Avez-vous déjà été convié à un repas à l’italienne? Tout est possible! Littéralement! Robert et Terry en savent quelque chose lorsqu’ils invitent à leur table leurs familles respectives afin de leur annoncer une grande nouvelle! Un vin maison de qualité douteuse jumelé avec une grand-maman libre de toute inhibition feront de cette tablée un terrain de jeu tout indiqué pour délier les langues, régler des comptes, dévoiler des secrets et se lancer sans ambages dans de solides démonstrations d’amour, malgré tout.
Ces êtres fougueux, attachants, à la tragédie facile sont dépeints avec plein de tendresse et d’humour par le regard vif de Steve Galluccio. Après le succès fulgurant de Mambo Italiano en 2000, celui-ci revient chez DUCEPPE avec une comédie touchante de vérité qui ralliera les générations.
Section vidéo
Décor et accessoires : Normand Blais
Costumes : François Barbeau
Éclairages : Luc Prairie
Musique : Christian Thomas
Assistance à la mise en scène : Carol Gagné
La tournée :
vendredi 27 février |
Beloeil | Centre Culturel | 450 464-4772 |
samedi 28 février |
Drummondville | Maison des arts Desjardins | 819 477-5412 |
samedi 7 mars |
Ste-Thérèse | Théâtre Lionel-Groulx | 450-434-4006 |
vendredi 13 mars |
Gatineau | Maison de la culture – Salle Odyssée | 819 243-2525 |
samedi 14 mars |
Gatineau | Maison de la culture – Salle Odyssée | 819 243-2525 |
vendredi 20 mars |
Saint-Jérôme | Salle André-Prévost | 450 432-0660 |
samedi 21 mars |
Joliette | Centre culturel de Joliette – Salle Roland-Brunelle |
450 759-6202 |
mardi 24 mars |
Sept-Îles | Salle de spectacle Jean-Marc Dion | 418 962-0100 |
mercredi 25 mars |
Baie-Comeau | Centre des arts de Baie-Comeau | 418 295-2000 |
samedi 28 mars |
Shawinigan | Centre des arts de Shawinigan – Salle Philippe-Filion |
819 539-6444 |
mardi 7 avril |
Trois-Rivières | Salle J.-Antonio-Thompson | 819 380-9792 |
mercredi 8 avril |
Granby | Théâtre Palace | 450 375-2262 |
vendredi 10 avril |
Chicoutimi | Théâtre Banque Nationale | 418 698-4080 |
dimanche 12 avril |
Québec | Salle Albert-Rousseau | 418 659-6710 |
dimanche 19 avril |
Victoriaville | (Nom de la salle et coordonnées à venir) | … |
vendredi 24 avril |
Laval | Salle André-Mathieu | 450 667-2040 |
samedi 25 avril |
Sainte-Geneviève | Salle Pauline-Julien | 514 626-1616 |
mardi 28 avril |
Val-d’Or | Théâtre Télébec | 819 824-2666 |
mercredi 29 avril |
Rouyn-Noranda | Théâtre du cuivre | 819 797-7133 |
vendredi 1er mai |
Saint-Hyacinthe | Salle Desjardins | 450 778-3388 |
samedi 2 mai |
Salaberry-de-Valleyfield | Salle Albert-Dumouchel | 450 373-5794 |
dimanche 3 mai |
Brossard | L’Étoile Banque Nationale | 450 676-1030, poste 1 |
vendredi 8 mai |
Saint-Léonard | Théâtre Mirella et Lino Saputo | 514 328-8400 |
samedi 9 mai |
Terrebonne | Théâtre du Vieux-Terrebonne | 450 492-4777 |
Une production DUCEPPE
par Geneviève Germain
Après une première mondiale réussie au Théâtre Centaur l’an passé, la pièce Les Chroniques de Saint-Léonard de l’auteur montréalais Steve Galluccio prend l’affiche au Théâtre Duceppe en version française. Promettant une incursion drôle et vivante dans un souper à l’italienne, cette nouvelle production rate malheureusement sa cible en multipliant les problèmes de rodage et en ne réussissant pas à recréer une chimie familiale convaincante. Certes, la pièce a été vue un soir d’avant-première, il est donc plausible que certains éléments se resserrent et trouvent un nouvel équilibre.
