Du 5 au 16 février 2008
La peau d'Élisa
Texte : Carole Fréchette
Mise en scène : Marie-Claude Lefebvre
Avec Michelle Parent et Antoine Portelance
Une femme parle avec fébrilité. Elle raconte des histoires d’amour. Comme une sorte de rituel, elle insiste sur les détails, décrit les lieux précis, les gestes, les sensations : le coeur qui bat, les mains moites, le souffle court, la peau qui frémit sous les doigts .... Mais à travers ce rituel se glissent une angoisse, une urgence, une peur. Elle nous interroge sur sa peau : «Trouvez-vous qu’il y en a trop, ou juste assez ?»
Élisa a peur pour sa peau. Elle a peur que sa peau l’envahisse, qu’elle prenne trop de place, qu’elle fasse une petite montagne entre son cœur et elle, jusqu’à ne plus l’entendre battre. Alors, Élisa parle d’amour pour reculer la peur de disparaître.
Théâtre intime tant dans son propos que dans sa mise en espace, La Peau d’Élisa propose le désir amoureux comme antidote à la peur de disparaître. La peau d’Élisa est un appel à l’autre, à la nécessité de se raconter et à se tenir chaud dans un monde qui donne trop souvent froid dans le dos.
Rouge amarante revendique, avec ce texte, l’espoir et la vie malgré les peurs qui hantent notre quotidien.
La compagnie veut porter un regard sur ses contemporains, s’interroger sur certaines valeurs, mais surtout le faire avec une brèche de lumière, le faire en opposition à l’esthétisme et à la dramaturgie de l’horreur. Elle s’intéresse aux œuvres écrites par ses contemporains, et choisit de mettre de l’avant la force de la parole, et un travail corporel évitant le mimétisme d’un trop grand naturalisme.
Au violon : Sven Meier
Son : Rémi Demontigny
Musique : Patrick Mathieu
Lumière : Eddie Rodgers
Régie : Régis Guyonnet
Une production de Rouge amarante
Théâtre Sainte-Catherine
264, rue Sainte-Catherine Est
Téléphone: 514 284-3939