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Du 25 au 27 février 2016
Une girafe et un pont
Parole, musique, texte, guitare Jean-François Casabonne
Co-mise en scène Brigitte Poupart et Philippe Boutin

Artiste multidisciplinaire incandescent, Jean-François Casabonne revient cette fois-ci avec un spectacle solo; une histoire de don, un tsunami d’être, un striptease de l’âme qui sera lancé sur la scène.

Ce projet personnel et unique se veut une synthèse de son imaginaire poétique, philosophique, musical et théâtral. Il propose un univers qui nous projette au-dessus du vide pour mieux se réconcilier avec l’altérité. Tantôt parlés, tantôt chantés, les textes conjuguent plusieurs langages artistiques dont la poésie et la musique pour faire naitre un monde nouveau. Casabonne plonge dans ce théâtre interne qui nous habite tous, tel un scaphandre d’âme qui descend au creux de nos pensées pour créer un pont.


Dessins de scène Marc Séguin
Conception vidéo Éric Gagnon
Éclairage Étienne Boucher
Direction musicale et bassiste Philippe Brault
Percussions Charles Duquette
Régie et sonorisation Jean Gaudreau
Direction de production Marie-Hélène Dufort
Direction technique Alexandre Brunet

Avant la première 23$
En prévente jusqu’au soir de la première représentation de chacun des spectacles.
À compter de la première 36$
2 pour 1 36$
Les samedis et dimanches, selon les disponibilités, le soir même au guichet.
Groupe (10 et +) 21$
* Ajoutez 3$ pour les achats au téléphone et en ligne

Une production de Paroles Plus en codiffusion avec le Théâtre de Quat’Sous


Quat'Sous
100, ave. des Pins Est
Billetterie : 514-845-7277

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Critique

Avec le spectacle Une girafe et un pont, présenté au Quat’sous du 25 au 27 février, Jean-François Casabonne poursuit la démarche créative intime qu’il avait amorcée en 2008 avec son album L’inconnu zigzag. Entre musique, poésie et philosophie, le spectacle mélange les langages artistiques pour faire émerger une réflexion ludique sur les fractures sociales et sur la beauté du monde.

Casabonne, qui s’accompagne souvent à la guitare, partage aussi la scène avec le percussionniste Charles Duquette et le bassiste et directeur musical Philippe Brault. Les trois complices semblent avoir un réel plaisir à jouer ensemble. La conception musicale est d’ailleurs l’un des aspects les plus réussis du spectacle.

Au fond de la scène, cinq silhouettes servent de surface de projection pour les images conçues par Éric Gagnon. Des cœurs, des cibles et des sabliers s’ajoutent par exemple sur les poitrines des silhouettes, ou encore des vidéos d’inconnus qui déambulent. Ce procédé subtil aurait pu être exploité davantage, puisqu’il donnait lieu à de beaux effets visuels et poétiques. Parmi les autres beaux effets, notons l’exploitation intelligente du motif de la girafe, qui se répercute dans les éléments de décors (habillage du pied de micro, ajout d’une tête sur le manche de la contrebasse) et dans le jeu de l’acteur.

Même s’ils conservent la poésie du style imagé de l’auteur, les textes récités ou chantés par Jean-François Casabonne versent parfois dans la simplicité. Les réflexions qu’il propose n’ont pas la finesse de celles que l’on retrouve dans son essai poétique Du je au jeu, sur son métier d’acteur. L’humour de la mise en scène fait souvent écran à l’appréciation des mots. Difficile de voir la cohérence entre le recours à un chevreau vivant, le bruit des croquées de pomme dans un micro et une pluie de chaussettes sur la scène. Ce mélange touffu d’éléments disparates laisse une impression de trop-plein qui empêche de se sentir touché par le conte que Casabonne cherche à raconter.

C’est toutefois l’authenticité de l’artiste qui séduit dans Une girafe et un pont, alors que Jean-François Casabonne se dévoile comme aucun de ses grands rôles de théâtre ne lui avait encore permis de le faire.

28-02-2016