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Du 3 au 6 janvier 2008 (Montréal, Salle Pierre-Mercure)
10-11-12 janvier 2008 (Québec, Salle Albert-Rousseau)
En tournée en 2008

My Fair Lady

Adaptation de la pièce de George Bernard Shaw et du film Pygmalion de Gabrial Pascal
Mise en scène de Denise Filiatrault
Avec Catherine Sénart, Benoît Gouin, Pierre Collin, Jacques Girard, Michèle Deslauriers, Dominic Lorange, Michelle Labonté, Arlette Sanders, Joël Legendre, Chantal Dauphinais, Émily Bégin, Christian Vézina, Nathalie-Ève Roy, Steve Hanley, Richard Belhumeur

Un simple pari peut-il bouleverser une existence?
Henry Higgins, linguiste de réputation mondiale, entreprend de transformer une pauvre bouquetière en une dame de la haute bourgeoisie. Tout un pari, pensez-vous! Et pourtant c'est à ce moment que débutent les tribulations d'Éliza Doolittle. Sur le chemin des bonnes manières, elle doit apprendre à châtier son langage, elle qui a toujours baragouiné le jargon de la rue. Entre diction et maintien, l'orage éclatera plus d'une fois, et pour cause! Henry est irascible, vieux garçon et têtu. Éliza est mal élevée, impertinente et bornée. Un cocktail explosif sur scène lorsque s'affrontent ces deux tempéraments opposés.

Cette pièce mélodramatique est avant tout une comédie musicale inoubliable  sur le thème de la métamorphose et un classique qui prouve à quel point les différences de classe sont plus sociales que psychologiques.

My Fair Lady a remporté un vif succès lors de sa création tant à Broadway qu'au cinéma, succès couronné par huit Oscars.

Musique: Frederick Loewe
Paroles et livret: Alan Jay Lerner
Traduction et adaptation: Yves Morin
Costumes: François Barbeau
Chorégraphie: Chantal Dauphinais

Une production du Théâtre du Rideau Vert

Montréal, Salle Pierre-Mercure: 3 et 4 janvier 2008 à 20h, le 5 janvier à 16h et 20h30 et le 6 janvier à 16h.

Tournée 2008

Ste-Foy    
     
Salle Albert-Rousseau 10 janvier 1-877-659-6710
  11 janvier 1-877-659-6710
  12 janvier 1-877-659-6710
     
Chicoutimi    
     
Auditorium Dufour 17 janvier 418-549-3910
  18 janvier 418-549-3910
     
Gatineau    
     
Salle Odyssée 22 janvier 819-243-2525
  23 janvier 819-243-2525
     
Drummondville    
     
Centre culturel de Drummondville 26 janvier 1-800-265-5412
  27 janvier 1-800-265-5412
     
Sherbrooke    
     
Salle Maurice-O’Bready 2 février 819-820-1000
     
St-Jean-sur-Richelieu    
     
Théâtre des Deux-Rives 8 février 450-358-3949
  9 février 450-358-3949
     
Terrebonne    
     
Théâtre du Vieux Terrebonne 15 février 450-492-4777
  16 février 450-492-4777
     
Trois-Rivières    
     
Salle J.-Antonio-Thompson 21 février 1-866-416-9797
  22 février 1-866-416-9797
  23 février 1-866-416-9797
     
Assomption    
     
Théâtre Hector-Charland 1er mars (450) 589-9198 poste 5
  2 mars (450) 589-9198 poste 5
     
Granby    
     
Palace 5 mars 450-375-2693 x 5
  6 mars 450-375-2693 x 5
     
Joliette    
     
Salle Rolland Brunelle 8 mars 450-759-6202
  9 mars 450-759-6202
     
Laval    
     
Salle André-Mathieu 14 mars 450-667-2040
  15 mars 450-667-2040
     
Valleyfield    
     
Salle Albert-Dumouchel 21 mars 1-800-842-5794
  22 mars 1-800-842-5794
     
Ste-Thérèse    
     
Théâtre Lionel-Groulx 28 mars 450-434-4006
  29 mars 450-434-4006
     
St-Hyacinthe    
     
Salle Desjardins 4 avril 450-778-3388
  5 avril 450-778-3388

 

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Dates antérieures

Du 16 mai au 10 juin 2006, Rideau Vert
Salle Pierre-Mercure du 27 juin au 8 juillet
et du 11 au 22 juillet
Supplémentaires du 25 au 29 juillet 2006

En tournée 2006
1er et 2 septembre Ste-Thérèse
8-9-10 et 11 septembre à Ste-Foy (2 représentations le 10 septembre)
15-16 et 17 septembre à Laval (2 représentations le 17 septembre)
19 et 20 septembre à L’Assomption
22 septembre à Valleyfield
26 et 27 septembre à Sherbrooke
29 septembre à Joliette
4 et 5 octobre à Gatineau
17 et 18 octobre à Trois-Rivières
20-21 et 22 octobre à Saint-Jean-sur-Richelieu
3-4 et 5 novembre à Saint-Hyacinthe
7 et 8 novembre à Terrebonne

par David Lefebvre

La plaine madrilène ne plaît pas qu'à la reine...

