La 6e édition du festival Les Trois Jours de Casteliers aura lieu du 3 au 6 mars 2011. Organisé en collaboration avec l’arrondissement d’Outremont, le festival accueille cette année des marionnettistes de plusieurs pays dont la Hollande, la Suède, la France, le Canada (Ontario et Québec). Au programme, dix spectacles pour la famille et pour les adultes ; des courtes formes et un éventail d’activités gratuites : exposition, table ronde, installation et ateliers de création.
Nous vous invitons à visiter le magnifique site de Casteliers au festival.casteliers.ca pour tous les détails et l'achat des billets. Pour les curieux, voici plus bas la grille des spectacles.
*source des textes et des images, festival.casteliers.ca
A: adultes | E: enfants | R: réduction (étudiant, membre AQM, forfait 3 et +)
Taxes incluses.
L’Anatomie de l’objet – Traité no.1 - Théâtre de la Pire Espèce (Montréal)
Spectacle pour adultes, 13 ans +
Présenté en avant-première du festival le 2 mars 2011
Mercredi 2 mars à 20h30
Jeudi 3 mars à 20h30
Paul-Gérin-Lajoie-D'Outremont
475 avenue Bloomfield
A: 25$
R: 22 $
L’objet au théâtre : outil, personnage, symbole…quoi encore ? Afin de cerner l’objet, de le traquer, de le disséquer, d’en révéler l’infini pouvoir d’évocation, la Pire Espèce revient à Casteliers pour y tenir salon…ou plutôt laboratoire.
À partir d’une hypothèse sur le théâtre d’objets comme détonateur artistique, la compagnie offre une carte (presque) blanche à des créateurs de diverses disciplines — danse, arts visuels… théâtre ! — afin d’offrir une réflexion appliquée et polymorphe sur l’objet et labourer un peu plus le champ des possibles.
La Pire Espèce, c’est une confrérie de joyeux démiurges, artisans de l’insolite et partisans de l’hybride. Son théâtre allie matériaux bruts et imagination débridée, foisonnement baroque et précision chirurgicale. Depuis dix ans, le collectif développe une écriture scénique originale pour et par les objets. Premier de ce volet de création, le spectacle Ubu sur la table, créé en 1998, aura été joué près de 700 fois en Amérique et en Europe. Ont suivi d’autres productions de théâtre d’objets : Persée, Roland (la vérité du vainqueur) et, récemment, Gestes impies présenté à Espace Libre en janvier 2010. La Pire Espèce souhaite poursuivre cette recherche au cours de la prochaine année en organisant une série de quatre cabarets nommée L’Anatomie de l’objet, traité nos 1 à 4, présentée dans des lieux divers à Montréal et à Charleville-Mézières en France.
Les exégètes : le Bob Théâtre, Julien Mellano, Michel Laubu, le Sous-Marin Jaune, Mathieu Doyon, Nicolas Letarte, Mickael Gouin, Marylin Castonguay, Francis Monty, Olivier Ducas, Mathieu Gosselin, Alexandre Leroux et plus…
Technique : théâtre d’objets
Durée : 75 minutes
Photo: Laurent Pinabel
compte rendu de David Lefebvre
Toujours soucieux d’élever l’état de conscience et l’esprit de son public, le Théâtre de la Pire Espèce propose un Traité sur l’objet en quatre parties, qui seront présentées à divers endroits au Québec, ainsi qu’à Charleville-Mézières en France.
Cabaret, présentation, soirée éducative, L’anatomie de l’objet prend plusieurs formes et offre au public friand diverses approches du théâtre d’objets. En plus des membres de la Pire Espèce (Olivier Ducas et Francis Monty), cette première soirée réunissait sur scène le Bob Théâtre (Denis Athimon), le Sous-Marin Jaune (Jacques Laroche et Antoine Laprise), Marilyn Castonguay, Mikaël Gouin et le Lyonnais Michel Laubu (Turak Théâtre), en plus d’excellents musiciens et bruiteurs, Mathieu Doyon et Nicolas Letarte. Chaque équipe y va d’un ou plusieurs numéros qui répondent à des questions ou mettent en scène un exemple soit de type narratif actif, comme le conte de Dédale et Icare, soit mathématique, soit (faussement) didactique, soit purement inspirant (l’éloge à la mer de Laubu). Alexandre Lehoux et Mathieu Gosselin, sous les traits des vulgarisateurs et animateurs Marcus et Monsieur Poulpe, deux personnages sortis tout droit des années 70 (costumes bruns, cheveux lissés, moustache, cigarette) amènent de manière ludique les nombreux sujets d’étude de la soirée, par de petites mises en scène ou des questions du public sous forme de lettres. Même si les animateurs affirment avec aplomb « qu’ici, nous sommes sérieux », le rire est définitivement au rendez-vous, grâce à une mise en scène comique et étonnamment efficace.
Qu’on y parle d’hyperaccessoire, de la copulation et de la mort d’un objet, de l’acteur comme encombrement scénique, du pouvoir évocateur de la musique, des symboliques de l’objet du quotidien, de la signification multiple et de son champ sémantique, cette première soirée de L’anatomie de l’objet est d’une grande richesse, et même si le prétexte est la démonstration du talent de quelques compagnies de théâtre, le tout est une superbe initiation au théâtre de manipulation. Le seul semblant de déception réside dans la quasi-absence de l’une des questions fort intéressantes pourtant qui avait été posée aux compagnies, soit « pouvons-nous faire de théâtre d’objet sans manipulation ». Deux acolytes y répondent par la vidéo (ingénieux) en trichant (un peu).
Il ne faudra donc surtout pas manquer la deuxième soirée, qui aura lieu les 10 et 11 juin prochain, à l’Espace Libre.
Le Cirque orphelin - Les Sages Fous (Trois-Rivières)
Spectacle pour tous, 9 ans +
Jeudi 3 mars à 13h30
Vendredi 4 mars à 14h30
Samedi 5 mars à 13h30
Paul-Gérin-Lajoie-D'Outremont
475 avenue Bloomfield
A: 18$
E: 14$
R: 14$
Parmi les débris d’une arrière-cour, entre les bidons d’huile usée et la tôle rouillée, dans un bric-à-brac d’objets esseulés, Les Sages Fous vous invitent à un rendez-vous clandestin.
Deux chiffonniers-ferrailleurs s’inventent un petit cirque pour se raconter les contes cruels qui peuplent leurs cauchemars et leurs fantasmes. Avec les objets recueillis aux quatre coins de la ville, ils fabulent une échappatoire onirique, bricolent un univers où paillettes et cendres s’entremêlent, élaborent un brouet de sorcière dans une poubelle… Dans un coin sombre, à l’ombre des multinationales du divertissement, ils cherchent un ange sous les décombres.
Ce petit cirque est un refuge pour les choses orphelines, les marionnettes nées difformes et les objets mésadaptés. Réhabilitation ou exploitation ? À vous de juger Messieurs, Dames !
Dompteurs de marionnettes sauvages et montreurs de curiosités, Les Sages Fous élaborent un théâtre paradoxal, grotesque et poétique, rituel et trivial, domestique et merveilleux.
