Nos enfers. Les enfers modernes, ceux de nos travers, de nos failles, de nos dépressions, de nos chutes. Sous la nuit solitaire navigue dans les flots agités de l’existence. Dans ces profondeurs, plus de hiérarchie, mais un seul peuple : celui qui avance, obscur, dans la pénombre. Car malgré l’omniprésence de la violence, la flammèche de l’espoir ne s’éteint pas au creux de la nuit. L’espoir de se relever, toujours.
Sept interprètes façonnent cette marche lente inspirée des fantastiques gravures que Gustave Doré (19e siècle) a réalisées pour illustrer les enfers de Dante (14e siècle), le père de La Divine Comédie. Acteurs et danseurs deviennent locuteurs d’un langage scénique singulier dans lequel l’harmonie du verbe fusionne à la poétique des corps. Une esthétique du « corps parlant » qui enfante une suite de tableaux saisissants, où des hommes et des femmes au milieu de leur vie sont entrainés dans les anfractuosités de leur âme.
Texte et mise en scène Estelle Clareton et Olivier Kemeid
Avec Larissa Corriveau, Renaud Lacelle-Bourdon, Esther Rousseau-Morin, Nicolas Patry, Ève Pressault, Éric Robidoux et Mark Eden-Towle
Crédits supplémentaires et autres informations
Création inspirée de L’Enfer dans la Divine comédie de Dante et des gravures de L’Enfer de Gustave Doré
Chorégraphie Estelle Clareton
Assistance à la mise en scène et aux chorégraphies Annie Gagnon
Décor et costumes Romain Fabre
Lumière Marc Parent
Musique Eric Forget
Direction de production et régie Catherine Comeau
Les mardis et vendredi 19h, mercredis, jeudis, 20h, samedis 16h
Avant la première 26$*
En prévente jusqu’au soir de la première représentation de chacun des spectacles.À compter de la première 36$*
2 pour 1 36$
Les samedis à 16h, selon les disponibilités. Pour en bénéficier, présentez-vous au guichet à partir de 15h.Groupe (10 et +)
Étudiants 21$
Adultes 23$
TARIFS SPÉCIAUX
L'autre et moi - 1 lecture 18$* 4 lectures 58$
Notre bibliothèque - À vos livres10$** Ajoutez 3$ pour les achats au téléphone et en ligne
ACTIVITÉS PARALLÈLES
Les discussions
Timides, passionnés ou curieux, vous êtes attendus juste après la représentation pour converser avec Olivier Kemeid et les artistes de la pièce à laquelle vous venez d’assister. Découvrez les anecdotes, mystères et réflexions qui ont jalonné le parcours créatif du spectacle.
À te regarder, ils s’habitueront 12 septembre
Sous la nuit solitaire 21 novembre
La déesse des mouches à feu 13 mars
Le Tigre bleu de l’Euphrate 1er mai
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Pour une neuvième année, le Quat’Sous s’engage à favoriser la vie culturelle des familles ! Pendant que vous assistez à la représentation dans la salle le samedi après-midi, vos enfants, petits-enfants, filleuls ou neveux de 5 à 9 ans assistent à un spectacle de contes. Celui-ci est suivi d’une pause-collation et se termine par une activité de bricolage animée par Dominique Loiselle.
À noter : pour la saison 17/18, l’activité a maintenant lieu le samedi après-midi.
À te regarder, ils s’habitueront 16 septembre avec Sylvain Rivard
La déesse des mouches à feu 17 mars avec Marie-Christine Lê-Huu
Le Tigre bleu de l’Euphrate 5 mai avec Mireille Tawfik
Activité gratuite pour les enfants des spectateurs
Réservation requise
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Les penseurs nocturnes
Participez à une discussion chaleureuse animée par notre directeur artistique dans laquelle fusent les bonnes idées, les avis précieux, les angles inédits. Ce sera l’occasion d’approfondir les thèmes abordés dans le spectacle grâce à des invités spéciaux qui aiguiseront notre regard sur le monde.
À te regarder, ils s’habitueront 19 septembre
La déesse des mouches à feu 20 mars
Le Tigre bleu de l’Euphrate 8 mai
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Les 5 à 7 du vendredi
Dans l’ambiance d’un 5 à 7 bien décontracté, célébrez la fin de la semaine et échangez avec artistes, amis et collègues à la bonne franquette. Et si l’esprit est vif et aiguisé, mais que le ventre est vide, l’équipe du Quat’Sous vous propose quelques petites gourmandises à grignoter.
Tous les vendredis, les soirs de représentations
Une coproduction de Trois Tristes Tigres et de Créations Estelle Clareton en codiffusion avec le Théâtre de Quat'Sous
Danse et théâtre sont réunis en ce moment sur la scène du Quat'sous dans Sous la nuit solitaire, un objet empreint d’une grande puissance, qui ne laisse personne indifférent.
Le duo Estelle Clareton et Olivier Kemeid, à la mise en scène et à la chorégraphie, donne une heure de spectacle brut, esthétiquement très beau et évoquant une multitude de sentiments. Les spectateurs sortent de la petite salle avec une boule au ventre, mélange entre sidération, malaise et admiration.
L’ensemble des danseurs et comédiens réunit sur scène, Larissa Corriveau, Renaud Lacelle-Bourdon, Esther Rousseau-Morin, Nicolas Patry, Ève Pressault, Éric Robidoux et Mark Eden-Towle est parfaitement coordonné entre les différentes séquences du spectacle. Le nombre, les corps différents et les mouvements forment un tout impressionnant à observer, autant dans les moments de tendresse que de violence. Voilà d’ailleurs la force de Sous la nuit solitaire : les dualités qu’elle évoque. Une étreinte amoureuse entre les danseurs se transforme soudain en bagarre, le groupe se soude et s’entraident pour se déchirer la minute qui suit. On y évoque la vie, la mort, l’humanité, la bestialité. On croit percevoir le mélange entre l’histoire d’un groupe désespéré par la fin de l’humanité, se transformant presque en morts vivants, ou encore perdant son fond humain pour devenir animal afin de survivre. Un véritable enfer moderne, tel que décrit par les concepteurs, et tout ce qui vient avec : espoir, abandon, amour, haine.
La théâtralité, évoquée sous la forme de textes projetés sur un écran dans le fond de la scène, afin de ne pas faire ombrage à la danse, est très poétique et laisse place à l’interprétation du lieu et de l’état dans lequel le groupe se trouve.
Une autre grande force de Sous la nuit solitaire est sa scénographie. La force de la danse et du théâtre sont décuplés en puissance et en évocation par la musique forte en sons bruts d’Éric Forget, la lumière rouge évoquant l’enfer de Marc Parent, les décors et les costumes de Romain Fabre, simples et épurés, laissant toute la place et l’espace aux danseurs et comédiens.
Sous la nuit solitaire, c’est une heure (et c’est assez compte tenu de sa puissance) de quelque chose d’unique, qui confronte le spectateur à son côté mi-homme, mi-animal, et surtout, à une performance inégalée, puissante, bien rodée et magnifique.21-11-2017