L’hypnotiseur se présente devant le public et prépare à vue son numéro. Pour compléter son dispositif, il lui faut un partenaire, homme ou femme, qui lui donnera la réplique. Mais ce partenaire ne doit rien savoir de la pièce ou du texte, ni de l’histoire qui sera racontée.
Tout au long de la présentation, cette histoire revêt le caractère d’une fable, fragmentée, commentée, dont on relativise les répercussions, prétexte à une expérience puissante et captivante autant pour le public que pour l’interprète, différent à chaque représentation.
Drôle, cruel et déstabilisant, Un chêne mêle le drame à la performance et inverse sans cesse les rapports entre fiction et réalité. Intelligence et émotion ne font plus qu’un et démontrent que le pouvoir de l’imagination appartient autant à celui qui regarde qu’à celui qui est regardé.
Texte Tim Crouch
Traduction Jean-Marc Lanteri
Mise en scène Charles Dauphinais
Avec Philippe Robert et un(e) autre interprète différent(e) à chaque représentation
Par Olivier Dumas
Avec Un chêne de Tim Crouch, Charles Dauphinais s’amuse avec les illusions, la figure de l’hypnotiseur et les codes théâtraux.
Dans la traduction française de Jean-Marc Lanteri (Éditions Les Solitaires Intempestifs) d’Un chêne du Britannique Tim Couch se trouve une citation de l’écrivain d’origine hongroise Arthur Koestler. Pour ce dernier, « la distinction entre la réalité et la fiction a été assimilée tardivement par la pensée rationnelle : elle n’est pas reconnue par l’inconscient et elle est généralement ignorée par les émotions. » Dans la continuité de ses réalisations antérieures jamais banales, le metteur en scène Charles Dauphinais prend plaisir justement à brouiller les oppositions entre le vrai et le faux, entre le réel et l’imaginaire. De La Vie normale de Christian Lollike, en passant par Tout ce qui n’est pas sec de Simon Lacroix ou encore Dénommé Gospodin de Philipp Löhle, la banalité du quotidien se conjugue souvent à l’étrangeté. Avec Un chêne (sous le titre original An Oak Tree, créé en 2005 au Festival d’Édimbourg), cette quête se déroule dans un dépouillement scénique (« seulement quelques chaises sont nécessaires avec Crouch »).
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Crédits supplémentaires et autres informations
TARIFS
Scène principale - régulier 37$, 65 ans et + 31$, 30 ans et - / professionnels 29$*, Carte Prospero 28$**
Scène intime - régulier 30$, 65 ans et + 28$, 30 ans et - / professionnels 26$*, Carte Prospero 26$**
Les prix incluent les taxes, commande en ligne ou par téléphone : frais de service de 3$ par billet
* (UDA, UNEQ, CEAD, SACM, SCAM, AQAD, AQM, ATEQ)
** limite de 2 billets par spectacle, par carte Prospero
Production Collectif La Stasi