La compagnie rêve d’un théâtre non naturaliste où masques et marionnettes se conjuguent pour transporter vers l’Ailleurs. Un théâtre forain où l’image et le geste l’emportent sur le verbe. Un théâtre sauvage et indiscipliné, qui surprend et dérange.
Mise en scène, conception visuelle, marionnettes et masques : South Miller
Musique et environnement sonore : Christian Laflamme
Domptage de marionnettes : Jacob Brindamour
Mécanismes, structures, éclairages et patentages : Sylvain Longpré
Conseiller aux éclairages : Patrice Daigneault
Interprètes : Jacob Brindamour, Catherine C. Mousseau
Technique : techniques mixtes
Durée : 60 minutes
Photo: Cinthia Chouinard
Deux Pierres - Turak Théâtre (France)
Spectacle pour tous, 7 ans +
Jeudi 3 mars à 16h00
Dimanche 6 mars à 11h00
Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest
A: 18$
E: 14$
R: 14$
Deux Pierres ça tient tout entier dans la paume d’une main ou dans une boîte à chaussures. C’est une poésie bricolée, un mélange imprévu d’objets, usés, exhumés des tiroirs oubliés, ceux que l’on ne se résout pas à jeter. Pinces à linges rouillées, bouts de ficelle enroulés, bois flotté, noyaux sculptés… peuplent l’imaginaire de Turak. Fasciné par la poésie de ces petits assemblages improbables et par la fatigue des objets, Michel Laubu façonne ici une galerie de portraits et crée un théâtre d’images, sorte de récit visuel des allées et venues d’anges et de pommes de terre ébouriffées.
En 1985, Michel Laubu pose les bases de son théâtre : un théâtre visuel, nourri d’objets détournés, de mythologies anciennes ou imaginaires et de langages aux accents multiples et inventés. Le Turak vient de naître, un théâtre d’objets, à la croisée du théâtre de marionnettes et du théâtre gestuel. L’approche artistique repose sur une renaissance de l’objet usé, passé imaginaire, mémoire et empreinte d’une civilisation inventée. C’est à partir de cette archéologie fictive que spectacles et expositions sont créés. Un théâtre poétique, onirique et populaire que l’on trimballera volontiers partout. Une forme «tout-terrain» accessible à tous, une écriture en strates, des lectures sur plusieurs niveaux et «à tous les étages».
Basé à Lyon, Le Turak présente régulièrement son travail en France à l’étranger, sur les cinq continents, lors de festivals (Porto, Turin, Riga, Helsinki…) ou de projets de coopération (Syrie, Russie, Indonésie, Islande…)
Une création de Michel Laubu, en complicité avec Emili Hufnagel
Interprète : Michel Laubu
Technique : théâtre d’objets
Durée : 60 minutes
Photo: Stéphane Négrin
critique de David Lefebvre
Alliant théâtre de manipulation et jeu physique ou gestuel, le Turak Théâtre crée tout, à partir de trois fois rien. Quelques plumes, des figurines usées, trois ou quatre pinces à linge et vous avez une historiette. Michel Laubu propose un théâtre simple, presque simpliste, aux scènes douces-amères, amusantes, imagées. Un univers onirique, tout en poésie, riche de plusieurs niveaux, où renaît l'objet désuet grâce à une imagination fertile.
Deux Pierres réunit quelques cartes postales vivantes, de petits récits désarmants, racontant l'histoire d'un ange-oiseau, d'une commune portuaire avec son gardien, ses bateaux au large et ses tempêtes, de l'achat d'une vache, d'un sans-abri qui trouve maison et de mouches qui se prennent pour des motos. Dans une langue inventée, qui «sert à occuper l'espace sonore», Michel Laubu nous sert un spectacle dans la plus pure tradition du genre, nous avertissant d'emblée «d'accepter l'idée de ne rien comprendre». Ses jeux de mots se fondent dans le visuel, comme ce porc qui personnifie le port, la scie se prenant pour «ze sea» et la soupe qui pleut sur la baie. Le marionnettiste s'amuse beaucoup avec les limites de la table, ainsi qu’avec le public, et ce, de façon fort sympathique.
Si les spectateurs adultes retombent en enfance et s'émerveillent devant les facéties du manipulateur expressif, l'enfant, lui, est partagé : soit il est fasciné par l'homme, ses objets archaïques et ses pommes de terre qui prennent vie, soit il s'ennuie. Il est vrai que certains tableaux s'allongent, surtout le dernier, aux mouches pétaradant leur vol, mais Laubu réussit toujours à reprendre notre attention et déclencher un sourire ou quelques rires francs.
Molière - Stuffed Puppet Theatre (Pays-Bas)
Spectacle pour adultes, 13 ans +
En anglais, avec surtitres français
Jeudi 3 mars à 19h00
Vendredi 4 mars à 20h30
Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest
A: 30$
R: 25$
Le 17 février 1673, Molière joue son dernier rôle dans Le Malade imaginaire. Pour Neville Tranter, la mort de l’acteur est le commencement d’une nouvelle pièce sur le destin de Jean-Baptiste Poquelin : sa vie, son travail, sa relation avec la cour royale et surtout sa course vers l’amour. Tranter interprète tous les personnages, de Toinette à Louis XIV, avec ses marionnettes de taille humaine, grotesques et émouvantes. Dans MOLIÈRE, le passé et le présent s’entremêlent. Sommes-nous aujourd’hui vraiment plus indépendants des caprices et des désirs de ceux qui nous gouvernent et nous subventionnent ?
Créé en 1998, MOLIÈRE a été acclamé dans les plus grands festivals internationaux. Une comédie extravagante qui témoigne du talent de Tranter, manipulateur hors pair, qualifié de « génial ».
Artiste australien installé aux Pays-Bas depuis 1980, Neville Tranter a fondé le Stuffed Puppet Theatre à la fin des années soixante-dix. Marionnettiste solo, il crée ses spectacles pour adultes avec des marionnettes de taille humaine, un minimum de décor mais des éclairages et des bandes-son sophistiqués qui créent des univers inoubliables pour le spectateur. Son travail exceptionnel comme interprète et manipulateur a bousculé le monde de la marionnette et influencé plusieurs créateurs. Ses spectacles sont présentés partout sur les cinq continents et ont reçu de nombreux prix. Neville Tranter dirige également des pièces et des opéras et offre des stages et des classes de maître à travers le monde.
Concept, marionnettes et interprète : Neville Tranter
Texte et mise en scène : Luc van Meerbeke
Trame sonore : Ferdinand Bakker, Kim Haworth
Éclairages : Desirée van Gelderen
Techniciens : Emile Beemsterboer et Hieronymus (Jeroen) Veer
Régisseur : Wim Sitvast
Technique : marionnettes à gueule et à main prenante
Durée : 65 minutes
Photo: Wim Sitvast
critique de David Lefebvre
Neville Tranter, Australien d’origine, s’installe aux Pays-Bas après sa participation au Festival of Fools d’Amsterdam, à la fin des années 70. Depuis, ce créateur hors pair ne cesse d’étonner. Il fait avancer le monde de la marionnette grâce à de nouvelles approches du spectacle vivant, qui inspirent encore aujourd’hui bon nombre de marionnettistes. Toujours dans un décor dépouillé, mais aux éclairages et aux bandes sonores savamment orchestrés, Tranter explore de multiples univers, de la fable sur la cruauté des lapins aux vampires, en passant par les derniers jours d’hommes célèbres de l’histoire du monde.
