surréalisme. Cette féerie pour adultes, d'inspiration traditionnelle, propose une vision du monde à la fois moderne et percutante. Le spectateur est convié à une grande fête de l'imaginaire, à la fois grave et drôle, délirante mais porteuse de sens. En une langue à la fois poétique et concrète, L'amour incurable explore des thèmes aussi fondamentaux que ceux de l'amour, de la fratrie, du legs et de l'authenticité. Il se veut un hymne à la vie et au pouvoir émancipateur de l'imaginaire. Tous les éléments théâtraux convergent vers une sorte de réalisme magique, où le quotidien devient un puissant moteur d'enchantement.

Du mardi au samedi à 20 h
Le jeudi 4 février à 19 h, suivi d'une discussion
Le vendredi 5 février à 18 h 30
Le samedi 13 février à 16 h

Décor et costumes Jacinthe Plamondon
Éclairages Jean Gervais
Musique Vincent Beaulne

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www.amourincurable.ca

Production Les Trois Arcs
Codiffusion Espace Libre

Espace Libre
1945, rue Fullum
Billetterie : 514-521-4191

par Mélanie Viau

Dans une ferme tapie au fin fond de l’imaginaire collectif, un vieil homme et ses trois fils disputent les cartes, moroses. C’est que les éclats de rire ont quitté la maison en même temps que la femme qui l’entretenait et l’ensoleillait. Un jour, le père demande à ses garçons de jouer à un jeu bien plus dangereux que les cartes, un jeu qui pourrait lui accorder quelques années de plus à vivre avant de leur léguer son héritage. Et c’est ainsi que l’étrange quête débute dans un espace enchanté où les chiens peuvent être aussi petits que les araignées, où les chattes parlent et séduisent les hommes, où les mains bougent sans corps. Et c’est ainsi que l’amour des princesses gagne le cœur de Pierre, Jean et Jacques, pour le plus grand bonheur du père qui n’attendait plus que de retrouver sa femme.

Inspirée d’une vieille légende du Saguenay, L’amour incurable de Louis-Dominique Lavigne s’inscrit dans la plus pure tradition orale des contes qui ne meurent jamais et offrent, à tout un chacun, l’occasion d’entrer à l’intérieur de sa propre fantaisie afin de construire les images qu’il évoque. Véritable défi scénique, cette « féérie pour adultes », matérialisée par Ghyslain Filion, demande quand même un fort laisser-aller du spectateur pour que la magie puisse opérer.

La morphologie du conte de fées, toute en répétitions et en longues ellipses temporelles, n’est certes pas une forme devant laquelle nous sommes habitués d’être confrontés dans cette ère du zapping et des grandes intrigues en flashback. Ici, la trame narrative s’active autour de trois lieux en mouvement, soit la cuisine de la ferme, la croisée des chemins et le château de la chatte, représentés par une disposition précise de trois tables en bois avec tabourets intégrés. Les transitions s’effectuent en toute fluidité par deux magnifiques demoiselles à la voix d’or, deux figures enchanteresses qu’on aurait désiré voir et entendre davantage afin que l’ambiance soit nourrie encore plus de leur douceur et de leur volupté. À cela, on aurait également souhaité que la musique prenne plus de place dans l’espace, histoire de nous envelopper plus chaudement dans cet univers à cheval entre le rêve et la réalité.

En parfaits conteurs, les comédiens nous transportent avec émotions sur les chemins de cette étrange épopée dont le propos est aussi dur que tendre. Le charisme de Robert Lalonde est indescriptible, autant que l’interprétation d’Étienne Pilon qui joue, avec adresse, de  force et de candeur. Par le conteur le conte prend forme, au point de se laisser fermer les yeux et d’écouter, simplement. Écouter et ouvrir les yeux sur son propre monde imaginaire, un monde comme le nôtre, mais avec quelque chose en plus qui mérite qu’on y croie.

01-02-2010
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