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De 18 mois à 4 ans

29 octobre 2017, 11h - Théâtre Outremont (voir encadré)
Du 2 au 6 mai 2018 - spectacle intime - Maison Théâtre

Ce n’est pas parce qu’on est petit qu’on n’a jamais de gros chagrin. Et, parfois, rien ne semble pouvoir nous consoler. Mais quand une grande sœur déploie des trésors d’énergie et d’imagination pour faire passer ce nuage noir, c’est une autre histoire ! Alors le froid de l’hiver fait place à la douceur du printemps, qui vient à bout des plus grandes peines.

POUR BERCER LE COEUR

Que voilà une pièce lumineuse et réconfortante ! Cette grande sœur est d’une tendresse contagieuse lorsqu’elle invente des jeux, bricole des sandwichs et siffle avec les oiseaux pour détricoter le chagrin de sa petite sœur. Le propos, le rythme, le jeu remarquable des comédiennes, l’environnement sonore et la sensibilité du texte sauront toucher et divertir les petits spectateurs.

Le théâtre est l’endroit rêvé pour parler d’émotions aux enfants. Les petits découvriront que tout comme eux, les personnages peuvent être joyeux ou tristes. À travers les tentatives très tendres et imaginatives de Rosita pour consoler sa petite sœur, les tout-petits seront mis en contact avec des émotions qu’ils connaissent bien et avec des situations amusantes qui sauront sûrement adoucir bien des chagrins.

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Conception et mise en scène Véronique Côté
Interprétation Marie-Josée Bastien et Marianne Marceau

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critique publiée en 2016 - autre critique disponible (Petits bonheurs 2016)

La jeune auteure, metteure en scène et comédienne Véronique Côté possède ce merveilleux talent de trouver les mots et les images pour parler, avec une douceur inouïe, aux tout-petits. Après Flots, tout ce qui brille voit, elle propose un tout nouveau duo, cette fois-ci féminin, composé d’Agnès Zacharie (Annou) et de Marie-Josée Bastien (Rosita). Une ode toute délicate au réconfort et à l’apaisement, un baume qui se ressent bien au-delà des limites fictives de la  scène intimiste des Gros Becs.

Tel un printemps sur deux pattes, avec un énorme bouquet de fleurs à la main, Rosita vient rendre visite à sa petite sœur Annou, qui habite une petite maison blanche perdue dans un boisé de bouleaux. Mais Annou est introuvable, et sa maison est barrée de ficelles rouges. Avec sa bonne humeur, Rosita trouve le moyen de dénouer les fils, mais un plus gros nœud l’attend, celui qui serre le cœur d’Annou, qui se terre dans une tristesse immense. « Je rate tout », répétera-t-elle, cachée sous un édredon, comme une congère au milieu de la cour.

Avec toute la patience du monde, Rosita tentera de consoler sa petite sœur : l’édredon se transformera en nuage, volant au-dessus du petit public captivé, puis fera quelques petits pas de danse pour amuser sa soeurette. Après l’arrivée de quelques oiseaux, Rosita sortira la nappe pour un pic-nic ; Annou n’a pas faim, et la seule chose qu’elle mangera sera un nuage. Qu’à cela ne tienne, on sort les ciseaux et on découpe la mie de pain. Toutes les actions de Rosita finiront par amadouer le cœur brisé d’Annou, qui retrouvera le sourire.

Les choses berçantes est une invitation à la tendresse, à l’écoute, au soutien. Les deux merveilleuses interprètes captivent, émeuvent et font rire tour à tour, malgré le peu de mots échangés entre elles. Et ces mots empruntent toujours une voie poétique attendrissante :
-C’est quoi l’amour?
-Un foulard perdu.[…]
-C’est quoi une sœur?
-Une moitié de biscuit.

L’univers sonore de Josué Beaucage se glisse doucement dans celui des deux sœurs, et les éclairages de Jean-François Labbé vient baigner de jaune le décor tout mignon et blanc d’Erica Schmitz (une maison à une pièce toute blanche, quelques arbres, un banc et une corde à linge) lorsque le bonheur se pointe le nez.

Cette magnifique nouvelle création du Théâtre des Confettis cajole l’âme et le cœur des petits et des grands, qui, avouons-le, en ont bien besoin en ces temps maussades.

Les choses berçantes sera de retour en mai 2017, il ne faudra absolument pas rater sa venue.

04-11-2016

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