Grand comédien, manipulateur génial, Neville Tranter ouvre le bal des Trois Jours de Casteliers édition 2011 avec le spectacle Molière, une création du Stuffed Puppets Theatre datant de 1998. Cette pièce aborde les derniers moments du dramaturge français Jean-Baptiste Poquelin, sans respecter l’ordre chronologique ou historique des faits. Si Poquelin meurt en 1673 après une représentation du Malade imaginaire, il décède ici lors de la présentation au roi Louis XIV de Tartuffe, après une magnifique et émouvante scène où il apostrophe le Roi Soleil comme un vieil ami, l’invitant à se moquer l’un de l’autre.
Seul sur scène, Tranter joue magnifiquement le rôle de Toinette, le serviteur de Molière, tout en manipulant avec un talent extraordinaire les nombreux autres personnages, dont Armande, la très jeune épouse, qui verra sa fidélité mise à l’épreuve, ainsi que Valère et Marianne, les personnages de Tartuffe qui nous offrent une scène de ménage explosive, allant jusqu’à se nommer par mégarde Cléante et Célimène. Nous rencontrons aussi deux fonctionnaires du roi, qui s’occupent des subventions jamais accordées, et le Roi Soleil lui-même, élégant, royal, qui dansera et chantera sur une musique hop entraînante. Rôde autour de Molière un personnage terrifiant, aux brillantes dents, qui l’attend et le sème de doute tout en l’entraînant vers ce qu’il doit réellement devenir.
La conception des marionnettes, grandeur nature, est simplement fantastique. Le visage de Molière est squelettique, gris-vert, tout aussi vivant que mort avant que la Mort ne l’emporte. S’il faut faire une comparaison, un rapprochement nord-américain, pensez aux Muppets de Jim Hanson, spécifiquement la partie buccale, mais de forme plus humaine et plus grotesque. Tranter se questionne ici, un peu comme dans Schicklgruber alias Adolf Hitler, sur les figures et les événements de l’histoire, et plus précisément, sur les mécènes et ce que les artistes leur doivent. Devraient-ils toujours se plier aux désirs et aux exigences de ceux qui subventionnent leur travail, ou est-ce que les créateurs doivent absoluemnt choquer, ébranler, faire parler les voix qui restent trop muettes, au risque de perdre tout le soutien financier et moral royal dont ils bénéficient? Car sans la cour, rien n’était possible. L’indépendance absolue, une lubie? Est-ce que la question ne se pose pas encore aujourd’hui? Assurément.
Il serait difficile de trouver façon plus originale d’approcher et de dépoussiérer ce bon vieux Molière. À noter que le texte, tout aussi mordant, drôle que touchant, signé par le metteur en scène Luc van Meerbek, use d’un langage qui ne s’adresse pas à un jeune public. Dans ce spectacle présenté dans un anglais plutôt simple, proposant un surtitrage en français sans reproche, Neville Tranter glisse à plusieurs reprises quelques répliques en français, qui ravisent les spectateurs. À ne pas manquer !
Joseph-la-tache - Courte forme de Catherine Vidal (Montréal)
Jeudi 3 mars à 20h00
Vendredi 4 mars à 22h00
Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest
Représentations réservées aux détenteurs de billets du spectacle Molière.
Le petit Joseph a une énorme tache de naissance sur le visage. Malgré la répulsion qu’elle cause à ceux qui la voient, le petit Joseph, lui, en retire une grande fierté. Mais voilà qu’une nuit, la tache se décolle doucement de son visage et commence une longue poursuite du petit Joseph pour la récupérer.
Inspiré par l’œuvre de l’artiste visuel américain Joseph Cornell, voici un conte initiatique en neuf boîtes où le détail et le miniature sont à l’honneur.
Le Nouveau Théâtre Expérimental a été fondé en 1979 par des artistes de la scène qui avaient le désir de faire ensemble ce qu’ils ne pouvaient pas faire dans les balises du théâtre traditionnel. Depuis, le NTE s’est imposé sur la carte du théâtre québécois comme un théâtre de création, d’expériences inhabituelles, un théâtre de la convivialité, un théâtre ouvert aux communautés culturelles. Alexis Martin et Daniel Brière en sont les directeurs artistiques. Le NTE est une compagnie résidente du théâtre Espace Libre.
Joseph-la-tache a été crée pour le spectacle Naissances produit par le NTE et présenté à Espace Libre au mois de décembre 2010.
* Représentations réservées aux détenteurs de billets du spectacle Molière.
Texte, conception des boîtes et de la bande sonore, interprétation: Catherine Vidal
Supervision à l’écriture: Alexis Martin
Boîtes inspirées du travail de l’artiste américain Joseph Cornell
Construction: Michel Ostaszewski (et conception de la boîte aquatique), Julie Emery et Catherine Vidal
Éclairages : Erwann Bernard
Électricité: Réal Dorval
Trame sonore enregistrée par Benoît Durand-Jodoin
Direction technique : Geoffrey Levine
Direction de production : Isabelle Gingras
Durée: 12 minutes
Photo: NTE
Singeries - Dockteaterverkstan (Suède)
Spectacle pour tous, 3 ans +
Vendredi 4 mars à 13h30
Vendredi 4 mars à 16h00
Samedi 5 mars à 11h00
Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest
A: 18$
E: 14$
R: 14$
Un spectacle de cirque pas comme les autres où tous les artistes sont des singes : jongleur, acrobate, trapéziste, lanceur de couteaux et même le lion ! Madame Cecilia, maître de piste et Monsieur André, montreur, rivalisent d’humour, d’ingéniosité et de tendresse pour maîtriser ces circassiens hors du commun, qui n’en feront bien qu’à leur tête !
Créé en 2004, APKONSTER a été présenté dans plusieurs festivals internationaux en Suède, en Norvège, au Danemark, aux Pays-Bas et aux États-Unis. La version française SINGERIES a été créée spécialement pour cette première tournée au Canada.
Le Dockteaterverkstan (L’Atelier de théâtre de marionnettes) a été fondé en Suède en 1977 par les marionnettistes Cecilia Billing et Anders Lindholm. Formés en arts visuels et en théâtre, ils ont choisi la marionnette pour son pouvoir évocateur favorisant autant l’image que le texte. Tous deux conçoivent, construisent, dirigent et interprètent leurs spectacles qui s’adressent aux enfants de 2 à 11 ans. Le Dockteaterverkstan tient une place reconnue dans le théâtre de qualité pour enfants.
* Ce spectacle sera aussi présenté en tournée en marge du festival à la Maison de la culture Maisonneuve le 2 mars, à la Place des Arts Junior le 6 mars, à la Salle Le Moulinet à Terrebonne les 7 et 8 mars ainsi qu’au International Festival of Animated Objects à Calgary, les 11 et 12 mars.
