Tous les soirs, Mokatek parle aux étoiles pour s’endormir. Il aime particulièrement raconter ses journées à celle qui brille le plus : l’étoile du Nord. Mais, une nuit de pleine lune, cette confidente, cette boussole, s’éclipse. Voyageant entre les serres de l’ami corbeau, sur le dos de l’esturgeon ou dans les traces de l’ours, le petit bonhomme au regard immense partira à la recherche de l’astre scintillant.
COSMOS ENVELOPPANT
Les enfants sont invités à s’asseoir aux quatre coins – le Nord, le Sud, l’Est et l’Ouest – d’une tente ressemblant à une maison longue. Là, des marionnettes, des chants en abénakis, des musiques traditionnelles autochtones et quelques branches et pierres frottées ensemble allumeront le feu de ce doux récit initiatique et multisensoriel, qui fera battre les petits cœurs au rythme du tambour.
INITIATION AUX CULTURES AUTOCHTONES
Au cours de sa quête, faite de grandes beautés et de petits vertiges, Mokatek retrouvera-t-il l’étoile disparue ? Serait-elle plus près qu’il ne le pense ? Dans ce spectacle intime, où se croisent différents personnages et éléments mythologiques propres aux Premières Nations, l’auteur, Dave Jenniss, propose un éveil tout en poésie aux langues wolastoqiyik et abénakise, ainsi qu’à la richesse des cultures autochtones.
Texte et interprétation Dave Jenniss
Mise en scène Pier Rodier
Chants et musiques en direct Élise Boucher-DeGonzague
Crédits supplémentaires et autres informations
Scénographie Julie-Christina Picher
Marionnettes et accessoires Manon Doran et Pier Rodier
Création du costume de Pokjinskwes Danielle Boucher
Direction technique et régie Anne Parent
Éclairages Chantal Labonté
Bande sonore Michel DeMars
Durée 35 minutes
TARIFS |
Spectacles réguliers |
Spectacles intimes* |
À LA CARTE | 17,00 $ | 20,00 $ |
Abonnement 2 spectacles | 15,00 $ | 18,00 $ |
Abonnement 3 spectacles et + | 13,00 $ | 16,00 $ |
Tarif par personne par spectacle. Taxes en sus.
Frais d’administration inclus. Frais de 2 $ pour envoi des billets par la poste.
*Les spectacles intimes, parce qu’ils sont présentés devant un petit nombre de spectateurs installés sur la scène, vous font vivre une expérience de proximité avec les artistes. Places limitées.
Coproduction Ondinnok et Vox Théâtre
autre critique disponible ici, signée Olivier Dumas, lors du passage de la pièce au Festival Petits Bonheurs en mai 2018
Brièvement de passage à Montréal, la coproduction d’Ondinnok (Montréal) et de Vox Théâtre (Ottawa), Mokatek et l’étoile disparue invite à un voyage aussi bien visuel que sensoriel dans nos paysages plus grands que nature.
Tous les soirs avant de s’endormir, le jeune Mokatek, du peuple de la belle rivière, lève les yeux vers le firmament piqueté d’étoiles pour se confier à la plus brillante d’entre toutes, l’étoile du Nord. Mais un soir, son étoile disparaît! C’est accroché aux serres d’un corbeau qu’il s’envole à sa poursuite, sans savoir qu’il rencontrera bien des obstacles sur sa route.
En entrant sous la tente aux allures de maison longue – la pièce est présentée en format intimiste –, les spectateurs de 2 à 6 ans et leurs parents prennent place aux quatre coins de l’espace. Les petits pieds se glissent sur les fourrures étalées au sol dans un silence déjà attentif. C’est que la magnifique scénographie de Julie-Christina Picher et les éclairages de Chantal Labonté évoquent la forêt, la rivière et le cosmos, et que les duveteux nuages au-dessus de nos têtes, comme suspendus aux étoiles, donnent déjà envie de rêver…
Débordant de tendresse, Mokatek nous accompagne même une fois le spectacle terminé, comme en a fait foi le silence recueilli dans lequel parents et enfants ont quitté les lieux, à petits pas.
La pièce, imaginée, écrite et interprétée par Dave Jenniss, propose une douce initiation à la culture de la nation Wolastoqiyik à travers la quête de Mokatek. À la fois berceuse musicale, grâce à l’apport de l’autrice-compositrice abénakise Élise Boucher-DeGonzague, installation artistique et légende autochtone, Mokatek se vit dans une petite bulle chaleureuse dans laquelle les spectateurs se laissent porter aux côtés du jeune aventurier, à la rencontre de l’esturgeon (la plus jolie marionnette du spectacle), de l’ours et du caribou.
La mise en scène de Pier Rodier tisse adroitement le chant, la musique, le conte et la marionnette pour offrir une histoire de peu de mots qui laisse toute la place aux émotions des tout-petits et à l’imagination. Jouant aussi des ombres, couleurs et mouvements, Mokatek s’avance avec une lenteur bienvenue, qu’accueillent les enfants la bouche entrouverte et des étoiles pleins les yeux.
La production mise aussi bien sur le rythme de la musique que sur celui des mots français, malécites et abénakis qui en composent le récit. Débordant de tendresse, Mokatek nous accompagne même une fois le spectacle terminé, comme en a fait foi le silence recueilli dans lequel parents et enfants ont quitté les lieux, à petits pas.
Il y a dans cette production un très beau partage de culture et de valeurs, une richesse qu’il fait plaisir de voir transmise à une nouvelle génération.