Les habitants du village de Kulyenchikov sont tous sous l’emprise d’un sortilège que leur a jeté le comte Gregor Yousekevitch, il y a 200 ans, sous le prétexte qu’on lui refusait la main de la belle du village. Ce mauvais sort n’est ni un virus, ni un méchant dragon. Les villageois sont tout simplement devenus fous! Ils ont perdu tout contact avec la réalité telle que nous la connaissons! Or, Léon, un jeune instituteur plein de zèle, arrive dans ce village pour amorcer une carrière extraordinaire dans le monde de l’enseignement. En peu de temps, il se rend compte qu’il vient d’atterrir dans un véritable asile d’aliénés. Mais il décide de défier le mauvais sort. Il rencontre la belle Sophie (folle elle aussi) et c’est le coup de foudre. Elle sera sa première élève. Mais le temps presse! Léon n’a que 24 heures pour conjurer le mauvais sort et conquérir Sophie, sinon il sera frappé par le même maléfice que les gens du village. Léon réussira-t-il à accomplir sa tâche?
Cette comédie fait du bien à l’âme. Elle agit sur nous comme un extraordinaire conte de fées. Elle symbolise le courage qu’il faut dans la vie pour affronter le mauvais sort et briser triomphalement les chaînes qui nous emprisonnent. Quelqu’un a dit un jour : « Nous naissons tous fous, quelques-uns le demeurent. »
Un Village de fous, une occasion de réjouissance et, malgré les apparences, une leçon de vie.
Section vidéo
deux vidéos disponibles
Décor et accessoires : Normand Blais
Costumes : François Barbeau
Éclairages : Kareen Houde
Musique : Christian Thomas
Assistance à la mise en scène : Carol Gagné
En semaine à 20 h
les samedis à 16 h et 20 h 30
les dimanches 13 et 27 janvier à 14 h 30
Prix des billets
20,95 $ à 58,50 $
(Incluant les taxes et frais de service facturés par la Place des Arts.)
Pour la famille et les jeunes
vous et votre ado (12-17 ans)
À l'achat d'un abonnement ou d'un billet à plein tarif, amenez votre ado au théâtre pour seulement 20,95 $ (22,45 $ lors d’un achat par téléphone ou par Internet)
(Incluant les taxes et frais de service facturés par la Place des Arts.)
Également disponible:
Tarif jeunesse (18 à 30 ans)
41,63 $ (45,63 $ lors d’un achat par téléphone ou par Internet)
(Incluant les taxes et frais de service facturés par la Place des Arts.)
Billets de dernière minute les mardis et mercredis
Jeudi 2 pour 1
- Série « Les Causeries DUCEPPE en temps réel » GRATUIT
Retrouvez les artisans des cinq spectacles de la saison 2012-2013 : notre directeur artistique Michel Dumont, des auteurs, des metteurs en scène, des comédiens, des concepteurs de décor, d’éclairages, de costumes, de musique… Échangez, commentez, participez! Une manière exceptionnelle d’en savoir plus sur la genèse des pièces chez DUCEPPE. Activité gratuite ouverte à tous.
Où? Devant l’entrée du Théâtre Jean-Duceppe, dans l’Espace culturel Georges-Émile-Lapalme de la Place des Arts
Quand? De 17 h à 17 h 45.
- Mercredi 9 janvier : « Un Village de fous », invités à venir.
- Série « Les midis DUCEPPE 101 » GRATUIT
en collaboration avec la Société de la Place des Arts
Le midi : un cours 101 sur le monde du théâtre!
Six rencontres thématiques, en compagnie de notre directeur artistique Michel Dumont et de ses invités de choix. Ne manquez pas ces rendez-vous des plus agréables. À votre agenda!
Où? Devant l’entrée du Théâtre Jean-Duceppe, dans l’Espace culturel Georges-Émile-Lapalme de la Place des Arts
Quand? De 12 h 15 à 13 h
- Mercredi 16 janvier : « La relation metteur en scène et concepteurs des décors et des accessoires », invités à venir.
- Soirées-rencontres pour nos spectateurs
Pour chacun des cinq spectacles de la saison 2012-2013, DUCEPPE propose à ses spectateurs d’échanger avec le directeur artistique Michel Dumont, le metteur en scène, les comédiens et les concepteurs du spectacle. Un moment privilégié à ne pas manquer.