Marionnettes, décors, texte et interprètes : Cecilia Billing, Anders Lindholm
Musique originale : Martin Edin
Mise en scène : Juan Rodriguez en collaboration avec la compagnie Dockteaterverkstan
Technique : marionnettes à fils
Durée : 35 minutes
Photo: Dockteaterverkstan
Luna - Courte forme de Zach Fraser (Montréal)
Courte forme pour tous
Vendredi 4 mars à 13h30
Vendredi 4 mars à 16h00
Vendredi 4 mars à 20h30
Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest
Représentations réservées aux détenteurs de billets des spectacles Singeries et Molière
Un homme curieux et courageux, fasciné par ce qui existe au delà de son monde, se met alors à poursuivre l’inconnu.
Zach Fraser est marionnettiste, comédien et metteur en scène. Il travaille souvent avec le Mermaid Theatre of Nova Scotia. Prochainement, il signera la mise en scène The Heretics of Bohemia, un spectacle pour comédiens et marionnettes avec le Théâtre Scapegoat Carnivale. Zach complète actuellement ses études au DESS en théâtre de marionnettes contemporain à l’UQÀM.
Zach Fraser remercie le Mermaid Theatre of Nova Scotia, Irina Niculescu, Marthe Adam et Arianna Bardesono.
*Représentations réservées aux détenteurs de billets des spectacles Singeries et Molière.
Création : Zach Fraser
Musique : Alexander Varlamov et The Submarines
Techniques : marionnettes à gaine et à main prenante
Durée : 7 minutes
Die Reise - Théâtre de la Pire Espèce et Marcelle Hudon (Montréal)
Spectacle pour adultes, 13 ans +
Vendredi 4 mars à 19h00
Paul-Gérin-Lajoie-D'Outremont
475 avenue Bloomfield
A: 25$
R: 22$
Die Reise est un voyage dans la vie du marionnettiste Felix Mirbt. Enfant de l’Allemagne du début du 20ième siècle, il émigre au Québec en 1950. Bien connu pour ses mises en scène de Woyzeck et du Songe, il repousse les conventions de la marionnette et pose des questions sur la représentation théâtrale des émotions. La Pire Espèce et Marcelle Hudon sont issus de son école. Ils interprètent ici, à leur façon, des extraits du journal inédit qu’il a laissé. Accompagnés de ses marionnettes et de musiciens hors pair, ils composent un portrait subjectif (et cubiste) de cet enfant de la guerre épris de la marionnette. Ce spectacle constitue la première version de Die Reise.
La Pire Espèce et Marcelle Hudon ont fait connaissance en travaillant à la création de L’Enfance du Christ de Felix Mirbt. Depuis, ils se sont reconnus un humour commun et partagent le plaisir de détourner les conventions théâtrales.
Depuis 1999, la Pire Espèce emprunte ses techniques aux différentes disciplines alternatives du théâtre telles que la marionnette, le clown, le cabaret, le théâtre d’objets et le théâtre de rue. La Pire Espèce, c’est 11 créations originales et plus de 1100 représentations en quatre langues dont la moitié à l’étranger. Souvent récompensée, la compagnie a tout récemment reçu le prix du meilleur spectacle à l’International Puppet Theatre Festival de Plovdiv en Bulgarie (2010) pour son désormais célèbre Ubu sur la table. La Pire Espèce, c’est aussi une troupe engagée dans son milieu, dirigée par un triumvirat hyperactif, à l’origine du plus volumineux abonnement de théâtre de création au Canada (Carte Premières) et membre fondatrice d’un nouveau lieu de création et de diffusion, incubateur de compagnies émergentes (Aux Écuries).
Marcelle Hudon compte près de trente ans de pratique en marionnette. Artiste du nouveau théâtre et des arts interdisciplinaires, ses créations Les Portraits de La Renarde, Le Requin Blanc se multiplie, Par bonheur / il y a et Poursuite ont été présentées dans plusieurs festivals internationaux. Au Québec, elle a travaillé au théâtre, à la télé et au cinéma comme interprète, manipulatrice, metteure en scène, formatrice et spécialiste du théâtre d’ombres, de marionnettes et d’objets. Marcelle Hudon a travaillé près de dix ans aux créations de Felix Mirbt.
Texte: Felix Mirbt, Francis Monty, Olivier Ducas et Marcelle Hudon
Mise en scène : Francis Monty, Olivier Ducas et Marcelle Hudon
Marionnettes et objets: Felix Mirbt et Marcelle Hudon
Conception musicale : Nicolas Letarte
Assistance à la mise en scène, direction de production : Clémence Doray
Éclairages : Régis Guyonet
Vidéo : Marcelle Hudon
Recherche: Marcelle Hudon, Almut Ellinghaus
Interprètes : Olivier Ducas, Francis Monty, Marcelle Hudon, Nicolas Letarte, Clemens Merkel et Alexis Dumais
Personnes ressources : Almut Ellinghaus, Tom Miller, Robert Moore, John Nolan et Kathy MacLellan (Rag and Bone Theatre), Guy Mignault, Lawrence Cherney, Thereza Przybilski, Manie & Ferry Roelofs.
Techniques : masques manipulés, bunraku, ombres, fils, objets totémiques
Durée : 80 minutes
Photo: Marcelle Hudon
critique de David Lefebvre
Die Reise ou les visages variables de Felix Mirbt n’est certes pas qu’un simple voyage dans l’univers du marionnettiste et metteur en scène allemand Felix Mirbt, c’est une « biographie personnalisée » et drôlement intéressante que nous proposent Marcelle Hudon, Olivier Ducas et Félix Monty (Théâtre de la Pire Espèce), issus tous trois de son école de pensée. En travaillant à partir des nombreuses notes et cahiers de ce véritable mentor, les trois comparses remontent le temps et présentent de manière mi-éducative, mi-ludique, le travail gigantesque de ce grand créateur. Hudon, Ducas et Monty font de multiples parallèles entre une histoire vécue de Mirbt, soit un voyage à vélo avec son père à travers une Allemagne en guerre, et ses créations, grâce à plusieurs marionnettes et masques qu’il a laissés derrière lui.
Démystification, concepts théoriques, recyclage d’accessoires d’anciens spectacles, projections de belle qualité sur un écran de fortune, superposition d’images, théâtre d’ombres (homme à vélo, visage découpé rappelant la bouille d’Hitchcock), manipulations, extraits d'entrevues avec Lawrence Chesney, Robert Moore ou Guy Migneault, cette première version presque aboutie de Die Reise promet énormément. Cabaret tout aussi bric-à-brac qu’organisé, c’est avec un immense respect et beaucoup de dérision que les acteurs-manipulateurs s’amusent à nous présenter divers personnages des pièces de Mirbt : Woyzeck, Le Songe (Dreamplay), Happy End, Les chevaliers de l’apocalypse ou encore Punch & Judy. Cette dernière d’ailleurs, dans les mains de Marcelle Hudon, devient l’hôtesse de la soirée. La musique presque cinématographique de Nicolas Letarte, accompagné sur scène par Clemens Merkel et Alexis Dumais, est absolument superbe.
À plusieurs reprises dans le spectacle, on sent toute l’influence que Mirbt a pu avoir sur Marcelle Hudon, Olivier Ducas et Félix Monty. Par exemple, les masques du Père et du Fils rappelle certains aspects de Persée, de la Pire Espèce. Et il est de toute beauté de voir Marcelle Hudon manipuler avec finesse et grâce la marionnette à fils du Fantôme.
