Texte Philippe Blasband
Mise en scène Michel-Maxime Legault
Avec Émile Beaudry, Amélie Carrier
Elle et lui. Une petite annonce. Deux êtres seuls nous racontent et revivent en partie leur rencontre, leur relation, leur séparation. Les souvenirs s’entremêlent et se contredisent. Le présent se confond avec le passé, et l’individu avec le couple. Leur relation, fondée sur l’assouvissement d’un fantasme, évoluera au fil de leur apprivoisement.
Née d’une envie d’explorer l’intimité dans l’acte théâtral et d’une fascination pour les accrocs à la communication interpersonnelle, la compagnie Mea Culpa Théâtre favorise les textes actuels où l’Homme est responsable de son propre sort.
Scénographie, costumes et accessoires Julie Emery
Éclairages et régie Josiane Fontaine-Zuchowski
Photo: Karine Gonthier-Hyndman
Date Premières : du 26 au 30 janvier 2010
Régulier 20$
Abonné 10$
Production Mea Culpa Theatre
Espace 4001 (Geordie)
4001, rue Berri
Billetterie : 514 386-6381
par Cynthia Beauchemin
Un homme et une femme se rencontrent dans l’anonymat d’une chambre d’hôtel. Le mystère est complet : ils ne savent ni le nom de l’autre, ni l’âge, ni la situation. Ils ne sont là que pour réaliser un fantasme, vivre une expérience sexuelle inédite. C’est par le biais d’une petite annonce qu’ils sont entrés en contact et toute leur relation conservera ce même anonymat.
Dans Une liaison pornographique, l’homme et la femme, dont on ignorera toujours le nom, nous racontent leur relation, de la rencontre à la rupture. À travers ce récit, nous sommes confrontés à la complexité des relations homme/femme, de l’attirance et du désir à la peur quasi maladive de l’engagement, en passant par la beauté des débuts amoureux. Le témoignage de l’homme versus celui de la femme vient appuyer cette complexité en nous montrant que les deux sexes n’ont pas toujours la même vision d’un même évènement.
La mise en scène de Michel-Maxime Legault est très intimiste, à la limite du malaise parfois. Les acteurs, Émile Beaudry et Amélie Carrier, évoluent sur une scène centrale très épurée, meublée seulement de deux chaises et d’une série de paravents : tout est dans la suggestion. Il n’y a pas d’artifices non plus dans le jeu des deux comédiens : ils sont vrais et ils se livrent sans pudeur au public. Ils sont entièrement au service d’un texte fort qui nous amène à réfléchir et à se questionner sur nos propres réactions lorsque nous sommes plongés dans une relation amoureuse.