À l’invitation du comédien, auteur et metteur en scène Mathieu Quesnel, une vingtaine d’artistes prennent d’assaut la scène d’Espace Libre pour nous immerger dans les vapeurs hallucinogènes des années 1960.
Suivez Lucie qui se lance, au soir de sa vie, dans un voyage physique et existentiel de Coaticook à San Francisco (avec un arrêt au McDo de Magog). Rencontrez une joyeuse troupe de beatniks qui vous plongera dans les méandres de l’inconscient, aidé·e·s par des performances, musiques et substances en tous genres ; et retrouvez les idéaux contestataires et les utopies diffusés dans la brume multicolore de la contre-culture.
Avec une plume nourrie de Jack Kerouac, Allen Ginsberg ou Ken Kesey, Mathieu Quesnel propose un hilarant party psychédélique qui nous invite à nous interroger sur l’héritage de cette époque : sommes-nous restés intègres ? Sommes-nous allés jusqu’au bout de nos rêves ou avons-nous plié sous le poids du conformisme ?
Grâce à l’hallucination théâtrale de Trip, retrouvez l’insouciance de l’époque, balayez la déprime saisonnière et fédérez-vous autour de plaisirs immédiats : être ensemble et chanter sous le soleil !
Texte et mise en scène Mathieu Quesnel
Interprétation Amélie Dallaire, Stéphane Demers, Sylvie Potvin, Frédéric Millaire-Zouvi, Éric Robidoux, Sharon James, Yves Jacques, Marie-Claude Guérin, Olivier Morin, Sarianne Cormier, Michel Monty, Joanie Martel, Simon Lacroix, Philippe Racine, Léa Simard, Francis William Rhéaume, Myriam Fournier, Navet Confit, Mathieu Quesnel
Crédits supplémentaires et autres informations
Conception
Max-Otto Fauteux, Marie-Noëlle Klis et Renaud Pettigrew
Rencontre avec l'équipe artistique à l'issue de la représentation du 12 mars 2020
Tarifs
Salle principale
> Billet régulier >35$
> Billet 25 ans et moins | Étudiant > 27$
> Tarif PréVente * > 25$
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Trip, présenté jusqu'au 14 mars (interrompu à cause du Coronavirus) à l'Espace Libre, porte bien son nom. Cependant, on se demande si le public est réellement invité et nécessaire à ce trip de scène…
C'est à l'invitation du comédien, auteur et metteur en scène Mathieu Quesnel qu'une vingtaine d'artistes se sont retrouvés sur la scène du théâtre de la rue Fullum pour incarner Trip. Ils tentent de nous entrainer dans les « vapeurs hallucinogènes de la contre-culture ».
Avec les amis de son groupe d'entraide, son psychologue, sa médium et son père, Lucie organise un spectacle rendant hommage aux valeurs anticonformistes des années 1960. C'est inspiré par l'auteur Ken Kesey (Vol au-dessus d'un nid de coucou) et ses « Merry Pranksters » (Joyeux lurons) que Quesnel a élaboré cette histoire, qui, à l'instar de Kesey et sa bande, qui expérimentaient la prise de LSD en grande quantité pour vivre des états seconds et à s'adonner à toutes sortes de comportements hors-normes, est totalement psychédélique. Pour le meilleur...et le pire.
Si les acteurs ont une énergie indéniable qui transparait sur scène, comme ils sont nombreux, que l'histoire est teintée d'hallucinations et de moments exaltés à 16, il n'est pas évident de s'accrocher à la bande, de la suivre et de « tripper » avec eux...
D'abord, Trip pourrait être coupé de moitié. La pièce de presque 2h30 est longue inutilement, passant d'un segment de l'histoire à l'autre – de la conception du spectacle de Lucie avec sa bande à cette dernière se retrouvant aux portes de l'autre monde, entre la vie et la mort. Dès lors, le spectacle se transforme en film de sa vie, interprété par les acteurs de son groupe d'entraide. Les deux s'entremêlent finalement, pour revenir au groupe d'entraide et à la suite du projet de spectacle élaboré par Lucie, disparue. Le spectateur se perd dans les mises en abîme, et la prémisse est trop étirée pour arriver à Lucie faisant face à sa vie – le segment le plus intéressant du spectacle. La fin s'allonge aussi un peu trop, alors que l'on fait un retour en groupe sur l'expérience vécue. Si cette partie est comique par moments, et que l'on découvre les vraies personnalités des acteurs du groupe, il se perd en longueurs.
Cependant, fondamentalement drôle, Trip fait rire à plus d'une reprise, par ses références de toutes sortes à la culture déjantée des années 60, populaire et contemporaine, tout en nous donnant les repères informatifs nécessaires pour les comprendre. On ne peut nier la complicité éminente et le défi de direction incroyable qu'a dû demander la conception de Trip. Les 16 acteurs se déhanchent sur scène en une synchronicité et une chorégraphie de mouvements impressionnante. On ne peut qu'applaudir Quesnel pour cette prouesse, également metteur en scène de son trip. On aime toujours la présence et la musique en direct de Navet Confit, qui ajoute beaucoup à l'ambiance de la pièce, très axée sur la musique, à la fois celle des années 1960 et celle plus actuelle. Le musicien est un as des clins d'oeil musicaux qui ont le don de toujours faire sourire, pour notre plus grand plaisir.
Présenté comme un objet anti-théâtral, ce qui n’est pas inintéressant, Trip est plutôt difficile à suivre et est moins immersif que l’auteur l'aurait voulu. Si les acteurs ont une énergie indéniable qui transparait sur scène, comme ils sont nombreux, que l'histoire est teintée d'hallucinations et de moments exaltés à 16, il n'est pas évident de s'accrocher à la bande, de la suivre et de « tripper » avec eux, justement.