Portrait passionnant d’un créateur qui mérite une plus grande reconnaissance, qui verra sûrement quelques modifications à sa trame narrative, Die Reise ou les visages variables de Felix Mirbt, sera un spectacle à surveiller.
Corde raide - Oeuvre en chantier de 2boys.tv (Montréal)
Œuvre en chantier pour adultes et adolescents, 13 ans +
Samedi 5 mars à 15h00
Galerie Oboro
4001 Rue Berri
Prix unique: 15$
(billets vendus à la porte)
Appuyé par un chœur virtuel de chanteurs et de musiciens, 2Boys.tv crée une suite de chants pour les morts oubliés, les disparus. La présentation d’une étape de travail de la nouvelle performance de 2boys.tv, dont la Première aura lieu en mai.
Les artistes interdisciplinaires Stephen Lawson et Aaron Pollard sont le 2boys.tv. Depuis 2002, ce duo a créé et participé à un vaste répertoire d’œuvres multidisciplinaires collectives, cabarets, performances, vidéos et installations dans des clubs, galeries, musées, théâtres et festivals partout dans le monde.
Présenté en collaboration spéciale avec OBORO Laboratoire nouveaux médias, Les Trois Jours de Casteliers et le Théâtre Buddies in Bad Times (Toronto).
Techniques : théâtre d’ombres et d’objets, projection vidéo
Durée : 60 minutes / suivi d’une rencontre avec les artistes
Photo: 2boys.tv
compte rendu de David Lefebvre
Il est toujours intéressant de plonger au coeur d’une oeuvre en chantier, y voir les rouages, contempler avec les créateurs le travail réalisé et imaginer ce qui reste à accomplir. C’est le cas de cette unique représentation de Corde raide, des deux fondateurs de 2boys.tv, Stephen Lawson et Aaron Pollard, qui a eu lieu ce samedi 5 mars 2011.
En résidence depuis deux mois dans les studios d’OBORO Laboratoire sur Berri, Corde raide se veut une expérimentation sur le souvenir des disparus, sur l’acte de la mémoire et l’écho qui nous habite après leur départ. Inspirés par un des thèmes chers des créateurs, les ravages du sida ainsi que la relation qu’entretiennent les Sud-Américains avec la mort, Lawson et Pollard créent un environnement immersif, qui peut se contracter et se dilater dans l’espace. Le spectacle, n’étant pas encore tout à fait terminé, nous a été présenté sous forme de patchwork, de work in progress. Corde raide, selon ses créateurs, sera un spectacle malléable, et s’adaptera aux endroits où il sera présenté.
Pour cette version, les spectateurs privilégiés étaient accueillis par quelques pleureuses, pour aboutir dans un décor aux murs de papier journal. Très cérémoniel, Corde raide est probablement le spectacle le plus adulte et funeste que propose Casteliers cette année. Très « queer », le spectacle a offert autant des performances musicales en direct et enregistrées (dont un chant a capella de « See That My Grave Is Kept Clean »), quelques scènes de théâtre d’ombres et des projections, dont une longue séance d’hommes en caleçon flottant et tombant dans l’espace, après un texte lu par Lawson à propos de cosmonautes perdus dans le firmament – difficile de ne pas penser à 2001 A Space Odyssey. Dû à son état « en chantier », le spectacle et ses objectifs artistiques n’étaient pas encore tout à fait clairs, et l’intérêt se perdait rapidement. Les scènes, très longues et contemplatives, et ce, tant à l'auditif qu'au plan visuel, seront beaucoup plus denses, selon 2boys.tv, et ce sera certes une bénédiction. La finale proposée, sur un air de Judy Garland, clôturait tout de même le spectacle avec une certaine nostalgie.
Présenté en anglais au mois de mai à Toronto, puis en français à Montréal cet automne, possiblement à l’Usine C, ce spectacle interdisciplinaire sera à surveiller.
Braquage - Compagnie Bakélite (France)
Spectacle pour tous, 8 ans +
Samedi 5 mars à 19h00
Dimanche 6 mars à 13h30
Paul-Gérin-Lajoie-D'Outremont
475 avenue Bloomfield
A: 18$
E: 14$
R: 14$
La compagnie Bakélite transforme, motorise, bidouille, torture, détourne des objets de la vie quotidienne pour vous faire vivre en direct les étapes incontournables d’un braquage. Tous les ingrédients du genre sont présents : pressions mafieuses, rythme effréné d’une course poursuite, escalade vertigineuse, détecteurs de mouvement, compte à rebours oppressant et rondes de gardes.
Avec Braquage, la compagnie Bakélite vous conseille, objets à l’appui, une méthode simple pour réussir un bon casse. « Un spectacle au suspense insoutenable, d’après une histoire vraie que m’a racontée mon parrain ! » – Olivier
Olivier Rannou chine, bricole, démonte, bidouille, motorise et détourne les objets depuis toujours. Après sa participation à un séminaire de marionnettistes animé par Christian Carrignon, il fonde la compagnie Bakélite en 2005, avec le soutien du Théâtre Lillico à Rennes. Il crée son premier spectacle de théâtre d’objets L’affaire Poucet lors du festival Marmaille, organisé chaque automne par le Théâtre Lillico. En 2008, Olivier Rannou crée son deuxième spectacle de théâtre d’objets Braquage. En 2009, il relève le « Défi des 7 créations » lancé par l’équipe de Lillico à 7 artistes : créer une petite forme de 7 minutes avec 7 objets pour 77 spectateurs.
La compagnie est en résidence au Théâtre Lillico depuis sa création.
Mise en scène, jeu et bidouilles : Olivier Rannou
Lumière, bidouilles et régie : Alan Floc’h
Scénario et regard extérieur : Arnaud Ladagnous
Musique : Jean-Luc Briand
Aide à la mise en scène : Christian Carrignon, Julien Mellano, Christine Le Berre, Gaëlle Héraut
Coproduction : Théâtre Lillico – Rennes, La Passerelle – Rixheim, Centre Régional des Arts de la Marionnette de Dives-sur-Mer
Avec le soutien du Ministère de la culture et de la communication – DRAC de Bretagne (aide à la production), du Conseil Régional de Bretagne et de la Ville de Rennes. Ce spectacle a bénéficié d’une aide à la résidence de création soutenue par le Ministère de la culture et de la communication – DRAC de Bretagne
Technique : théâtre d’objets
Durée : 50 minutes
Photo: Jean-Baptiste Bucau
critique de David Lefebvre
Il faut que j'avoue d'emblée, j'ai été absolument bouche bée par la représentation de Braquage, du Théâtre Bakélite (France). Et je n'ai pas été le seul, à en juger par l'hilarité d'une spectatrice totalement conquise. Malgré un sujet ramené mille fois au cinéma, les concepteurs font preuve d'une ingéniosité hors du commun dans ce spectacle jeune public pour mettre en oeuvre leurs idées, déclencher les rires et accrocher le spectateur du début à la fin.
