(théâtre - musique)
Conception, mise en scène et interprétation : Peter James
Solo. Autofiction, bio étrange, road movie et conte de fée sur lame de rasoir. La mort, l’enfance, la folie et la solitude. Une pulsion / répulsion, une fascination presque morbide le poursuit depuis toujours. Il décide de succomber à cette dernière, de s’y jeter tête première. Tête première donc, dans la gueule ouverte de la mort avec ironie, audace, mais aussi avec peur. La peur de traverser la limite, surtout de ne pas savoir ce qu’il y aura de l’autre côté, de le découvrir en temps presque réel avec le public.
Acteur physique, créateur multidisciplinaire depuis 25 ans, Peter James s’est investi dans un travail de recherche sur le mouvement, la voix et le texte qui l’a amené à évoluer sur scène dans des disciplines aussi diverses que la danse, le théâtre, le multimédia, le cirque, la performance ou la variété. Il collabore aux créations de plusieurs artistes d’ici et d’ailleurs dont celles de Guy Alloucherie et de Mélissa Von Vépy (France), d’Élizabeth Ancion (Belgique), du Cirque Éloize et de Momentum. Peter James a à son actif 3 solos et 1 cabaret qu’il orchestre avec 7 autres complices. Il est conseiller artistique à l’École nationale de cirque et a mis en scène le spectacle des finissants de 2008EN PREMIÈRE PARTIE / ROBIN BRASS
Cette performance inspirée des langues saulteaux et anishinabe, permet à Robin Brass de donner libre cours à sa passion pour les langues autochtones, la littérature orale et la traduction. Artiste interdisciplinaire originaire de la région de Regina-Qu’Appelle, dans le sud de la Saskatchewan, Robin Brass a étudié, entre autres, à l’Université des Premières Nations du Canada. Depuis 1999, elle y est professeure et enseigne l’histoire de l’art autochtone dans plusieurs réserves de la Saskatchewan. Robin Brass est l’une des cofondatrices du Sakewewak Artists’ Collective et de la Distinguished Storytellers Series de Sakewewak, dont elle est aussi codirectrice artistique.
Conception sonore : Bertrand Chénier
Interprétation musicale : Bertrand Chénier, Patrick Lamothe
Oeil extérieur : Lucas Jolly et Manuel Roque
Éclairagiste: Philippe Dupeyroux
Création vidéo: Stéphane Gladyszewski
Crédit photo : Rolline Laporte
Une présentation La Chapelle
Une production Peter James
Créée en résidence à La Chapelle
La Chapelle
3700, rue Saint-Dominique
Billetterie : 514-843-7738
par Gabrielle Brassard
La plus récente production du théâtre La Chapelle est un objet théâtral bien étrange. Hybride de plusieurs genres, de plusieurs arts, The Red Mark est indescriptible.
Une grande scène épurée, quelques tas de papier plastique ici et là, deux musiciens dans chaque coin avant, et Peter James au milieu.
L’histoire est floue : un militaire affecté par son vécu? Un fou interné qui raconte son délire? Ou simplement un homme enfermé dans son univers? Difficile à savoir. À peine deux ou trois phrases, répétées sans cesse, sont prononcées par James durant cette performance bizarre.
Peter James, artiste interdisciplinaire, ne semble pas miser sur la compréhension du spectateur dans son nouveau solo. Son jeu est entièrement physique, fait de grandes longueurs et d’émotions que seul lui-même comprend. Danse-t-il? Ce n’est pas clair. Mais il bouge certainement beaucoup, se déplaçant partout sur la scène.
The Red Mark est précédé d’une performance de Robin Brass, inspirée des langues autochtones. Tout aussi incompréhensible, et instaurant, avant même l’entrée en salle, un malaise général, qui se prolonge pendant les cinquante minutes que dure le spectacle de Peter James.
Peut-être faut-il connaître l’univers singulier de Peter James, ou être au fait du théâtre (s’il en est?) et de la danse moderne pour apprécier vraiment The Red Mark. Néophytes s’abstenir, et pour les autres, la libre interprétation est de mise…