Du 1er au 24 novembre 2007
du jeudi au samedi 20h
Rencontre illégale avec un robot artiste
Texte mise en scène costume et interprétation Vincent Brillant-Giroux
Nous sommes en 2050. Un robot humain a échappé au
contrôle de ses créateurs et donne des représentations
clandestines pendant lesquelles il partage son
questionnement métaphysique et existentiel. Devant les
spectateurs, ce robot, qui a été conçu pour être la
réplique d’un être humain et qui danse une forme de
flamenco futuriste, nous expose aux grandes questions
philosophiques humaines, qui pour lui sont neuves et
l’interpellent.
Y a-t-il du vrai dans les intuitions des humains pour
expliquer leur monde? Réincarnation, vie après la mort,
existence d’un créateur tout puissant? Est-ce que ce
sont de bonnes intuitions? Les humains ont-ils pressenti
ce qu’il y a d’essentiel ou n’ont-ils qu’inventé des
histoires qui leur donnaient des réponses? Il faut avoir
une réponse à ces questions! Il faut orienter la recherche
dans cette direction!
Le Théâtre de l’apparition s’intéresse aux univers fantastiques, à la science-fiction, à la complexité des individus et de la nature humaine, à la réflexion et aux idées. Il explore les possibilités vocales et physiques de l’acteur dans toutes leurs puissances et leurs potentialités en les mettant au service d’interprétations justes et nuancées.
Décor : Valérie Gastebled
Costume : Vincent Brillant-Giroux
Création du Théâtre de L'apparition
PÉRIODE PREMIÈRES
1er au 10 novembre
régulier 20 $
carte premières 10 $
Salle d'Auteuil du Gesù
1200, rue de Bleury
Billetterie : (514) 861-4036
par David Lefebvre
Le public est convié à assister à une conférence théâtrale, illicite, d’une entité robotique humanoïde. En fait, est-ce un robot humain ou un humain robot? Difficile de trancher. Quoi qu’il en soit, il est recherché par les autorités, considéré comme dangereux parce que supposément supérieur aux humains en intelligence et en force. Il nous expose son passé, ses questionnements existentiels et raconte ses expériences et ses projets, tout en dansant un style de flamenco frénétique et libérateur.
Rencontre illégale avec un robot artiste est l’œuvre d’un seul homme : à l’écriture, au costume, au jeu et à la mise en scène, on retrouve le comédien Vincent Brillant-Giroux. Valérie Gastebled viendra aider au décor en fournissant une peinture abstraite. Le projet aurait pu être prometteur, voire passionnant : aller au-delà des questionnements et des visions d’un robot sur le genre humain, comprendre ses recherches métaphysiques et quantiques et débusquer les limites de la logique connue. Malgré le certain talent du comédien et les possibilités du spectacle, celui-ci tourne en rond après à peine 10 minutes. Le monologue dans son contenu n’apporte rien de nouveau, puisant ici et là quelques théories philosophiques plus ou moins intéressantes, empruntant même quelques pensées au maître du genre robotique, Isaac Asimov. Alors que le robot souffre de crises de paranoïa (rappelons qu’il est traqué par les instances gouvernementales), incarnant délibérément la démesure de l’être humain, il veut ouvrir les yeux des gens en trouvant des réponses concrètes aux questions métaphysiques et inexpliquées. Est-ce que la conscience existe? Comment apparaît-elle? Est-ce qu’une machine peut savoir, comprendre son existence? A-t-on un véritable pouvoir sur la vie et ce qu’on veut en faire? Sa quête du savoir, légitime jusqu’à un certain point, soit celui d’accepter qu’un robot, aussi humain soit-il, puisse être à la fois scientifique et créateur (artiste), tourne alors au récit égocentrique assommant. Ses danses, exutoire des émotions contenues et refoulées, semblaient être une bonne idée au départ (puisque le comédien a du talent), mais agacent rapidement et font sursauter à chaque coup de pied par terre, véritable détonation dans la petite salle du Gesù. Quelques touches humoristiques manquent leur cible et arrivent difficilement à nous décrocher un véritable sourire.
Objet plutôt farfelu, proposant une finale de fortune, un décrochage rapide, Rencontre illégale avec un robot artiste ne déclenche ni de profondes réflexions, ni n’offre un réel divertissement.
02-10-2007