En triturant et détournant quelques objets et artefacts de la vie quotidienne (débouchoir à ventouse, bouteilles de produits ménagers, étagères, jouets, bibelots) Olivier Rannou nous entraîne dans son repère, en faisant irruption dans la salle, lampe de poche en main et policiers à ses trousses. Le ton est donné. Nous le suivons à travers les étapes du coup du siècle, un vol de banque plutôt gonflé. Aidé de Billy, son acolyte depuis la naissance, notre cambrioleur monte le casse, planifie toutes les possibilités, affronte le Parrain qui veut son pourcentage et s'introduit finalement dans l'immeuble jusqu'au coffre bien gardé. Et attention aux lasers !
Tous les ingrédients sont au rendez-vous: suspense, rythme soutenu, comptes à rebours et moments plus cocasses les uns que les autres. L'imagination d'Olivier Rannou et d'Alan Floc'h (aux lumières, bidouillage et régie) est sans limites. Par de savants jeux d'éclairage et manipulations d'accessoires, Rannou reproduit des lieux, des événements, des maquettes, joue à la fois deux personnages bien distincts sans bouger, personnifie par des gants de vaisselle son comparse, fait bouger les pieds de Billy dans un conduit d'aération, etc. La vidéo est aussi utilisée pour les personnages du clan mafieux et pour que nous puissions suivre la voiture de nos deux voleurs sur une carte routière. Des fils partout, des interrupteurs, des mécanismes bricolés, on ne sait jamais à quoi s'attendre et on s'amuse comme des fous.
La renversante création de Bakélite, qui plait au public masculin par son thème principal et au public féminin par son humour étonnant, doit être vue par un plus grand nombre de spectateurs québécois. On espère le retour de la compagnie le plus rapidement possible sur une scène montréalaise. Quitte à ce que la bande braque une banque à Montréal !
Cabaret Gainsbourg - Théâtre Pupulus Mordicus (Québec)
Marionnettes et musique
Spectacle pour adultes, 13 ans +
Samedi 5 mars à 20h00
Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest
A: 25$
R: 22$
Un cabaret contemporain déjanté et éclectique. Une célébration ludique située entre la «représentation» théâtrale, l’opéra-comique, la chorégraphie, la chanson, le théâtre de marionnettes et des machines, l’art pictural… Fumée de cigarettes et vapeurs de bourbon, sexe, gitane et «rock & roll», tous les ingrédients sont là pour que le poète déchu revienne nous hanter joyeusement de l’au-delà. Et la marionnette, leur complice, se démembre, fait galipette, danse, vous séduit, sème zizanie et poésie à l’instar de celui qui n’a cessé toute sa vie de manipuler son image dans laquelle il s’est lui-même emprisonné. Une charge libératrice et jouissive qui vous laissera pantois !
Le Théâtre Pupulus Mordicus a su se démarquer dans le paysage théâtral du Québec avec son irrévérence, sa poésie, son ludisme et son esthétique originale. Créé en 1995, ce théâtre s’est donné pour mission de produire des spectacles de marionnettes pour adultes. Martin Genest et Pierre Robitaille, codirecteurs artistiques, veulent, à travers leurs spectacles, donner vie à la marionnette, un objet générateur de rêves, d’émotions et d’évasion. Depuis sa naissance, la folie communicative de leurs pantins iconoclastes séduit. Ils ont créé jusqu’à ce jour huit spectacles, dont Faust, pantin du diable, Les Enrobantes et Les Survivants, qui remportent plusieurs prix et leur permettent de rayonner sur les scènes nationales et internationales. Depuis 2006, Pupulus Mordicus coproduit des spectacles avec Le Trident dont Jacques et son maître, L’Oiseau vert et prochainement L’Opéra de quatre sous.
Idée originale et mise en scène : Martin Genest
Chansons : Serge Gainsbourg
Chansons additionnelles : Anne-Marie Olivier et Martien Bélanger
Dramaturge : Anne-Marie Olivier
Avec Martien Bélanger, Stéphane Caron, Mathieu Doyon, Patrick Ouellet, Valérie Laroche et Pierre Robitaille
Collaboration à la mise en scène : Véronique Côté
Consultant en scénographie : Christian Fontaine
Éclairages : Projetblanc / Laurent Routhier
Co-concepteurs des marionnettes et des accessoires : Pierre Robitaille et Vano Hotton
Costumes : Huguette Lauzé
Concepteur multimédia : Lionel Arnould
Direction musicale : Martien Bélanger
Arrangements musicaux : Les musiciens interprètes
Direction technique : Maude Bêty
Sonorisation : Patrick Paquet
Régie Plateau : Roger Jacob
Direction de tournée : Jo-Anne Sanche
Technique : diverses
Durée : 70 minutes
Photo: Denis Baribault
notes de David Lefebvre, suivi de la critique de 2010 de Yohan Marcotte
Voici possiblement mon plus grand coup de coeur de l'édition 2011 des Casteliers, du moins jusqu'ici. Quelle excellente idée de la part du festival d'avoir invité Pupulus Mordicus à présenter ce spectacle à Montréal! Lors de la création en 2010 au Périscope à Québec, notre ancien collègue Yohan Marcotte avait rédigé une critique très juste que je partage en tout point de vue. J'ajouterai par contre ceci à ses mots.
Parmi les coups les plus marquants de la soirée, en plus de ceux soulevés par mon collègue, notons le jeu de la comédienne, chanteuse et manipulatrice Valérie Laroche, toujours teinté de séduction, de sex appeal et d'érotisme. Le numéro sur la chanson « La fille au rasoir », avec une marionnette à l'effigie de Gainsbourg qui lui caresse les jambes nus, couchée sur une plate-forme imitant un tourne-disque, ou alors, ses changements de costumes, terriblement sexy, en sont d'excellents exemples. « Les femmes c'est du chinois » propose un savant numéro de manipulation où les doigts du pianiste contrôlent les pieds de la femme poupée. Superbe. La performance des musiciens et des chanteurs est sans contredit terriblement solide. Un plaisir immense pour les oreilles.
Si vous avez raté le spectacle, la troupe sera de retour du 1er au 10 décembre 2011 à la Cinquième salle de la Place des Arts. Ne ratez pas cette occassion.
par Yohan Marcotte
Gainsbourg s'est éteint il y a de celà 20 ans, mais sa musique n'a pas fini de faire vibrer les fibres de nos chairs. La troupe Pupulus Mordicus rend hommage au célèbre séducteur à la tête de chou et propose une soirée où on découvre et redécouvre son large répertoire. Ceux et celles qui s'attendent à n'écouter que ses plus grands succès risquent d'être déçus. Bien sûr, on en compte dans le nombre, mais le choix des titres vient davantage du potentiel théâtral des textes des chansons que l'on pouvait le plus aisément adapter sur scène que de leur popularité.
Les comédiens et musiciens se montrent tous de très bons interprètes de l'œuvre de Gainsbourg. Parfois on imite ce cher fumeur de gitane, parfois on trafique ses chansons, mais on s'exécute toujours dans le respect et en symbiose avec l'imaginaire du chanteur. Il y a même une chanson qu'Anne-Marie Olivier (dramaturgie) et Martien Bélanger (arrangements musicaux) ont composée dans ce cabaret qui est si fidèle à Gainsbourg et à ses jeux avec la langue française que ce dernier aurait probablement aimé l'avoir écrite.
