Mon(Theatre).qc.ca, votre site de théâtre
Le problème avec le rose
6 à 12 ans
7 février 2019, 19h30, 9, 15 et 16 février 2020, 15h
Dates scolaires : du 6 au 14 février 2020

Tous les jours, Alix, Sasha, Lou et Noa se rencontrent dans un carré de jeu tout rose pour créer et partager de vibrantes histoires. Jusqu’au moment où une rumeur lointaine leur parvient : le rose, c’est pour les filles. Catastrophe ! Que faire ? Faut-il quitter cet espace bien à eux ? Sont-ils vraiment des garçons ? Les quatre amis se retrouvent alors projetés dans un tourbillon d’émotions. À la recherche de nouveaux repères, ils s’aventurent en terrain mouvant, là où les certitudes se dérobent sous leurs pieds, pour réinventer leur liberté.

SECOUSSES IDENTITAIRES
Après Lettre pour Éléna, l’autrice Érika Tremblay-Roy et le chorégraphe Christophe Garcia poursuivent leur collaboration avec ce spectacle qui mêle, dans un parfait équilibre, le théâtre et la danse. La justesse des dialogues, portés par les mouvements rythmés des interprètes, permet de mieux révéler les tensions identitaires qui habitent les personnages. Dans un décor framboise éclatant, les conflits éclosent au milieu des fleurs et les individualités font volte-face.

QUAND LES STÉRÉOTYPES S’EMMÊLENT
Dessiner une licorne. Se battre. Sauter dans les flaques. Qu’est-ce qui est réservé aux gars ? Aux filles ? Quelle importance accorde-t-on au regard des autres ? Le problème avec le rose aborde les enjeux actuels du genre et de la diversité avec doigté et une belle touche d’humour. Lorsque l’amitié se voit confrontée aux peurs et aux préjugés, être soi-même peut devenir une grande, une fantastique odyssée…


Texte et mise en scène Érika Tremblay-Roy
Chorégraphie et mise en scène Christophe Garcia
Assistance à la mise en scène et à la chorégraphie Julie Compans
Interprétation Maria Cargnelli, Maxime Lepage, Marc-André Poliquin et Alexandre Tondolo


Crédits supplémentaires et autres informations

Scénographie Julia Morlot
Costumes Pascale Guené
Musique Jakub Trzepizur
Éclairages: Andréanne Deschênes
Direction de production Xavier Gobin
Direction technique Bruno Brevet et Simon Vincent
Régie Marie Bucher, Andréanne Deschênes et Simon Rutten
Réalisation du décor Christophe Bras, Guylaine Carrier, Cécile Choumiloff, Jean Francoeur, Laetitia Lusson, Julia Morlot, François Vilain, Marin Villevieille et Simon Vincent
Musique Richard Bourreau (violon), Lise Pathé (alto), Jean-Baptiste Noujaim (violoncelle), François Marsat (contrebasse), Cédric Piromalli (piano), Gabriel Bouillon et Antoine Polin (prise de son)
Photo Robert Etcheverry

Sera aussi présenté au Théâtre jeunesse Les Gros Becs du 31 mars au 7 avril 2020

Durée 45 minutes

TARIFS

Spectacles réguliers

Spectacles intimes*

À LA CARTE 17,00 $ 20,00 $
Abonnement 2 spectacles 15,00 $ 18,00 $
Abonnement 3 spectacles et + 13,00 $ 16,00 $

Tarif par personne par spectacle. Taxes en sus.
Frais d’administration inclus. Frais de 2 $ pour envoi des billets par la poste.

*Les spectacles intimes, parce qu’ils sont présentés devant un petit nombre de spectateurs installés sur la scène, vous font vivre une expérience de proximité avec les artistes. Places limitées.

Coproduction Le Petit Théâtre de Sherbrooke et La [parenthèse] – Christophe Garcia (France)


______________________________________
Critique disponible
            
Critique

Dans la salle, les sièges grouillent d’enfants d’âge scolaire. Sur la scène, un grand tapis rose, des champignons - ou est-ce des fleurs? - roses aussi. Les lumières s’éteignent, « oh, il fait vraiment noir! » entend-on soudain ; les personnages entrent en scène : quatre jeunes garçons, des amis, une bande tissée serrée qui aiment s’inventer toutes sortes d’histoires farfelues. Dès les premiers instants, le dynamisme des interprètes et la fougue des chorégraphies exécutées captivent la salle où l’on n’entend désormais que quelques rares murmures, parfois, une exclamation.




Crédit photo : JC Verchere

Le problème avec le rose est une collaboration entre l’autrice Érika Tremblay, directrice artistique du Petit Théâtre de Sherbrooke, et le chorégraphe Christophe Garcia, fondateur de la compagnie française La [parenthèse]. « L’idée de départ, on l’a eue alors qu’on magasinait pour les décors de la production sur laquelle on travaillait à ce moment-là », raconte Érika Tremblay lors de la discussion d’après-spectacle où les jeunes du public peuvent poser leurs questions aux artistes. « On est tombé sur un grand tapis rose à poil long qui nous a inspirés. On finalisait Lettre pour Éléna, qui mettait en scène trois personnages féminins. On s’est dit que le prochain projet impliquerait une gang de gars, mais qu’il fallait absolument y inclure ce tapis rose. C’est comme ça qu’on a commencé à penser au spectacle Le problème avec le rose. »

Les interprétations des danseurs Maria Cargnelli et Alexandre Tondolo, ainsi que des comédiens de formation Maxime Lepage et Marc-André Poliquin sont d’une habileté remarquable.

Pendant 45 minutes, la pièce, juste assez longue pour aborder plusieurs thématiques tout en ne perdant pas l’attention des enfants, propose au public d’être le témoin d’une prise de conscience des personnages. La cohésion du groupe, qui jusque-là évoluait en milieu clos et protégé, est brutalement remise en question lorsque celui-ci prête attention au monde extérieur et aux préjugés qui y foisonnent. Le texte aborde en finesse et avec sensibilité la pression et les attentes sociales, les stéréotypes liés au genre, la construction de l’identité. D’ailleurs, coup de théâtre : l’un des garçons de la bande est en fait une fille. « Qu’est-ce que ça change? » se questionne avec justesse les membres du petit groupe.

Les interprétations des danseurs Maria Cargnelli et Alexandre Tondolo, ainsi que des comédiens de formation Maxime Lepage et Marc-André Poliquin sont d’une habileté remarquable. En plus de jouer des enfants de manière crédible, il apparaît nécessaire de souligner le tour de force de parvenir à réciter les textes - souvent en criant - tout en exécutant les chorégraphies avec une énergie peu commune.

Seul petit bémol lors de notre passage : le volume de la musique trop élevé à certains moments. L’effet chaotique pour souligner la tempête intérieure des personnages est réussi, mais l’on perd parfois des bribes de dialogues.

Le problème avec le rose permet d’ouvrir une discussion sur des sujets qui touchent directement les jeunes dans leur quotidien. Les écoles et les parents devraient assurément en profiter.

14-02-2020

Maison Théâtre
245, rue Ontario Est
Billetterie : 514-288-7211

Facebook Twitter Youtube Instagram

Dates antérieures (entre autres)

15 novembre 2018 - Usine C (Coups de théâtre 2018)