Foirée montréalaiseÉdition Plateau-Mont-Royal
Foirée montréalaise, c’est un hommage à un arrondissement de Montréal et à tous ceux et celles qui ont un lien avec l’arrondissement célébré. cette année : le mythique Plateau-Mont-Royal ! Foirée montréalaise, c’est la fête en famille… élargie. une soirée de partage, de racontage, de musique, de chansons, de souvenirs, de révélations, de bonheur simple. Foirée montréalaise, c’est aussi une soirée pour la visite, comme des retrouvailles annuelles. Qu’est-ce que tu deviens depuis qu’on s’est vus ?
Foirée montréalaise est un genre de lettre d’amour à Montréal. on partage un lieu, une ville, mais aussi des émotions, des expériences. C’est aussi l’occasion de confronter la « réputation » d’un arrondissement avec l’expérience des gens qui y vivent. Peut-on se fier à ce qu’on en dit ? Et si oui, dans quelle mesure ? Et si la réalité se situait davantage dans les nuances que dans les généralisations ?
Depuis 2015, le Théâtre Urbi et Orbi et Martin Desgagné à la mise en scène, réunissent un collectif d’artistes ayant des liens avec l’arrondissement célébré pour nous présenter et nous raconter un coin de Montréal. Après avoir fêté l’arrondissement de Saint-Laurent, du Sud-Ouest et de Montréal-Nord, l’édition tant attendue du Plateau-Mont-Royal est le quatrième spectacle-party !
Texte Brigitte Saint-Aubin, Eugénie Beaudry, Fabien Dupuis, François Parenteau, Geneviève Labelle, Mélodie Noël Rousseau, Marcel Pomerlo, Julie-Anne Ranger-Beauregard et Tatiana Zinga Botao
Mise en scène Martin Desgagnés
Animation Pascal Contamine
Avec Brigitte Saint-Aubin, Eugénie Beaudry, Fabien Dupuis, François Parenteau, Geneviève Labelle, Marcel Pomerlo et Tatiana Zinga Botao
Crédits supplémentaires et autres informations
Musique live Robin Boulianne et Claude Fradette
Assistance à la mise en scène Hélène Rioux
Direction artistique du spectacle Yvan Bienvenue
| Prix à la carte | 3 à 7 spectacles | «Mordus» 8 spectacles et + | |||
|---|---|---|---|---|---|
| Abonnement | Premier arrivé | Abonnement | Premier arrivé | ||
| Régulier | 35,50$ | 28,75$ | 25,75$ | 25,75$ | 22,75$ |
| 65 ans et + | 29,50$ | 25,75$ | 22,75$ | 22,75$ | 19,75$ |
| 30 ans et – | 25,50$ | 22,75$ | 19,75$ | 19,75$ | 16,75$ |
Le prix du billet comprend les taxes, les frais de billetterie et il inclut un montant de 50 sous qui viendra appuyer le travail de développement dramaturgique.
Durée -
Tête-à-tête : -
Une production Théâtre Urbi et Orbi en codiffusion avec La Manufacture
Encore cette année, le Théâtre Urbi et Orbi revient avec sa Foirée montréalaise pour marquer le début des festivités du temps des Fêtes dans une ambiance décontractée, un brin malicieuse et au style un peu Soirée canadienne, un peu Contes urbains, le tout pleinement assumé.
Crédit photos : Urbi et Orbi
Le public prend place dans le chaleureux habillage de scène écoresponsable (qui se prolonge quasiment jusque dans le hall!) conçu par Véronique Gallant. Il est accueilli dans la salle par les interprètes eux-mêmes, petits chocolats, tisane froide à la main, qui l’invite à s’installer dans de confortables fauteuils. La musique commence avant même le début du spectacle et continue pendant l’entracte, comme une véritable foirée qui se poursuit jusqu’aux petites heures.
Après avoir visité Saint-Laurent, le Sud-Ouest et Montréal-Nord, la joyeuse équipée de cette quatrième édition de la Foirée explore le Plateau à travers ses clichés et le regard souvent négatif qu’on porte sur ce quartier central et polarisant, surtout depuis l’extérieur de l’île. L’exercice a du bon et offre des moments touchants, plus intimes, notamment lorsque les participants se livrent en nous confiant quelques souvenirs de jeunesse, mais la production ne parvient pas totalement à éviter le piège du cliché, qu’à trop vouloir dénoncer, on confirme.
La Foirée montréalaise nous accueille avec beaucoup de générosité et un entrain auquel il fait bon se laisser aller une fois de plus.
Heureusement, les textes du collectif, mis en forme par Julie-Anne Ranger-Beauregard, réussissent bien à donner vie aux habitants de ce Plateau bigarré, où se côtoient aussi bien les bobos que des personnes âgées isolées ou des familles à revenus plus modestes. À ce titre, Marcel Pomerlo, qu’on voit encore trop peu sur nos scènes, présente quelques-uns des moments sentis du spectacle, que ce soit lorsqu’il nous parle de sa vieille voisine Simone écoutant de la pop italienne, lorsqu’il se fâche contre des poubelles intelligentes ou lorsqu’il nous récite du Miron.
De Milton Park à ce petit coin oublié du Plateau qu’est le quadrilatère autour de Parthenais et De Lorimier, en passant par le parc Lafontaine et le Mile-End, la Foirée invite à une balade à la rencontre des grandes figures ayant habité le quartier : Michel Tremblay, bien sûr, mais aussi Armand Vaillancourt, Leonard Cohen, André Brassard et un itinérant nommé Picolo, qui s’est suicidé en 2013. Le spectacle peine toutefois à leur donner leur pleine envergure, s’enfonçant par instant dans des envolées qui résonnent avec peu de naturel. En souhaitant à tout prix créer des liens entre les textes, la production force aussi la note ; certains liens paraissent bien maladroits.
Au soir de la première, la Foirée était présentée en terrain conquis devant un public majoritairement composé de « platoniens du nowhere », pour reprendre une étiquette rendue célèbre par l’ex-policière Stéfanie Trudeau, connue sous le sobriquet de « matricule 728 ». Spectateurs et artistes en scène partageant des dénominateurs communs (il y avait même quelques Français du Plateau dans la salle), la connexion s’est donc rapidement faite entre les deux pour offrir une soirée foisonnante et somme toute divertissante.
La Foirée montréalaise nous accueille avec beaucoup de générosité et un entrain auquel il fait bon se laisser aller une fois de plus. Les nombreuses musiques et chansons qui émaillent la soirée invitent à la fête et le plaisir qu’ont les interprètes à nous raconter leur Plateau rattrape facilement les quelques maladresses du spectacle.