Si la mise en scène de Martin Genest est très imaginative, les numéros sont inégaux. Parmi les bons coups, Les sucettes nous transporte dans un monde surréaliste où des plantes à forme phallique dansent la claquette et 69 année érotique présente des créatures du fond marin qui se révèlent d'une sensualité insoupçonnée.
Il serait fâcheux de passer sous silence la contribution des marionnettes de Pierre Robitaille qui vient donner l'esthétique fantastique au cabaret. De plus, le manipulateur ne s'en tient pas à des marionnettes, il anime toutes sortes d'objets, mais un coup de cœur va à la séquence du clavier qui devient piano et qui servira de « nid » au petit Serge.
Un spectacle d'un peu plus d'une heure qu'on ne pourrait accuser de traîner en longueur. On en aurait souhaité davantage : pour un deuxième set au moins... À ne pas manquer pour les inconditionnels, mais aussi pour ceux et celles qui souhaitent s'initier à la musique de ce personnage plus grand que nature.
Punch and Judy in Afghanistan - Stuffed Puppet Theatre (Pays-Bas)
Spectacle pour adultes, 13 ans +
Présenté en anglais
Samedi 5 mars à 22h00
Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest
A: 25$
R: 22$
Nigel, un marionnettiste venu en Afghanistan pour jouer devant les troupes s’égare sur son chameau en cavale, alors qu’il partait à la recherche de son assistant Émile. Il se retrouve à Tora Bora, où il rencontre Punch Bin Laden…
Neville Tranter utilise le plaisir et le langage cru des spectacles traditionnels de Punch & Judy pour confronter naïveté et cynisme.
*Ce spectacle sera aussi présenté à l’International Festival of Animated Objects à Calgary, les 11 et 12 mars.
Concept, texte et interprète : Neville Tranter
Assistance à la mise en scène : Tim Velraeds
Technique : marionnettes à gaine
Durée : 50 minutes
Photo: Wim Sitvast
critique de David Lefebvre
Punch et Judy sont des personnages récurrents dans le monde du théâtre de marionnettes. Si on les appelle ainsi en Angleterre, la France préfère Guignol, l’Allemagne, Kasperl et Gretl. Neville Tranter et son Stuffed Puppet Theatre ravivent le concept et créent, avec Punch and Judy in Afghanistan, une effrayante farce, sans morale, naïvement trop près de la réalité.
Emil, un jeune bum sans avenir, se voit offrir une deuxième chance grâce à une téléréalité. Il quitte le pays vers l’Afghanistan, avec le marionnettiste Nigel, pour présenter un spectacle aux militaires en poste. Aussitôt monté sur un chameau, celui-ci prend la fuite. Nigel partira trois jours à travers le pays, rencontrant des personnages étranges, d’un Casque bleu obsédé de tirer sur un terroriste jusqu’à la Mort, sous les traits d’un gorille blanc. Le Diable aussi, qui prie Dieu pour avoir du travail. Et Punch et Judy? Ils prennent ici la forme de Ben Laden et sa femme cinglée. Emil n’aura pas beaucoup de chance de s’en sortir.
Punch and Judy in Afghanistan propose une histoire résolument contemporaine, une fable féroce, teintée d’un humour noir. La performance de Neville Tranter, à vue ou derrière un panneau, est splendide, se faisant souvent oublier aux côtés des marionnettes à gaine qu’il manipule, toutes plus grotesques les unes que les autres. Néanmoins, l’histoire s’étire, et l’enchantement morbide ne prend pas tout à fait. Le compagnon de Judy manque parfois à l’appel...
Jeux de sel - Atelier de création avec Pascale Matheron
Atelier de création (4 ans +)
Dimanche 6 mars à 14h30
Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest
GRATUIT
Un atelier de création où les jeunes découvriront une histoire animée sous leurs yeux par « celle qui joue avec le sel » et où ils seront conviés à mettre la main à la pâte…à la saveur de leur imaginaire assaisonné d’une pincée de complicité !
« Dis-moi ce qui se dissout, et je te dirai ce qui se dit ! »
Cet atelier est animé par Pascale Matheron, artiste-pédagogue. Diplômée en scénographie de l’École nationale de théâtre du Canada, elle possède une vaste expérience de création pour les milieux éducatifs et culturels.
Nombre maximum de participants : 15
Durée : 60 minutes
(réservation recommandée à Casteliers :
info@casteliers.ca ou 514-270-7779)
Photo: Marianne Chemla
Le Rossignol - Rag and Bone Puppet Theatre (Orléans, On)
Spectacle pour tous 4 ans +
Dimanche 6 mars à 16h00
Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest
A: 18$
E: 14$
R: 14$
Dans la Chine ancienne, un Empereur s’émerveille du chant d’un rossignol qu’il apprivoise et pour lequel il fait construire une cage magnifique. Il reçoit alors en cadeau un automate articulé qui imite parfaitement les mouvements et le chant de l’oiseau. Celui-ci retourne dans sa forêt. Au fil des ans, le mécanisme se brise et l’Empereur vieillit. Quand il tombe malade, la visite du rossignol lui apprendra la valeur des choses simples et de l’amitié.
Le Rossignol est l’une des œuvres marquantes de la compagnie, insufflée de l’esprit de Felix Mirbt.
Rag and Bone Theatre a été fondé en 1978 par John Nolan et Kathy MacLellan. Le répertoire de la compagnie comprend seize créations dont The Snow Queen, The Nativity et The Cow Show qui a obtenu une Citation d’excellence de l’UNIMA. Kathy MacLellan est écrivaine, comédienne et marionnettiste. Elle a écrit plus d’une cinquantaine de scénarios pour la télévision, dont des épisodes Under the Umbrella Tree, Theodore Tugboat, et Mr. Dressup. John Nolan est comédien, marionnettiste et scénographe. Il travaille au théâtre et à la télévision.
Adaptation du conte de Hans Christian Andersen : Kathy MacLellan
Mise en scène : Felix Mirbt et Rag and Bone Puppet Theatre
Têtes de marionnettes : John Nolan
Costumes : Kathy MacLellan
Musique originale: Brian Searson
Musicien : Russell Levia
Marionnettistes et interprètes : John Nolan and Kathy MacLellan
Technique : Bunraku
Durée : 45 minutes
Photo: Rag and Bone Puppet Theatre
critique de David Lefebvre
Le Festival Trois jours de Casteliers clôturait avec la présentation du conte Le Rossignol d’Hans Christian Andersen, l’une des créations clé du Rag and Bone Puppet Theatre d’Ontario. La mise en scène, signée par la troupe et Felix Mirbt – qui est décidément à l’honneur cette année – utilise la technique du bunraku pour raconter cette histoire sur l’amitié et la valeur des choses.
Cette fable, créée à l’origine en anglais, nous a pourtant été offerte dans un français très correct, adaptée spécifiquement pour le Festival. Esthétiquement, la scénographie est magnifique ; elle est simple, épurée, et rappelle des images de la Chine impériale. Les accessoires sont en bois acajou, les tissus utilisés sont fins, clairs, et les couleurs, éclatantes. Les marionnettes, aux masques blancs et purs et aux costumes riches, sont de belle conception et se manipulent aisément. Les marionnettistes Kathy MacLellan (aussi aux costumes et à l’adaptation du récit) et John Nolan (concepteur des têtes des marionnettes) sont d’habiles manipulateurs et conteurs.