Dans Les Chroniques de Saint-Léonard, Steve Galluccio (Mambo Italiano, In Piazza San Domenico) s’intéresse aux familles italiennes de Montréal, descendance dont il est lui-même issu. Il dépeint cet univers avec humour en s’attardant sur les habitudes propres aux Italo-québécois : de leur vin maison à leurs plants de tomates, en passant par les abris tempo jusqu’à la famille tissée serrée qui surveille tout.
Le jeune couple formé de Terry (Émilie Bibeau) et Robert (Pierre-François Legendre) tente de se libérer de l’emprise familiale en décidant de vendre son duplex avec studio pour déménager à Beaconsfield dans un cottage jumelé. Ils doivent toutefois annoncer cette décision à leurs parents respectifs qui voient plutôt ce déménagement comme un désaveu de leur culture. Plusieurs prises de têtes s’ensuivent sur une foule de sujets, que ce soit la rivalité entre les Italiens de Ville-Émard et ceux de Saint-Léonard ou encore les questions touchant à la fidélité au sein des couples présents.
Le souper de famille réunit les parents de Terry, soit Gina (Sylvie Potvin) et Carmine (Harry Standjofsky), ainsi que les parents de Robert, Elisa (Pauline Martin) et Dante (Claude Prégent), sans oublier la nona (grand-mère) de Robert, Dora (Béatrice Picard). C’est ce dernier personnage qui joue un rôle central dans la pièce : avec un brin de démence et une tendance alcoolique, la nona raconte ses souvenirs sans censure et dit tout ce qui lui passe par la tête, suscitant de vives réactions. Toutefois, l’accent italien que Béatrice Picard tente de mettre de l’avant est malhabile et ses multiples pointes tombent à plat, là où elles devraient animer les discussions familiales. Le couple formé d’Émilie Bibeau et Pierre-François Legendre, exaspéré par leurs parents, s’isole à maintes reprises dans la cuisine pour reprendre la cuisson des raviolis qui sont toujours trop cuits. Ces moments propices à démontrer une certaine complicité en sont malheureusement dépourvus : leurs embrassades fougueuses semblent forcées et le rythme de leurs discussions est décousu. Malgré tout, plusieurs dialogues dans la salle à manger donnent lieu à des échanges explosifs, courts moments où l’on retrouve enfin le franc parlé tragi-comique à l’italienne. Pauline Martin tire efficacement son épingle du jeu en épouse toujours en désaccord avec son mari et Harry Standjofsky est celui qui incarne le mieux les caractéristiques italo-québécoises, l’accent anglais aidant probablement, tout comme son attitude un peu mordante, néanmoins aimante.
Le décor respecte la trame de la pièce avec un plancher de parqueterie, de lourds rideaux torsadés à la fenêtre, une grande table à manger entourée de chaises en cuir, des couloirs étroits et une cuisine résolument plus moderne que le reste : on se croit en plein cœur d’un duplex de Saint-Léonard qui serait en cours de rénovation par un jeune couple. Ce décor a donné un peu de fil à retordre aux acteurs, mais on espère que ces problèmes seront résolus lors des prochaines représentations. Les costumes misent sur un kitsch à la limite de la caricature avec des coiffures gonflées et des vêtements aux couleurs et aux coupes discutables, tandis que la mise en scène de Monique Duceppe demeure convenue et ne réussit pas à insuffler le piquant nécessaire pour accompagner ce texte haut en couleur truffé d’expressions imagées et de remarques acerbes.
En somme, l’ensemble des éléments présentés peine à se lier ensemble pour créer un tout. Pourtant, plusieurs éléments mieux rodés, tant en rapports aux réparties des personnages qu’au rythme de jeu, permettraient de mettre en évidence l’humour du texte. Il serait ainsi possible de mieux apprécier les échanges et les émois de cette famille délicieusement dysfonctionnelle.