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De 3 à 6 ans

Du 29 novembre 2017 au 7 janvier 2018

Un gros ours mal léché s’ennuie dans sa tanière. Depuis que son ourse est partie, il ne veut plus voir personne. Une nuit, dans un rêve, il entend l’appel d’un petit ours qui cherche désespérément un papa pour l’aimer et prendre soin de lui. Ce rêve le sort de sa torpeur et, avec son amie Tsé Tsé la mouche, il part à la recherche du petit qui changera sa vie.

JOUER ET CHANTER LA TENDRESSE

Cette histoire d’une grande tendresse, qui met les papas à l’avant-plan, est une adaptation théâtrale et chantée d’un conte de l’auteure et comédienne Jasmine Dubé. En plus de signer le texte du spectacle et des chansons, elle a travaillé à la mise en scène et à la musique. Et c’est elle-même qui interprète sur le plateau cette véritable « boule d’amour » de spectacle, accompagnée d’un musicien. Une invitation irrésistible à nous mettre le nez dans les étoiles.

Ma petite boule d’amour s’inscrit dans un nouveau volet que Jasmine Dubé nomme affectueusement « L’Enfanfreluche », en hommage à Kim Yaroshevskaya, cette grande conteuse qui a marqué son enfance. C’est un clin d’œil à cette poupée espiègle qui racontait une histoire qu’elle interrompait tout à coup pour entrer dans son grand livre. C’est ce qu’elle fera, elle aussi, à sa façon, en entrant dans la tête et le cœur des personnages, par le biais de la chanson.

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Texte Jasmine Dubé
Mise en scène Jasmine Dubé et Jean-François Guilbault
Interprétation Jasmine Dubé et Christophe Papadimitriou

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C’est l’histoire d’un gros ours brun qui s’ennuie au fond de sa tanière. Il est grognon depuis que son ourse est partie, il ne parle plus, ne sourit plus, ne fait que grogner et dormir, mais voilà qu’une nuit, lui apparaît en rêve un petit ourson à la recherche d’un papa!

Le très beau conte de Jasmine Dubé, qu’elle transpose tout en musique et en poésie pour la scène avec son complice Jean-François Guibault, met de l’avant les papas. Là où Papoul, précédente production du Théâtre Bouches décousues, nous gagnait par son humour et ses trouvailles scéniques, Ma petite boule d’amour nous ravit avec ses mots touchants, sa jolie musique et ses paysages enneigés. Les deux productions réussissent d’ailleurs à merveille à rendre sur scène les subtilités de la relation entre père et enfant.

Le décor de Ma petite boule d’amour se déploie en trois dimensions sous la forme d’un livre de conte géant dont les pages recèlent de véritables trésors. L’histoire surgit des pages de ce grand livre par un jeu habile de silhouettes découpées et amovibles. Les magnifiques illustrations de Jean-Luc Trudel prennent vie tout à coup entre les mains de Jasmine Dubé et du musicien qui l’accompagne (Christophe Papadimitriou le jour de la représentation). Cette façon de transposer l’univers du conte écrit par Dubé fait de la petite magie, chaque enfant se retrouvant à vivre l’histoire comme si un parent à ses côtés la lui lisait. Interprète d’expérience, Jasmine Dubé trouve le ton juste pour s’adresser aux enfants et créer autour d’eux un petit cocon d’amour malgré la dimension de la salle.

Au milieu de ce cocon, il y a aussi ce gros ours bourru qui se découvre une tendresse de papa. On voudrait dès les premiers instants lui faire un énorme câlin pour le consoler. Alors que la mouche Tsé-Tsé, son ami, l’enjoint à quitter sa tanière et sa tristesse, c’est en lui-même que l’ours en deuil trouve finalement la force de sortir affronter tous les obstacles pour répondre à l’appel d’un ourson en détresse. Cet ours, tout en dents et en griffes, mais petit être blessé lui aussi, se découvre une volonté de protéger l’ourson, de l’aimer assez fort pour le ramener à la vie, et par le fait même, de guérir sa propre peine.

Parsemé de chansons tantôt plus proches de la berceuse, tantôt rythmées et entraînantes, et que les enfants voudront chanter à la suite, le spectacle aborde mine de rien des sujets sérieux. Tout en douceur, le récit parle de résilience, d’ouverture, d’environnement et, bien sûr, de paternité, avec ses joies, ses peines et ses difficultés. Très simplement, Ma petite boule d’amour se niche droit au cœur.

22-12-2017

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