Du 23 novembre au 15 décembre 2008 *
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Les boxeuses

Texte : Catherine De Léan et Véronique Pascal
Mise en scène : Émilie Gauvin
Avec : Francesca Barcenas et Véronique Pascal

Ayant suscité l’engouement l’an dernier, Les Boxeuses remontent sur le ring et vous proposent un match de boxe dont les rounds sont des scènes où deux femmes se rencontrent et s’affrontent. Les actrices y incarnent successivement des soeurs, amies, ennemies, grands-mères, matantes… La lutte entre les femmes y est mise en lumière, à la fois sournoise et franche, passionnée, quelquefois imperceptible mais tangible...

Équipe de conception : Martin Boisclair, Deano Clavet, Josée Bergeron-Proulx et Émilie Voyer

* dimanche à 15:00 / lundi à 20:00 / mardi et mercredi à 21:00

Carte Prem1ère
Régulier : 20$
Abonnés : 10$
Dates Prem1ères : 23 novembre au 7 décembre 2008

Une production Les Cousines Canine

La Petite Licorne
4559, avenue Papineau
Billetterie : 514-523-2246

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Dates antérieures

La Petite Licorne
Du 2 au 18 mars, 24 et 25 mars 2008
suppl. 26 mars 21h

par David Lefebvre (mars 2008)

En collaboration avec le Théâtre de la Manufacture, Les cousines Canine présente, à la Petite Licorne, leur tout premier spectacle. Intitulé Les Boxeuses, les comédiennes et conceptrices, Catherine De Léan et Véronique Pascal, s’interrogent sur la révolution féministe, sur les rapports entre femmes et sur l’image qu’elles dégagent et qu’on surexploite. S’inspirant de la boxe, les saynètes deviennent alors des rounds et la scène, un ring imaginaire sur lequel elles vont s’affronter.

C’est sur une musique entraînante et gants aux poings qu’elles font leur entrée. On passe à la balance – est-ce que l’une d’elles fera le poids devant l’autre? –, quelques coups sont portés et on entre dans le vif des sujets. Deux comédiennes qui pratiquent leur audition pour le Quat’Sous, une artiste connue aux coups de pinceau trop réalistes au goût du sujet, une discussion de cuisine, deux personnes âgées et leur jeu de dames pour briser la solitude, une boxeuse et son entraîneuse, deux amies, dans un appartement, à repeindre les murs et à se raconter leur soirée respective, une petite réunion familiale dans un resto, des retrouvailles dans une salle d’attente et deux enfants qui jouent jusqu’au point de rupture. Mensonges, sous-entendus, soumission, jeu de pouvoir, amours débridés, sentis ou impossibles, stéréotypes, mots couverts, désillusions ou encore différences d’opinions, De Léan et Pascal proposent d’éternelles confrontations dans la vie de femmes de tout âge, de tout milieu. Même si certaines tirades sont amusantes, ou, plus rarement, criantes de vérité, les textes ne vont jamais réellement en profondeur, restant à la surface des sujets abordés, se contentant d’exposer une situation de la vie de tous les jours. Alors que les comédiennes et auteures se mettent délibérément en situation de lutte, d’affrontement verbal ou physique, il n’y a jamais de réels combats ou de coups sournois sous la ceinture. Les situations restent sympathiques et intéressantes, sans être ni banales ni d’une grande originalité. Serait-ce parce que ces thèmes ont été largement abordés au cinéma, dans la littérature ou au théâtre, que nous avons l’impression que les secrets des relations femme-femme sont pour la plupart révélés?

La mise en scène d’Émilie Gauvin fait preuve de dynamisme ; les comédiennes sont à l’aise dans leurs déplacements comme dans leur jeu, s’amusant lors des changements de costumes, ajoutant même des déhanchements ou quelques blagues au passage. Les chorégraphies de combat, conceptualisées par Deano Clavet, sont plutôt réussies et maîtrisées. Mais mis à part leur signification métaphorique, certaines d’entre elles sont longues et apportent peu aux récits. Le décor, conçu par Josée Bergeron-Proulx, est multifonctionnel : les éléments qui le constituent sont nettement mis à contribution, et de manière parfois très créative. On se sert de tout, du banc en bois jusqu’aux modules de rangement accrochés sur un des murs, pour représenter mille et un trucs.

La lutte des Boxeuses n’est peut-être pas à priori spectaculaire, mais elles livrent de petits moments d’humour vif et quelques instants d’une jolie sensibilité féminine pour qu’on apprécie la soirée.

04-03-2008
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