Du 29 août au 15 septembre 2007
Wednesday to Saturday, 8 PM
20$ adulte, 10$ étudiant les mercredis et jeudis
Saving Céline
Texte de Mark Watti
Mise en scène de David Pellegrini
Avec Mado Lamotte, Vance De Waele, John McNeish Hastings, Michael Kaneva, Mike Payette et Alexandra Valassis
Être une diva peut parfois être mortel… La légendaire Mado fait ses débuts au théâtre anglais et prend la tête d’une distribution de 6 acteurs qui interpréteront 25 rôles dans ce thriller à l’humour noir sur un personnificateur obsessif de Céline Dion (et éponyme) qui découvre un sinistre complot.
Les Montréalais vivent une relation d’amour/haine avec notre célèbre chanteuse, ainsi qu’avec d’autres Canadiens qui ont « réussi ». Que pensons-nous réellement de la célébrité dans notre société de « télé-réalité »?
Le dramaturge Mark Watty résume son opinion sur le culte que nous vouons aux célébrités, de nos jours : « En cette ère de YouTube, Facebook et MySpace, si tout le monde peut avoir ses 15 minutes de gloire à la Andy Warhol, alors qu’est-ce qui est réellement important? Dans cette pièce, le personnage campé par Mado, Céline, n’imite pas Céline Dion parce qu’elle envie sa célébrité, mais plutôt pour ce qu’elle croit être des avantages connexes : l’acceptation, la sécurité et le sentiment d’avoir un but dans la vie. Le metteur en scène David Pellegrini renchérit : « J’aimerais que les spectateurs reconnaissent la mesure dans laquelle ils sont peut-être aussi entichés des stars; qu’ils reconnaissent que nous mettons beaucoup trop l’accent sur la culture populaire, aux dépens d’autres questions importantes dans notre monde actuel ». Cependant, M. Watty souligne que Saving Céline est aussi « un clin d’œil et un sourire aux personnages merveilleusement excentriques qui donnent à Montréal son charme unique ».
Les amateurs de cinéma s’amuseront à dénicher les allusions aux classiques comme Psycho et Pulsions dans cette production multimédia. M. Pellegrini a ajouté : « Les séquences vidéos et les films constituent un élément de design fascinant dans notre spectacle. Les références symboliques ajoutent un contexte au déroulement de l’histoire, mais suggèrent aussi la puissance et le caractère irrésistible des images dans la création de notre réalité. » Il a poursuivi : « Céline, par exemple, n’a jamais rencontré Céline Dion, mais elle croit la connaître intimement parce qu’elle l’a vue dans les médias. »
M. Pellegrini a aussi été fasciné par un autre aspect du spectacle – le concept de la personnification féminine – n’ayant jamais travaillé dans ce domaine auparavant. « J’étais conscient des traditions et des techniques très particulières associées à cette forme d’expression. Par exemple, la majeure partie de l’histoire du théâtre occidental a été fondée sur l’interprétation de rôles féminins par des hommes, car les femmes n’avaient pas le droit de monter sur scène avant le 17e siècle. » Son expérience de collaboration avec Mado et les discussions qu’il a eues en coulisse avec les artistes de son cabaret, ainsi que son initiation à l’impressionnante variété d’approches des spectacles de drag, furent une révélation pour lui.
Conception des décors Greg Thompson
Conception des costumes Daniel Serrurier
Conception de l’éclairage Cara De Grandpre
Conception multimédia Stuart Wheeler
Séquences vidéos originales Tristan Brand
Conception du son Patrick de Moss.
Régisseuse Katharine Childs
Régisseuse générale et accessoiriste Victoria ‘Torie’ Martin Mackay
Directrice de production et directrice technique Nanette Soucy.
Une création du Cheese Productions
Mainline Theatre
3997, St-Laurent
Billetterie : 514-848-9696 or www.cshow.ca
review by Geneviève Germain
Living in an era where fame and celebrity fascinates millions of people, we just have to think about the countless reality shows that « create » stardom, Cheese Productions have managed to startle our curiosity with their latest play. Casting one of Montreal’s most-renowned drag queen (Mado, Luc Provost’s alter-ego) as a Céline Dion impersonator obsessed by his Diva, twisting in a little thrilling action, the play Saving Céline promised to be quite interesting, if not memorable, or at least surprising. Along with Londonian musical comedy producer Mark Watty as playwright, all expectations were up. Unfortunately, the presentation lacks in cohesion and does not manage to impress much.
At first very well paced, the play unravels the over-obsessive personality of Céline’s impersonator by dysplaying « her » work misadventures. Refusing to sell any other show tickets than Céline’s at the « réseau Admisson », scaring off buyers while caring for Céline’s Belong perfume stand at The Bay, attacking a man that drew a mustache over Céline’s picture at Nickel’s, Céline, as he likes to call himself, seems undeniably mentally unstable, or maybe just a little too much protective over his Diva.
Photo credit : Harald Schrader
Mado’s talent for impersonating our very own Céline is undeniable. While making the statement that « Deep down, there is a little Céline in all of us », it seems particularly true for himself, as he emphasizes Céline’s gestures and speech just enough to bring out a few smiles. However, under David Pellegrini’s direction, the play soon takes the form of a draft rather than a finished product. Blending in a troubled relationship between Céline’s mother and her son/drag queen, a never ending competition with a Whitney Houston impersonator, a psychiatrist that follows Céline around while his wife is getting suspicious, the story heads so many ways that we lose focus on what it is really all about.
Some elements are nevertheless interesting. Many short clips of movies and interviews run on a screen at the back of the stage during the play. Seeing the famous Hitchcock’s Psycho shower scene during Céline’s dream of killing his mother adds to the action of the play. But at other moments, these screenings are not as accurate. While it is funny to see again Céline’s famous line about taking a kayak to go and save hurricane Katrina’s victims, instead of bringing more to the play, it cuts the rhythm that was set and again exploits too many subjects at a time.
Photo credit : Harald Schrader
Saving Céline would have gained much by deepening more Céline’s impersonator’s character and his obsessive ways. Filled with good ideas, the play tires itself with too many twists and turns, resulting in a blurred image. While performances during the presentation highlight the stage, we wonder if a simple evening at Mado’s Cabaret could have been more enjoyable.
01-09-2007
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