« Il était une fois...
- Un roi !
- Non, les enfants, vous vous trompez. Il était une fois un petit morceau de bois… »
Ainsi commence l'histoire du plus illustre des pantins, Pinocchio, qui est de retour à La Roulotte après une absence de 55 ans…
Toujours aussi frondeur, insouciant et effronté, la célèbre marionnette a toujours un seul et unique rêve en tête : devenir un véritable petit garçon…
Sa quête l’entraînera à franchir mille et une épreuves : affronter Mangefeu, le terrible directeur du Théâtre de marionnettes, subir la malice de Monsieur Renard et de son acolyte, le Chat, s’enfuir du pays des Jouets et sauver son père, Gepetto, du ventre du poisson géant…
Heureusement pour lui, le Criquet parlant ne sera jamais très loin pour l’aider…
Assistance à la mise en scène : Camille Gascon
Conception des décors : Sara-Claude Lépine
Conception sonore : Émile Martel et Jean-François Piché
Conception musicale : Patrice d’Aragon
Conception des costumes : Nicolas Paré
Conception des marionnettes : Louise Lapointe
Conseillère manipulation marionnette : Dominique Leroux
Direction de production : Audrey Lamontagne
Direction technique : Michel Forget
Régie dans les parcs : Jean Desmarais
Les représentations sont annulées en cas de pluie
Une création La Roulotte
Une production du Service du développement culturel de la Ville de Montréal en collaboration avec l'École nationale de théâtre du Canada et le Conservatoire d'art dramatique de Montréal. Cet événement bénéficie du soutien financier de l'Entente sur le développement culturel de Montréal entre le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec et la Ville de Montréal.
Plusieurs parcs de la ville de Montréal
mardi 28 juin | 19 h 00 | Parc Saint-Gabriel |
mercredi 29 juin | 19 h 00 | Parc Lafontaine |
jeudi 30 juin | 10 h 30 | Parc Walter-Stuart |
lundi 4 juillet | 10 h 30 | Parc Père-Marquette |
lundi 4 juillet | 19 h 00 | Parc Père-Marquette |
mardi 5 juillet | 10 h 30 | Parc Wilfrid-Bastien |
mardi 5 juillet | 19 h 00 | Parc Wilfrid-Bastien |
mercredi 6 juillet | 19 h 00 | Parc Charleroi |
jeudi 7 juillet | 10 h 30 | Parc Sir Georges-Étienne-Cartier |
jeudi 7 juillet | 19 h 00 | Parc Sir Georges-Étienne-Cartier |
vendredi 8 juillet | 10 h 30 | Parc Hartenstein |
vendredi 8 juillet | 19 h 30 | Parc Hartenstein |
lundi 11 juillet | 10 h 30 | Parc Beaubien |
lundi 11 juillet | 19 h 00 | Parc Beaubien |
mardi 12 juillet | 17 h 30 | Parc Beaubien d’Outremont |
mercredi 13 juillet | 19 h 00 | Parc Le Carignan |
jeudi 14 juillet | 10 h 30 | Promenade Bellerive |
vendredi 15 juillet | 13 h 30 | Marché Maisonneuve |
lundi 18 juillet | 10 h 30 | Parc Pélican |
lundi 18 juillet | 19 h 00 | Parc Pélican |
mardi 19 juillet | 10 h 30 | Habitations Jeanne-Mance |
mercredi 20 juillet | 19 h 00 | Parc Eugène-Dostie |
jeudi 21 juillet | 10 h 00 | Parc Lefebvre |
jeudi 21 juillet | 19 h 00 | Parc Lefebvre |
vendredi 22 juillet | 19 h 00 | Parc Armand-Bombardier |
lundi 25 juillet | 10 h 30 | Parc Howard |
mardi 26 juillet | 19 h 00 | Parc Kent |
mercredi 27 juillet | 10 h 30 | Parc Lucie-Bruneau |
mercredi 27 juillet | 19 h 00 | Parc Lucie-Bruneau |
vendredi 29 juillet | 10 h 30 | Parc Louisbourg |
lundi 1 août | 10 h 30 | Parc Sir Wilfrid-Laurier |
mardi 2 août | 10 h 30 | Parc Jarry |
mardi 2 août | 19 h 00 | Parc Jarry |
mercredi 3 août | 10 h 30 | Parc Walter-Stuart |
jeudi 4 août | 10 h 30 | Parc Marcel-Léger |
vendredi 5 août | 10 h 30 | Parc Gabriel-Lalemant |
lundi 8 août | 19 h 00 | Parc Grier |
mardi 9 août | 10 h 30 | Parc François Perrault |
mercredi 10 août | 10 h 30 | Parc Ottawa |
mercredi 10 août | 19 h 00 | Parc Ottawa |
jeudi 11 août | 19 h 00 | Parc Campbell-Ouest |
vendredi 12 août | 10 h 30 | Parc Saint-Simon-Apôtre |
lundi 15 août | 10 h 30 | Parc Marcelin-Wilson |
mardi 16 août | 10 h 30 | Parc Armand-Bombardier |
mercredi 17 août | 19 h 00 | Parc Jean-Brillant |
jeudi 18 août | 19 h 00 | Parc Champdoré |
vendredi 19 août | 19 h 00 | Parc de Saint-Aloysius |
dimanche 21 août | 13 h 00 | Parc Lasalle |
lundi 22 août | 19 h 00 | Parc Notre-Dame de Grâce |
mardi 23 août | 19 h 00 | Parc Sir Wilfrid-Laurier |
par Olivier Dumas
Qui, parmi les petits et grands enfants, ne connaît pas l’histoire de Pinocchio? Peu sans doute. Mais c’est avec beaucoup de bonheur que le Théâtre de la Roulotte nous invite à redécouvrir les tribulations de cette marionnette née sous la plume de Carlo Collodi au 19e siècle.
