Porté par le désir d’ouvrir ses portes à toutes les disciplines artistiques, le Quat’Sous accueille Jocelyne Montpetit, une chorégraphe reconnue sur la scène internationale, dans un spectacle qui se situe entre la danse, le théâtre et la poésie.
Jocelyne Montpetit livre ici une interprétation toute personnelle du texte de La danseuse malade, mêlant son imaginaire à celui de Hijikata, un génie de la danse du XXe siècle dont elle suivit des leçons de ténèbres, il y a 25 ans, dans son studio de Tokyo : L’Asbestokan. Elle vient à la rencontre de cet esprit anarchique et provocateur, incarnant une Danseuse malade occidentale et moderne, toujours habitée par l’esprit de la danse, mais aussi par les spectres de la maladie et de la mort.
Conseiller dramaturgique et acteur Francesco Capitano
Éclairages Marc Parent
Une production de Jocelyne Montpetit Danse en codiffusion avec le Théâtre de Quat'Sous
Mélanie Thibault
Entre danse et souffrance
Prestation unique à Montréal, la danseuse malade incarne la fragilité, la fluidité, la transparence du corps nu de l’interprète butoh, Jocelyne Montpetit. Les robes de satin enrobent le corps avec la même concentration musculaire, entre tension et douceur, toujours avec lenteur.
Jocelyne Montpetit aborde ici l’écriture de La danseuse malade de Tatsumi Hijikata, fondateur du butoh. Les règles de cet art du mouvement sont portées par le magnétisme de Montpetit, toujours présente.
Le spectacle est séquencé entre des passages de danse sur fond musical épuré, d’extraits de texte lu par Francesco Capitano en bande-son et de marche en fond de scène. Cette récurrence et le rythme monocorde du mouvement de la danseuse à du mal à maintenir notre attention.
Certains spectateurs soupirent discrètement, d’autres dorment carrément. Néanmoins, la force des applaudissements, au bout de cette courte chorégraphie d’une heure, témoigne d’un intérêt certain.
Voici l’occasion de voir l’expression s’incarner dans un mouvement minimal, témoin d’un corps souffrant, puis dansant, entre apparition et disparition. Montpetit transcende le simple fait de bouger, en bouleversement musculaire, et ce, tout en subtilité.