Douleur du silence, de l’attente, de la rupture, du rejet, de la solitude, de la maladie, de la perte.
De l’incompréhension à la souffrance partagée, en passant par l’amour furieux, la jubilation déraisonnée et la violence conjugale, deux humanités apprennent à se rencontrer dans la danse. Questionnant le couple dans le monde contemporain, elles font l’expérience dans leur chair d’une douleur difficile à nommer, parce qu’à la fois physique et psychologique, individuelle et collective.
Ta douleur se fraie un chemin fragile et organique au cœur de la géographie accidentée de la douleur. Dans une création pure, où l’éloquence des corps côtoie quelques fragments de paroles, un duo incandescent et sexué affronte une constellation d’affects à vif.
Section vidéo
Dramaturgie Florent Siaud
Lumière Marc Parent
Musique Bernard Falaise
Costumes Julie Charland
Maquillages Angelo Barsetti
Répétitrice Christine Charles
Régisseur Lee Anholt
Régie de son Éric Forget
Direction de production Sébastien Béland
Direction technique Jean-François Landry
Une production de Sibyllines
en codiffusion avec le Théâtre de Quat’Sous
Création originale de Danse-Cité et de Anne Le Beau
Dates antérieures
Du 18 au 22 et du 25 au 29 septembre 2012, La Chapelle
par Mélanie Thibault
Ta douleur, présentée par Danse Cité, oppose deux interprètes et concepteurs de talent, Anne Le Beau et Francis Ducharme. La proposition de Brigitte Haentjens se prête à merveille à la théâtralisation des corps tout en laissant ses interprètes explorer et défendre leur propre vision de la douleur. Un passage évocateur de la finesse détaillée de l’expression humaine à la dureté violente du couple déchiré.
C’est avec contraste des genres et des réactions que les séquences se multiplient. Tantôt dans le tragique, tantôt dans le comique, Ta douleur agit dans le grotesque comme dans la subtilité des échanges humains. La fragmentation franche des tableaux et même des univers respectifs des deux individus aiguise notre attention, ne sachant sur quel ton les corps vont dialoguer.
Réagir à la douleur de l’autre, selon sa propre disposition à la supporter. Se plonger, s’en détacher, questionner cette douleur, la combattre, la défendre, la cacher, la subir, la provoquer, les avenues se multiplient pour répondre à cette instinct lié au mal physique comme au mal-être. Un désordre bien orchestré par Brigitte Haentjens et admirablement mené par ses collaborateurs et interprètes.