(de 3 à 7 ans)
Texte Eric Carle
Mise en scène et conception des décors Jim Morrow
Narration par Jean-François Casabonne
Il était trois fois... C'est d'abord l'histoire d'un petit nuage dont nous suivons les transformations. Notre imagination s'envole avec lui et nous participons à la découverte d'un ciel peuplé de choses inattendues. Puis, nous partons à l'aventure avec un caméléon qui s'amuse à prendre l'apparence de tous les animaux qu'il croise. À la toute fin, nous rencontrons une chenille et nous l'accompagnons dans sa métamorphose en un magnifique papillon. Une nature unique se dévoile alors à nous.
Grâce à de grandes marionnettes vibrantes de couleurs, combinées à une partition musicale enlevante, nous plongeons avec légèreté et bonheur dans l'univers des contes du célèbre auteur et illustrateur américain Eric Carle. Ces trois courtes histoires ainsi mises en scène offrent une belle initiation à la marionnette et à la technique de la « lumière noire ». Un savoureux délice pour les yeux !
ACTIVITÉS D'ANIMATION THÉÂTRALE
Le 30 mai 2010, 16 h
Rencontrez les artistes du spectacle après la représentation. Gratuit.
Musique et conception sonore Steven Naylor
Photo: Margo Ellen Gesser
Durée : environ 45 minutes
Une création du Mermaid Theatre (Nouvelle-Écosse)
Maison Théâtre
245, rue Ontario Est
Billetterie : 514-288-7211
par David Lefebvre
Le Mermaid Theatre de la Nouvelle-Écosse vient épater petits et grands avec La chenille qui fait des trous et autres petits contes, son adaptation de trois textes de l'auteur américain Eric Carle. Carle est très apprécié des tout-petits et leurs parents pour ses contes et ses illustrations très simples, presque naïves, mais pédagogiques et amusants.
Les trois textes prisés sont très connus du répertoire de l'auteur : Petit nuage, Le caméléon méli-mélo et La chenille qui fait des trous. Dans le premier récit, un nuage s'amuse à prendre la forme de multitudes de choses : de l'avion à l'arbre, du lapin au mouton, du requin au clown, il reproduit ce qu'il a déjà aperçu, tout en bas. Suit la vie "pas très excitante" d'un caméléon. Alors qu'il visite un zoo, il est épaté par les autres animaux et emprunte à chacun d'eux une caractéristique, mais en se dénaturant, il n'arrive plus à s'acquitter de tâches ordinaires, comme se nourrir. Parfois en voulant être un autre, on perd ce qui nous rend uniques. Le spectacle clôt sur l'histoire de cette petite chenille à l'appétit féroce, qui fait des trous dans les fruits qu'elle rencontre : de la pomme à l'orange, de la prune à la fraise, elle se nourrit si bien qu'elle en a mal au ventre. Puis, repue, elle tisse son cocon.
Le metteur en scène Jim Morrow a transposé à la scène l'univers visuel d'Eric Carle avec beaucoup de soucis et de fidélité. En se servant des «blacklights», de marionnettes géantes, d'un décor et d'accessoires (conçus par Morrow) recouverts de peintures fluorescentes, il crée un spectacle flamboyant, aux couleurs vibrantes. Les marionnettes, faites de mousse, manipulées pour la plupart par deux tiges de bois, sont magnifiques - on tombe complètement sous le charme du caméléon à la démarche si rigolote et réussie ou de la jolie chenille aux grands yeux. Les marionnettistes John Allen MacLean et Mary Rebecca Russell sont complètement invisibles dans ce décor qui ne prend que le centre de la scène, que l'on croirait sorti littéralement des livres de Carle. La musique de Steven Naylor accompagne admirablement bien les aventures de chacun des personnages, même s'ils ne font parfois que peu de choses. La narration française a été confiée à l'acteur Jean-François Casabonne, qui, de sa voix posée et tranquille, accomplit un travail impeccable.
Les enfants qui connaissent les histoires sont invités, au début de la représentation, à raconter eux aussi, haut et fort, l'histoire du nuage, du caméléon ou de la chenille. Le silence, si cher habituellement au théâtre, est donc mis de côté pour que le jeune public en profite et commente la pièce (de façon très drôle) ou pose des questions (souvent très pertinentes) aux parents qui sont tout aussi captivés par le spectacle. Mignon et charmant, d'une simplicité désarmante, La chenille qui fait des trous et autres petits contes nous fait tous retomber en enfance, le coeur joyeux et l'âme émerveillée.