Thomas, 22 ans, cherche à se définir en dehors de la cellule familiale. Il vit loin de ses parents dans son monde saturé de plaisirs éphémères en tous genres. Contraint d’aller visiter sa famille, il retrouve ce qu’il a quitté : le silence de sa mère. Quand elle lui révèle son passé, Thomas part en guerre contre ses souvenirs.
Est-ce qu’on vient au monde avec une histoire, un combat à porter ? LES TÊTES BAISSÉES est une pièce sur la quête identitaire d’un jeune adulte et sur l’héritage familial, parfois transmis dans les silences et l’invisible.
Finaliste des Prix de la critique de l’Association québécoise de théâtre dans la catégorie « Mise en scène – Montréal » pour sa mise en scène de Les Atrides, d’après les textes de Sophocle, Euripide, Sénèque et Eschyle, Louis-Karl Tremblay s’attaque désormais à une tragédie domestique, premier texte de Mickael Lamoureux, cofondateur de la compagnie Til.T.
Le spectacle LES TÊTES BAISSÉES est la troisième production de la compagnie Til.T, qui concentre son travail sur la création d’oeuvres théâtrales contemporaines méconnues du public, tout en favorisant un échange entre des artistes établis et ceux de la relève. Til.T a présenté LES DÉBUTS DE LORETTA, en 2012 (m.e.s de Sébastien Gauthier, texte de George F. Walker) et MORIBONDS, en 2010 (m.e.s de Dave St-Pierre, texte de Sarah Berthiaume).
Assistance à la mise en scène Isabelle Duchesneau
Scénographie Julie-Christina Picher
Costumes Mari-Philippe Comeau
Éclairages Robin Kittel-Ouimet
Conception sonore Michel Smith
Visuel : Sharon James
Photos : Louis-Karl Tremblay – Stéphanie Dumais – Marili Levac – François-Régis Fournier – Maxime Tremblay – Marili Levac – Maxime Côté
Tarifs
Au guichet : régulier 33 $, aîné 26 $, 30 ans et - et membres 24 $, groupes (15 personnes +) 18,50 $, étudiant en théâtre 16 $
Par téléphone et en ligne : régulier 35,50 $, aîné 28,50 $, 30 ans et - et membres 26,50 $, groupes (15 personnes +) 18,50 $, étudiant en théâtre 18,50 $
Jeudi 2 pour 1
: Remise des billets en personne au guichet du
théâtre de 18 h 30 à 19 h 15. S’applique sur le tarif
régulier et aux spectacles présentés sur la scène
principale. En quantité limitée.
Les rendez-vous du mercredi : 29 avril
Une production Création TIL.T
par Caroline Poliquin
Jusqu’au 9 mai prochain, au Théâtre Prospero, le rire et les larmes sont au rendez-vous grâce à la compagnie Til.T. Avec la pièce Les têtes baissées, l’auteur et interprète Mickael Lamoureux nous offre une incursion dans « la transmission du traumatisme sur les générations futures ». La pièce raconte l’histoire de Thomas, un jeune homme dans la vingtaine, et de sa famille, à la recherche d’une même chose : l’amour. À la suite d’une dispute avec sa mère, qu’il accuse de tous les maux, celle-ci lui révèlera son lourd passé, une annonce qui chamboulera sa vie à jamais. Il se chargera de venger celle qui l’a mis au monde.
« Nos parents nous mettent tous au monde pour se donner une deuxième chance, pis toute notre vie faut dealer avec », clame l’auteur et interprète. Il nous livre quelque chose de très personnel et parvient à toucher droit au coeur. Lors de la première, l’émotion a frappé toute la salle, démontrant combien les sentiments dépeints par l’auteur sont universels.
Sur scène, divers ensembles de meubles sont installés. Plusieurs tables, chaises, tapis, ainsi qu’une vanité sont tous orientés vers le public. Différentes couleurs et styles permettent de séparer les espaces, certains plus délicats, d’autres plus rétro. Malgré l’espace chargé, une certaine harmonie demeure.
Des stores verticaux suspendus côté cour servent d’écran de projection pour les images filmées en temps réel par le cellulaire de Thomas lorsqu’il interroge les autres personnages. Bien qu’intéressant, l'outil n'est pas utilisé à son plein potentiel et sa pertinence est difficile à saisir.
S’il y a bien une scène marquante, c’est celle où Thomas prend les meubles qui couvrent tout l’espace scénique pour les entasser dans un coin, comme s’il refusait désormais que sa famille prenne tout l’espace dans sa tête. Comme dans une danse, Thomas va et vient aux extrémités de la scène et sa colère est palpable.
Côté interprétation, il y a eu quelques accrochages lors de la première, sans pour autant que cela nuise à l’appréciation du spectacle. Le personnage de Muriel Dutil, une grand-mère dont plusieurs reconnaîtront les manies, était particulièrement savoureux ; il a su faire rire dès le début de la pièce, puis se dévoiler sous son vrai jour. C’est un des points forts des personnages de Mickael Lamoureux : ils ne sont ni complètement adorables, ni complètement détestables, et l’auteur parvient à peindre toutes leurs nuances, pour notre grand plaisir.