Sous la gouverne d’Hugo Bélanger, metteur en scène de spectacles qui ont fait leur marque les années précédentes, dont Alice au pays des merveilles en 2006 et Le Baron de Münchhausen en 2005, cinq finissants des écoles de théâtre de la métropole font revivre l’émerveillement et l’humour du célèbre conte. Vêtu d’une salopette et d’une casquette, Kim Despatis prête sa voix au protagoniste de bois qui rêve de devenir un véritable petit garçon. La quête de l’espiègle personnage l’entraîne vers plusieurs défis, comme affronter le terrible directeur d’un théâtre de marionnettes, déjouer les malicieux animaux que représentent le renard et le chat, s’enfuir du pays des jouets et sortir son père Gepetto du ventre d’une baleine. Tout au long de ses péripéties, Pinocchio apprendra certaines valeurs morales jugées importantes : toujours dire la vérité (sinon son nez allonge, comme en témoigne le passage le plus célèbre du récit), ou, encore, de privilégier les sueurs du travail bien exécuté à l’oisiveté des plaisirs superficiels.
Les artistes de la Roulotte ont brillamment réussi à effacer toute trace de la version édulcorée, soporifique et mièvre de Walt Disney qui a trop marqué les esprits. Dans cette production d’une heure se déroulant à la vitesse de l'éclair, ils ont renoué avec l’esprit de l’histoire initiale sans occulter sa part de féérie et de magie. L’un de ses grands mérites demeure son mariage entre un certain dépouillement, qui la rapproche des rudiments de la commedia dell’arte ou du théâtre de rue, et son caractère enchanteur des contes. Dans cet élan, le travail du metteur en scène se démarque par la précision dans le déplacement des acteurs et l’utilisation surprenante de l’espace scénique. Certains des passages se déroulent même sur le toit. Quelques-uns des personnages se déplacent parmi le public d’enfants réceptifs. Soulignons au passage l’ingéniosité dans la transposition sur un espace de jeu assez exigu de certaines actions les plus importantes de la pièce, notamment l’érection du nez de Pinocchio ou encore l’épisode dans le ventre de la baleine. Cette scène constitue l’un des meilleurs moments par son habileté à interpeler l’imagination des spectateurs. Par ailleurs, les chansons originales composées pour l’occasion s’harmonisent parfaitement avec l’ensemble.
Derrière la marionnette de bois, Kim Despatis insuffle tout l’émerveillement et la candeur à la figure de Pinocchio. Ses partenaires de jeu se démarquent tout aussi agréablement. Sarah Laurendeau révèle une charmante polyvalence en se glissant autant dans la peau d’un espiègle chat masqué et d’une touchante fée toute de bleue vêtue peu de temps avant le dénouement heureux. Simon Lacroix apporte une dimension émouvante au menuisier Gepetto, alors que Simon Labelle-Ouimet et Maxime Béliveau livrent des prestations énergiques respectivement dans les rôles du grillon et du renard.
Tout théâtre en plein air nécessite une adaptation aux aléas et humeurs incertaines de Dame nature. La représentation à laquelle l’auteur de ces lignes a assisté s’est déroulée sous des nuages gris entremêlés d’averses de pluie et de vents frisquets. On ne peut lever notre chapeau à toute l’équipe de Pinocchio pour son éblouissant travail même aux prises avec des températures peu conviviales.