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Du 31 octobre au 8 décembre 2012, 20h
Du bon mondeDu bon monde
Texte de David Lindsay-Abaire
Mise en scène de Pierre Bernard
Traduction Maryse Warda
Avec Josée Deschênes, Chantal Baril, Amélie Chérubin Soulières, Benoît Gouin, Andrée Lachapelle, Simon Lacroix

Bienvenue à Southie, un quartier de Boston où une belle sortie dans le monde consiste à aller au bingo… où le chèque de paie du mois sert à régler les dettes du mois précédent… et où Margaret Walsh vient de perdre son emploi au Dollar Store. L’avenir s’annonce très sombre pour elle.  Menacée d’éviction et désireuse de respirer un peu, Margaret est persuadée que Mike, une vieille connaissance qui a réussi à sortir de Southie, sera pour elle la personne rêvée qui va l’aider à repartir à neuf.  Elle décide d’aller le rencontrer avec l’espoir que ce dernier va l’aider à conjurer le sort.  Mais cet homme qui, semble-t-il, a réussi tout seul à se sortir de la misère, est-il suffisamment sûr de lui pour accepter d’assumer ses humbles origines?  Margaret est sur le point de risquer le petit peu qu’il lui reste pour l’apprendre.

Souvent avec humour, Lindsay-Abaire explore les luttes, les découragements, les liens malgré tous les espoirs inébranlables que vivent en Amérique les gens qui ne possèdent pratiquement rien.

Du Bon Monde, une leçon de vie et d’espoir, une occasion unique d’obliger les possédants et les nantis à constater les inégalités sociales et économiques du monde dans lequel nous vivons.  Loin d’être une œuvre misérabiliste, cette pièce est un hommage au courage et à la force intérieure d’une classe de la société qui, comme on le dit chez nous, semble inéluctablement née pour un petit pain.


Section vidéo
quatre vidéos disponibles

    


    



Décor : Geneviève Lizotte
Costumes : Mérédith Caron
Éclairages : Guy Simard
Musique : Catherine Gadouas
Accessoires : Normand Blais
Assistance à la mise en scène : Manon Bouchard


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Où? Devant l’entrée du Théâtre Jean-Duceppe, dans l’Espace culturel Georges-Émile-Lapalme de la Place des Arts
Quand? De 17 h à 17 h 45.
- Mercredi 7 novembre : « Du Bon Monde », invités à venir.

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Où? Devant l’entrée du Théâtre Jean-Duceppe, dans l’Espace culturel Georges-Émile-Lapalme de la Place des Arts
Quand? De 12 h 15 à 13 h
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- Mercredi 21 novembre : « Les tandems du théâtre québécois », invités à venir.

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Le 29 novembre


Une production - Duceppe


DUCEPPE
175, rue Sainte-Catherine O. - Place des Arts
Billetterie : 514-842-2112, 1-866-842-2112

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 Critique
Critique

à venir

par Gabrielle Brassard


Crédit photo : François Brunelle

Southie, quartier pauvre de Boston. Margaret y travaille, dans un magasin à un dollar. Mais suite à de trop nombreuses absences et des retards accumulés, elle perd son emploi. Voilà la première scène de la pièce Du bon monde, de David Lindsay-Abarie, traduite par Maryse Warda.

L’histoire raconte la quête difficile de l’antihéroïne pour retrouver un emploi. Margaret s’est toujours débrouillée, alternant les petits boulots, afin de prendre soin de sa fille handicapée. Elle retournera voir un ancien amant, Mike (Benoît Gouin), devenu docteur, mais ayant quelques squelettes dans le placard. Elle se confiera à ses amies d’enfance, Janie et Kate. Courage, persévérance et résilience sont les thèmes que Lindsay-Abarie exploite dans sa plus récente pièce à ce jour. Son jeune patron qui la congédie, Stevie (très naturel Simon Lacroix), lui apportera tout de même son soutien, du mieux qu’il le peut.

Josée Deschênes, qui porte littéralement la pièce, crève la scène, dans son interprétation de cette femme de cœur, au franc-parler. Les personnages qui gravitent autour d’elle lui permettent d’évoluer et de pousser son objectif toujours plus loin.

Pierre Bernard, ancien directeur artistique du théâtre de Quat’Sous, renoue pour l’occasion avec la mise en scène, un rôle qu’il a rarement joué, malgré son expérience d’une trentaine d’années dans le milieu théâtral. Il a choisi de pousser ses personnages dans des interprétations dynamiques, mais qui manquent un peu de naturel.

Tous parlent fort, crient même. Du bon monde expose une réalité d’un milieu pauvre (à tous les niveaux), mais parait clichée, stéréotypée sur la scène, ce qui rend mal à l’aise. La pièce de deux heures et demie s’étire en longueurs, surtout lors de la première partie. Certains dialogues, notamment entre Margaret et Mike, sont trop longs et l’on s’y perd. Heureusement, la deuxième partie rattrape un peu le coup, en présentant de nouveaux personnages. L’action déboule vers la fin, apportant rebondissements et surprises, dont le dénouement.

Un des aspects intéressants de la pièce provient de la scénographie. Geneviève Lizotte a eu la bonne idée de concevoir des décors qui tournent sur eux-mêmes, nous amenant d’une arrière-boutique à un cabinet de médecin, à une cuisine. Toutes les scènes sont décorées avec sobriété, à l’image du milieu de Margaret.

Une brochette de comédiens de renom (Deschênes, Gouin, Andrée Lachapelle), un texte bien écrit, une histoire touchante, des décors ingénieux, une mise en scène bien exécutée ; tous les ingrédients sont réunis pour que Du bon monde soit un succès, mais quelque chose ne colle pas. À part Margaret, touchante par moment, on ne s’attache pas à cette histoire, trop caricaturée.

Du bon monde est en ce moment montée dans sa langue originale, au théâtre du Centaur. Peut-être que Good People passera mieux.

07-11-2012