La superbe trame musicale, signée par Brian Searson et interprétée en direct par Russell Levia, est omniprésente. Les flûtes, les instruments à cordes et les cymbales forment des mélodies enveloppantes et des effets sonores majestueux.
Durant tout le festival
Pleine-Lune - Installation de Magali Chouinard (Montréal)
Installation, marionnette à fils géante
Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest
Pleine-Lune sera illuminée et visible avant et après les spectacles présentés dans la grande salle du Théâtre Outremont : Deux Pierres, Molière, Singeries, Cabaret Gainsbourg et Le Rossignol.
Pleine-Lune est une grande solitaire. Ce sont tous ceux qu’elle observe qui l’emplissent de sa lumière empreinte de douceur et de silence. Le lien d’intimité qu’elle crée avec chacun est ainsi porteur d’une poésie unique. Si vous tendez bien l’oreille, Pleine-Lune vous murmurera l’écho de vos pensées, celles qui nourrissent de sens la vie, l’amour et la solitude.
Magali Chouinard est une artiste multidisciplinaire intéressée par les arts de la marionnette depuis 2006. Le corps féminin, le mouvement, la présence et l’intériorité sont au centre de sa recherche poétique et visuelle depuis toujours.
Elle travaille depuis 2008 à un projet de création regroupant différentes techniques d’animation, de vidéo, d’ombres, de marionnettes et de jeu masqué. Par une succession de tableaux visuels jouant sur la variation, Âme Nomade évoquera un parcours de vie dans l’intériorité.
Photo: Jean-Guy Lambert
Fugures inuites - en collaboration avec L'Institut culturel Avataq
Exposition pendant le festival
Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest
GRATUIT¨
Grâce à la généreuse collaboration de l’Institut culturel AVATAQ, Casteliers à l’immense plaisir de présenter cette exposition de poupées et figurines inuites. Des personnages faits de bois, fourrure, pierre, os et peau charmeront petits et grands. L’exposition sera présentée dans le hall du Théâtre Outremont du 2 au 6 mars 2011.
Créé en 1980, l’Institut culturel Avataq est un organisme à but non lucratif qui se consacre à la protection et à la promotion de la langue et de la culture des Inuits du Nunavik (Nord du Québec).
Photo: Institut culturel Avataq
Table ronde - Court-métrage
Festivals d’aujourd’hui - Animé par Marthe Adam
Vendredi 4 mars à 17h00
Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest
GRATUIT
On le sait, depuis une trentaine d’années, les festivals de théâtre de marionnettes se sont multipliés en Europe et partout dans le monde. On en compte à ce jour des centaines. Mais qui sont les directeurs et les directrices de ces festivals ? Quelle est leur mission, autour de quels enjeux et de quelles passions concoctent-ils leurs programmations ? Comment voient-ils le théâtre de marionnettes actuel et comment envisagent-ils son développement futur ?
Animée par Marthe Adam, marionnettiste et directrice du DESS en théâtre de marionnettes contemporain à l’École supérieure de théâtre à l’UQÀM, cette table ronde réunira des directeurs de France, d’Allemagne et de Pologne qui parleront de leurs festivals et de la passion qui les anime.
Photo: Jean-Guy Lambert
Le Pli de Survie - Court-métrage de Christian Moquin
Court-métrage présenté en première partie du film Tamara Drewe, de Ciné-Outremont
Lundi 28 février à 19h00
Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest
A:6$
Ce court-métrage d’animation a été réalisé dans le cadre de l’événement NEIGE SUR NEIGE, organisé à Québec en 1997 par La Bande vidéo. Les films au programme étaient créés pour ensuite être projetés sur des écrans de neige. Jeune artiste talentueux de Québec, Christian Moquin était aussi un expert du papier plié; il a conçu et réalisé ce film, touchant par sa sensibilité et son humour. Christian Moquin est décédé subitement en septembre 1997. Depuis, l’organisme Québec Origami a créé le Prix Christian Moquin afin d’honorer sa mémoire.
Scénario original, réalisation, son : Christian Moquin
Direction photo, assistant réalisation, montage et prise de tête : Henri Louis Chalem
Production : La Bande Vidéo
Technique : papier plié
Durée : 2 min.
Horaire partiel Mercredi 2 mars |
|
20 h 30 | L’ANATOMIE DE L’OBJET, TRAITÉ NO.1 – Théâtre de la Pire Espèce et artistes invités (FRANCE ET QUÉBEC) (adultes, 13 ans et +) |
Jeudi 3 mars | |
13 h 30 | LE CIRQUE ORPHELIN – Les Sages Fous (TROIS-RIVIÈRES, QC) (tous, 7 ans et +) |
16 h | DEUX PIERRES – Turak Théâtre(FRANCE) (tous, 7 ans et +) |
19 h | MOLIÈRE – Stuffed Puppet Theatre (PAYS-BAS) (adultes, 13 ans et +) |
20 h 30 | L’ANATOMIE DE L’OBJET, TRAITÉ NO.1 – Théâtre de la Pire Espèce et artistes invités (FRANCE ET QUÉBEC) (adultes, 13 ans et +) |
Vendredi 4 mars | |
13 h 30 | SINGERIES – Dockteaterverkstan (SUÈDE) (tous, 3 ans et +) |
16 h | SINGERIES – Dockteaterverkstan (SUÈDE) (tous, 3 ans et +) |
14 h 30 | LE CIRQUE ORPHELIN – Les Sages Fous (TROIS-RIVIÈRES, QC) (tous, 7 ans et +) |
19 h | DIE REISE OU LES VISAGES VARIABLES DE FELIX MIRBT– Théâtre de la Pire Espèce et Marcelle Hudon(MONTRÉAL, QC) (adultes, 13 ans et +) |
20 h 30 | MOLIÈRE – Stuffed Puppet Theatre (PAYS-BAS) (adultes, 13 ans et +) |
Samedi 5 mars | |
11 h |
SINGERIES – Dockteaterverkstan (SUÈDE) (tous, 3 ans et +) |
13 h 30 |
LE CIRQUE ORPHELIN – Les Sages Fous (TROIS-RIVIÈRES, QC) (tous, 7 ans et +) |
15 h | CORDE RAIDE – 2boys.tv (MONTRÉAL, QC) (oeuvre en chantier pour adultes et adolescents, 13 ans et +) |
19 h 00 | BRAQUAGE– Compagnie Bakélite(FRANCE) (tous, 8 ans et +) |
20 h | CABARET GAINSBOURG– Théâtre Pupulus Mordicus(QUÉBEC, QC) (adultes, 13 ans et +) |
22 h |
PUNCH AND JUDY IN AFGHANISTAN – Stuffed Puppet Theatre (PAYS-BAS) (adultes, 13 ans et +) |
Dimanche 6 mars | |
11 h | DEUX PIERRES – Turak Théâtre(FRANCE) (tous, 7 ans et +) |
13 h 30 | BRAQUAGE– Compagnie Bakélite(FRANCE) (tous, 8 ans et +) |
16 h | LE ROSSIGNOL – Rag and Bone Puppet Theatre (ORLÉANS, ON) (tous, 4 ans et +) |
Casteliers - site web