Le 8 février
Une production - Duceppe
par Olivier Dumas
Pour clore 2012 ou entamer 2013 avec le sourire aux lèvres, Un village de fous est le divertissement approprié. Par son enrobage aux allures nostalgiques de conte de fées, il parvient même à divertir les spectateurs les plus sceptiques.
À l’approche de la période des Fêtes, certaines traditions théâtrales perdurent pour le meilleur ou parfois pour le pire. Songeons notamment aux inévitables et nombreuses revues humoristiques qui remettent en mémoire l’actualité des douze derniers mois. La compagnie Jean Duceppe en profite quant à elle pour sortir sa pièce « légère » de circonstance qui se révèle cette année charmante, consensuelle, pétillante et franchement rigolote. Pour son offrande de mi-saison, elle a misé sur une valeur sûre de la maison, soit le dramaturge et scénariste états-unien Neil Simon dont les œuvres les plus connues ont été montées à un moment ou l’autre sur ses planches. Écrite au début des années 1980, la pièce Un village de fous (Fools en version originale anglaise) avait déjà été l’objet d’une production antérieure il y a environ deux décennies, au même endroit.
L’histoire se déroule à une époque indéterminée dans un petit village d'Ukraine. Ses habitants ne brillent pas par leur intelligence. À preuve, ils vont même jusqu’à confondre le poisson avec un bouquet de fleurs. Avec leurs noms aux accents slaves et leur cœur à la bonne place, les malchanceux sont les victimes d’un sort jeté par le méchant comte Yousekevitch dont ils ne peuvent se défaire. Un instructeur naïf et plein de bonne volonté veut conjurer la malédiction. Il tombe amoureux de la plus belle idiote du patelin, soit la jeune et séduisante Sophia Zubritzky qu’il veut épouser après avoir fait son éducation. Tel un Pygmalion, sa quête ressemble un peu à celle du protagoniste de la comédie musicale My Fair Lady.
Pour le public habitué à l’univers réaliste nord-américain plus caractéristique de l’auteur chouchou de l’institution de la rue Sainte-Catherine, la portée plutôt fantaisiste du récit peut dérouter. Pourtant, le charme opère rapidement, après un début qui prend un peu de temps à décoller. Tout au long de la représentation d’une durée de près de deux heures, le public, du moins lors de la première, a réagi fortement.
Contrairement à certaines de ses mises en scène antérieures (notamment Une maison face au nord) Monique Duceppe bénéficie d’une scénographie qui n’alourdit pas le propos ou le jeu de ses interprètes. Bien dirigés, ces derniers ont tout l’espace nécessaire pour déployer leur instinct comique bien aiguisé. Avec, entre autres, ses maisons colorées et son petit pont de bois, les éléments du décor rappellent certaines anciennes émissions télévisées comme Iniminimagimo. On se retrouve donc en terrain connu sans véritable surprise ou dépaysement, malgré l’évocation de lieux d’un autre continent. Certaines répliques semblent presque sortir de la bouche des personnages de La petite vie.
Le talent des acteurs contribue grandement à faire d’Un village de fous un moment agréable de détente. En ingénue à l’esprit aussi développée qu’une poupée, Émilie Bibeau se révèle magistrale, fabuleuse, vive comme l’éclair et d’une intelligence remarquablement hilarante. En comte aux ambitions diaboliques, mais de nature balourde en réalité, Luc Bourgeois s’impose par son jeu physique énergique et ses réparties d’une arrogance aussi élevée que celle des fanfarons emblématiques des textes de Molière. Leurs partenaires de scène demeurent également crédibles, même si l’accent fortement québécois qui ressort parfois peut faire grincer les oreilles plus sensibles.
Bien sûr, on ne réinvente pas la roue ; les ficelles sont visibles à des kilomètres à la ronde. Les bons sentiments sucrés et prévisibles abondent. Avec ses intrigues près de l’esprit du théâtre d’été ou de la comédie de boulevard, et des artistes aussi généreux qu’allumés, Un monde de fous sait réchauffer le cœur et le corps en cette saison froide.