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Depuis la grève
1 à 4 ans
Du 12 au 20 juin 2021
Supplémentaire 16 juin 9h30
Sur le rivage, les jours s’écoulent au gré des flots pour la femme du pêcheur qui, caressant son ventre rond, attend le retour de son bien-aimé. Pour celle qui reste au port, le quotidien est tissé d’espérances et d’une douce solitude. Entre le chant des oiseaux et le clapotis de l’eau s’immiscent les tâches à accomplir, les souvenirs de l’être cher et les petites inquiétudes nocturnes. Mais au matin, à travers les couleurs de l’aube, un bateau se profile à l’horizon…

PAYSAGE MARIN
Ce solo sans paroles propose une expérience sensorielle et contemplative. Dans un espace intime intégrant paysage vidéo et spatialisation sonore, les tout-petits seront bercés tant par l’écho du littoral que par des images ondoyantes. Aux technologies contemporaines immersives, parfaitement adaptées aux très jeunes enfants, se conjugue ici la beauté des éléments de la nature qui scandent la vie côtière.

SI LOIN, SI PRÈS
C’est tout en finesse que Depuis la grève évoque l’attente et l’éloignement, deux états bien connus des petits dès la naissance. Pourtant, ce qui semble loin au large peut aussi venir peupler notre monde intérieur de songes et de sensations… jusqu’à l’arrivée de ceux et celles qu’on aime.


Idéation et mise en scène Josiane Bernier, Audrey Marchand et Laurence P Lafaille
Interprétation Annabelle Pelletier Legros ou Sarah Villeneuve-Desjardins


Crédits supplémentaires et autres informations

Scénographie Vano Hotton
Costumes Danielle Boutin
Conception sonore Miriane Rouillard
Éclairages Keven Dubois
Vidéo Josiane Roberge
Apport musical Benoît Fortier et Liette Remon
Photos Emilie Dumais

Durée 30 minutes

TARIFS – HIVER-PRINTEMPS 2021
Spectacle régulier : 17 $ (avant taxes)
Spectacle intime (Depuis la grève) : 20 $ (avant taxes)
BILLETS EN VENTE DÈS LE 22 MARS

– Tarifs par personne par spectacle. Frais d’administration inclus. Taxes en sus.
– Le nombre de places disponibles est ajusté selon les règles de distanciation établies par la Direction de la santé publique.
– Les sièges sont regroupés sous forme d’îlots permettant aux membres d’un même ménage d’être assis ensemble, tout
en respectant la distance de 1,5 mètre avec les autres spectateurs : un ménage est composé de personnes vivant
à la même adresse.
– Aucun retardataire ne peut être admis.
– Les achats de billets se font uniquement en ligne ou par téléphone.
– Utilisation de billets électroniques seulement : aucun billet papier n’est émis.

Production Les Incomplètes


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Critique disponible
            
Critique

critique publiée en 2019

Le théâtre jeunesse Les Gros Becs entame avec douceur sa saison 2019-2020 grâce au plus récent projet de la compagnie Les Incomplètes (Édredon, Les matinées berçantes), joliment intitulé Depuis la grève. Spectacle attaché de près ou de loin au tableau impressionnant L’Anse à Vaillant, présenté lors du plus récent déambulatoire Où tu vas quand tu dors en marchant…? du Carrefour international de théâtre de Québec, Depuis la grève aborde ici « l’attente, la solitude et la déchirure d’être éloigné de ceux qu’on aime » et s’inscrit dans le tout nouveau cycle sur la thématique du littoral qu’exploreront au cours des prochaines années Josiane Bernier, Audrey Marchand et Laurence P. Lafaille.


Photo en représentation


Photo prise lors de la recherche théâtrale
Soruce photos : page Facebook des Incomplètes

Sur un quai de bord de mer se tient une jeune femme, enceinte, qui vient de voir son mari pêcheur prendre la mer. Elle trompe son inquiétude et son impatience en réparant des filets, en passant le balai, en nettoyant le linge. Tout lui rappelle cet homme parti au large, des roches qu’elle traine dans les poches à la chemise qui sèche sur la corde. Son angoisse redouble lors d’un orage particulièrement violent, en pleine nuit, mais le calme revient alors qu’elle chante doucement pour elle et pour le bébé à naître qu’elle protège dans son ventre.

La pièce propose une image très romantique de l’attente... Un choix qui renforce inévitablement la beauté poétique de la pièce.

Sans paroles, Depuis la grève parle peut-être de l’attente – même double, ici, celui de l’homme parti et de l’enfant à naître –, mais n’est jamais statique ou figé. Telle une Pénélope attendant son Ulysse, la jeune femme (interprétée en alternance par Sarah Villeneuve-Desjardins ou, le jour de notre visite, par Annabelle Pelletier-Legros), s’occupe les mains et chantonne (on peut reconnaitre, entre autres, Pi pan pan – C’est sur les bords du Saint-Laurent, chanson traditionnelle bien connue). La pièce propose une image très romantique de l’attente : la femme ne trompe pas son ennui par la technologie ou un emploi rémunéré ; nous sommes davantage dans le conte, ou à une époque passée – elle ira jusqu’à nettoyer les vêtements à la main, grâce à une planche à laver, et utiliser de vieilles épingles en bois. Un choix qui renforce inévitablement la beauté poétique de la pièce.

Les extrémités du quai, sur roulettes, se transforment en pontons que la femme déplace aisément – imitant un court instant un certain mouvement marin (scénographie de Vano Hotton). Magnifiquement attentifs, les petits et grands spectateurs, assis par terre devant la scène, se trouvent en totale immersion sensorielle grâce à un dispositif sonore ambiophonique (conception Miriane Rouillard) : les sons de la mer, des oiseaux, des grillons et du vent proviennent de partout autour. Les beaux éclairages signés Keven Dubois, souvent chaleureux – surtout lors d’un magnifique coucher de soleil orangé – participent aussi activement à cette bulle hors du temps. Pour parfaire le tout, sont projetés sur un grand écran carré qui utilise toute l’arrière-scène des images souvent abstraites prenant parfois la forme des vagues de la mer, de casiers à homards ou du (réel) pêcheur madelinot tant espéré (images de Josiane Roberge, tournées à Caplan et aux Îles-de-la-Madeleine). L’éclairage et la vidéo fusionnent lors d’une scène bien particulière, où l’on assiste, en ombre chinoise, au bain de la femme, cachée derrière un rideau blanc tiré préalablement, sur lequel se reflète son ombre ainsi que l’eau miroitant. L’eau est d’ailleurs omniprésente dans cette production, du petit bassin, installé entre les spectateurs et le quai, dans lequel flotte un petit bateau de papier, jusqu’à la baignoire, en passant par la lessive et le son de la mer.

Le tout fonctionne si bien qu’à la toute fin, lors du retour du marin, on se surprend à être profondément touché.e, aussi heureux.se et ému.e que la jeune femme tout sourire, qui balance les bras vers le bateau de son amoureux.

Sur la grève parlera aux petits et aux grands de diverses manières ; une petite fille me confiait, après la représentation, avoir pensé à son grand-père, « (maintenant) dans les étoiles ; parce qu’il faut penser à lui pour ne pas l’oublier ». Impossible de rester de marbre.

La pièce occupe les planches des Gros Becs pour quelques représentations seulement, mais sera de retour en mai 2020. Une autre attente à prévoir, sur le quai théâtral de la vie.

19-10-2019
Maison Théâtre
245, rue Ontario Est
Billetterie : 514-288-7211

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Dates antérieures (entre autres)

19 et 20 octobre 2019 + 9 mai 2020 - Les Gros Becs (Québec)