Ayant débuté au cinéma en 1994, THE LION KING a été développé et produit par Walt Disney. L'histoire se déroule parmi les animaux qui vivent dans la savane africaine et raconte les aventures de Simba, le lionceau, qui s'élèvera pour devenir le roi de la jungle.
La tournée nord-américaine THE LION KING a été vue par plus de 13,5 millions spectateurs et a cumulé des recettes de plus de $875 millons à ce jour. Ayant déjà performé dans plus de 60 villes à travers l'Amérique du Nord
En étant à sa 14 année, The Lion King conserve son statut de phénomène culturel et demeure l'une des productions les plus populaires à travers le monde. Depuis sa première sur Broadway en 1997, 18 productions ont été vues par 55 millions de spectateurs et ont récolté plus de 4,3 billions à ce jour. Produit par Disney Theatrical Productions (sous la direction de Thomas Schumacher), cette production musicale est la 7e à avoir tenue l'affiche le plus longtemps dans l'histoire de Broadway, et l'une des cinq productions dans l'histoire théâtrale à avoir été jouée pendant plus de 10 ans, sur Broadway et dans le West End. Traduit dans 5 langues ( japonais, allemand, coréen, français, néerlandais mandarin et espagnol), le spectacle a été présenté dans 14 pays sur 5 continents. The Lion King est toujours à l'affiche sur Broadway, sur différentes scènes en Amérique du Nord, à Las Vegas, dans le West End de Londres, à Hambourg, Tokyo et Singapour. En octobre 2011, la première production espagnole aura lieu à Madrid.
En 1998, The Lion King a remporté 6 trophées Tony Awards® : Best Musical, Best Scenic Design (Richard Hudson), Best Costume Design (Julie Taymor), Best Lighting Design (Donald Holder), Best Choreography (Garth Fagan) et Best Direction of a Musical, faisant de Taymor la première femme dans l'histoire théâtrale à recevoir cet honneur. The Lion King a aussi gagné plus de 70 prix prestigieux incluant: NY Drama Critics Circle Award for Best Musical (1998), le Grammy® en 1999 pour Best Musical Show Album, Evening Standard Award pour le Theatrical Event of the Year en 1999, ainsi que le Laurence Olivier Awards for Best Choreography et Best Costume Design.Section vidéo
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Designer masques et marionnettes Michael Curry
Chorégraphe Garth Fagan
Musique et paroles additionnelles Lebo M., Mark Mancina, Hans Zimmer, Jay Rifkin
Scénographie Richard Hudson
Éclairages Donald Holder
Son Steve Canyon Kennedy
Coiffure et maquillages Michael Ward
Prix des billets: de 39,14$ à 159,14$ (incluant taxes et frais de service)
par Daphné Bathalon
Voici venir le roi!
Depuis 14 années, elle tient l’affiche à New York et dans plusieurs grandes villes à travers le monde : la comédie musicale The Lion King se passe de présentation. Elle a accédé au statut d’incontournable et de quasi-chef-d'œuvre. Vue par plus de 55 millions de personnes, The Lion King a enfin trouvé le temps de se poser pendant près d’un mois dans la métropole. Les spectateurs affluent : soir après soir, la grande salle Wilfrid-Pelletier se remplit totalement. Et chaque fois, le public en sort les yeux pleins d’étoiles avec une irrésistible envie de chanter et danser.
Si The Lion King n’est pas encore recommandé par les médecins comme antidépresseur, ça ne saurait tarder tant le spectacle ravit les sens et chasse les soucis. Hakuna Matata, nous répètent les personnages de cette comédie musicale : vivre dans le présent, laisser les douleurs et malheurs dans le passé. Et c’est tout à fait ce à quoi s’emploient les spectateurs, tournant la tête dans toutes les directions pour ne rien manquer des merveilles sur scène et parfois même dans la salle.
La scénographie de Richard Hudson, maintes fois primée, émerveille quand l’immense et chaud soleil se lève en fond de scène, faisant soudain apparaître la savane africaine en plein cœur de Montréal. En un instant transportés sur un autre continent, les spectateurs ébahis voient surgir une faune composée de zèbres, de girafes, de lions, de gazelles et de nombreux autres animaux. Tout se pare des couleurs de la savane. Il n’y a alors pas assez de deux yeux pour apprécier l’ensemble et le détail. Ce premier tableau, The circle of life, fait retomber en enfance les adultes et fascinent les enfants. Le ton est donné et tout esprit critique relégué au vestiaire.
Puis, il y a la centaine d’étonnantes marionnettes conçue par Julie Taymor et Michael Curry, remportant grâce à elles plusieurs prix et hommages. On a souvent vu des marionnettes à main prenante, mais The Lion King propose plutôt des marionnettes à corps prenant! Masques et prothèses d’animaux, pattes de zèbres ou de guépards, têtes de girafes ou plumes blanches de grues métamorphosent les danseurs-manipulateurs ; ces derniers adoptant même la gestuelle de l’animal qu’ils incarnent pour parachever le tableau. Il faut voir les déplacements tout en souplesse des félins, admirer la grâce des girafes ou l’agilité des gazelles pour apprécier le travail de mise en scène de Julie Taymor ainsi que son respect de la culture et nature africaine. Seuls Timon et Pumba, au demeurant très attachants et réussis, détonnent de l’ensemble plus réaliste à cause de leur aspect très « cartoon ». Dans ce spectacle, tout concourt en effet à recréer l’Afrique là, sous nos yeux, spécifiquement en deuxième partie de spectacle. En plus des animaux, les costumes traditionnels et chorégraphies participent au même ballet flamboyant. La chasse des lionnes est, à ce titre, particulièrement réussie, on ressent la force du nombre, la grâce des femelles et l’énergie de la chasse.
Le conte qui nous est présenté est aussi magnifiquement habillé par la musique, les chants africains et les rythmes de la savane. On y retrouve, bien sûr, les chansons composées par Tim Rice et Elton John pour le film, mais c’est surtout la musique qui projette le spectacle vers les sommets. Les nombreux chœurs, regroupant parfois jusqu’à 40 chanteurs, résonnent avec ampleur dans la salle, soutenus par un orchestre en grande forme. Notons le jeu particulièrement mesquin de J. Anthony Crane en Scar et de la voix extraordinaire et saisissante de Buyi Zama, qui interprète une Rafiki femelle, détonnant du personnage du film, mais qui colle parfaitement à l’ensemble.
L’ingéniosité des marionnettes, la scénographie impressionnante, la beauté de cette histoire et des leçons qu’elle enseigne, le talent des interprètes et danseurs : on ne s’étonne plus, en sortant de la salle, qu’un tel spectacle continue d’attirer les foules après tant d’années. L’équipe de création, qui s’est permis quelques libertés, respecte en majeure partie ce film maintenant culte de la famille Disney, ce qui ravit inconditionnellement les redoutables spectateurs qui connaissent par cœur chacune des répliques. Quant aux sous-titres en français, s’ils dérangent un peu par la luminosité des écrans placés de part et d’autre de la scène, on a tôt fait de les oublier pour se concentrer sur ce qui se passe sur les planches. Fort heureusement d’ailleurs, car même s’ils semblent être tirés directement de la traduction française du film, de nombreuses fautes émaillent le texte.