Une jeune et pauvre vendeuse de fleurs, Eliza Doolittle, qui habite les bas fonds de Londres du début du siècle, décide de s’adresser à un éminent linguiste et professeur de phonétique, Henry Higgins, pour apprendre à bien parler sa langue et ainsi lui permettre d'accéder à un métier plus noble et plus rentable. Ce professeur, imbu, misogyne, têtu, parie avec un collègue, le Colonel Pickering, qu’il fera de cette fille aux manières vulgaires une lady, une duchesse, et ce en moins de six mois. Après des exercices ardus, elle finit par assimiler les leçons et, fier de lui, le professeur introduit la jeune fille parmi l'aristocratie royale pour le test ultime. Cette description vous rappelle quelque chose ?

Le spectacle dit s'inspirer de la pièce de George Bernard Shaw (qui a été montée en 1999 au Rideau Vert) et du film de Gabrial Pascal, tous les deux intitulés Pygmalion. Il reste néanmoins que la plupart d’entre nous avons comme référence le film de George Cukor, My Fair Lady, mettant en vedette la magnifique Audrey Hepburn, long métrage qui s'inspirait de la comédie musicale de Broadway (une adaptation de la pièce de Shaw par Alan Jay Lerner et Frederick Loewe). Même si le film de Cukor n'est mentionné qu'une fois dans le programme, nous y retrouvons quand même l'essence de celui-ci dans les déplacements, la scénographie (l'escalier en colimaçon, la porte d'entrée...) et les costumes - surtout les chapeaux. On se remémore alors aisément les magnifiques et accrocheuses mélodies de Loewe, l’accent anglais particulier d’Hepburn ou de la traduction française criarde… qu'heureusement la pièce nous fait oublier dès les premiers mots. Cela fait plusieurs années que Denise Filiatrault tempêtait pour adapter ce spectacle musical à grand déploiement (malgré la petitesse de la scène du Rideau Vert – c’est à se demander parfois où ils prennent la place pour tous les éléments de décor, élaborés par Raymond Marius Boucher). Le budget y était enfin, le timing aussi : showtime !

Crédit photos : Suzanne O'Neill

La traduction et l’adaptation ont été confiées à Yves Morin. Comme la pièce est une critique sociale sur le langage et se repose sur la phonétique, M. Morin n’a pas eu d’autres choix que d’insister sur le joual versus une prononciation dite « français international » pour démontrer les différents rangs sociaux et le travail à accomplir par Henry Higgins, même si l’action se déroule à Londres. Il nous faut donc, dès le départ, nous habituer à l’accent qui roule et aux diphtongues tortueuses inspirées de différentes régions du Québec. Mais une fois l’oreille familiarisée, le charme opère totalement. Catherine Sénart interprète une très charmante Eliza Doolittle, sa métamorphose physique est marquante. Benoît Gouin semble s'amuser comme un fou dans la peau du détestable Higgins à la "suffisance déconcertante" qui, dans le rôle du maître face à son élève, est plus sensible aux charmes de la jeune femme qu'il n'y paraît. Les différentes scènes du spectacle s'enchaînent rapidement et avec souplesse, les voix sont puissantes et harmonieuses et la mise en scène a profité et intensifié les moments comiques du scénario. Tous les comédiens brûlent littéralement les planches : notons le jeu toujours aussi impeccable de Pierre Collin en Colonel Pickering, celui de Lise Roy dans le rôle de l'aristocrate Mrs. Higgins (la mère d'Henry), Dominique Loranger dans celui de Freddy (un habitué des comédies musicales, à la voix impressionnante), Michelle Labonté en Mrs. Pierce, Jacques Girard en Alfred P. Doolittle, puis Arlette Sanders, Joël Legendre, Chantal Dauphinais (qui assume aussi les chorégraphies), Émily Bégin, Christian Vézina, Nathalie-Ève Roy, Steve Hanley et Richard Belhumeur qui interprètent plusieurs personnages lors du spectacle.

Par contre, quelques bémols : les scènes du père Doolitle cabotinent légèrement, versant plutôt dans le burlesque ; la bande sonore a été composé au synthétiseur et cela se sent tout de suite. Les costumes des hommes sont découpés avec soin mais ceux des femmes sont beaucoup plus efficaces de loin que de près : par exemple, la robe de bal d'Eliza brille de mille feux mais aurait pu découper davantage la silhouette avantageuse de l'actrice. Fait intéressant, les couleurs des robes sont souvent contradictoires avec le film de Cukor : lors de la course des chevaux, c'est Eliza qui est en blanc et son manteau de bal est d'un bleu magnifique au lieu d'un rouge éclatant. Mais soyez sans crainte : tout ceci n'enlève rien à la grande qualité du spectacle et au divertissement qu'il procure tout au long de la soirée.

Crédit photos : Suzanne O'Neill

Avec ce tour de force, le professeur Higgins nous démontre que la différence de classe est plus sociale que n'importe quoi d'autres et que l'idéal et l'égal que l'on cherche se trouve parfois à un endroit improbable. Spectacle musical accrocheur, entraînant, il est impossible de sortir de la salle sans fredonner l'une des chansons. "Tu vas voir Henry Higgins, tu vas voir..."

20-05-2006