Rencontre. Relation. Rupture.
Rencontre. Relation. Rupture.
Toutes deux se confient pour comprendre, pour s'expliquer.
C'est toujours ben pas des connes.
Toute ça à cause d'une game de hockey.
Toute ça à cause des Canadiens de Montréal qui ont gagné ce soir là.
Victoire mémorable. 5 à 1 contre les Flyers.
Ça donnait envie de croire à quelque chose je suppose.
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par Isabelle Girouard
J’étais beautiful, j’étais Bettie Page nous fait l’effet d’un printemps raté où l’amour est vraiment passé tout droit. Pathétique, peut-être, mais combien d’actualité.
Jouée sur la belle scène du MainLine, cette production des Yeux Clos ne donne pas de grands frissons, mais vaut quand même le détour. D’une durée d’environ une demi-heure, le texte nous est livré sous la forme de deux récits parallèles, deux amours manqués. Une jeune fille fait la connaissance d’un garçon dans un bar après la victoire des Canadiens. Pour l’autre fille, la rencontre se passe lors d’un séjour de retraite en méditation. Le reste, le spectateur l’aura anticipé avec facilité : un choc amoureux, puis la désillusion. Deux coeurs écorchés, quoi.
La scène est dépouillée. Sur un fond blanc, les deux élégantes interprètes, Claudia Laprise et Claudia Parent (aussi auteure du texte), s’exécutent côte à côte, à travers un jeu égal, naturel et sans prétention. Un peu à la manière d’une longue confidence, leur récit respectif nous parvient très simplement. Pas de débordement d’émotion, pas de crise ou de larmes, juste ce qu’il faut de réalisme pour que l’échange se fasse entre la scène et son public. Quelque chose de familier émane de la pièce, un sentiment de déjà-vécu un peu banal, mais captivant tout de même notre attention jusqu’à la toute fin.
En somme, J’étais Beautiful, j’étais Bettie Page ne réinvente pas la roue, mais nous fait revisiter avec sincérité nos anciens drames d’amour personnels. Oh, solitude…