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Du 21 au 25 novembre 2012

Mary Poppins

Version originale anglaise
Tiré du roman de P.L. Travers et sur le film de Walt Disney produit en 1964
Livret de Julian Fellowes et Cameron Mackintosh
Musique et paroles Richard M. Sherman et Robert B. Sherman
Musiques et paroles additionnelles George Stiles et Anthony Drewe
Mise en scène Richard Eyre en collaboration avec Matthew Bourne

Basée sur le roman éponyme de P.L. Travers et sur le film de Walt Disney produit en 1964, Mary Poppins, dont quatre productions sont actuellement présentées sur trois continents, est l'une des plus grandes comédies musicales ayant remporté le plus grand succès à Londres et New York au cours des dernières années. À ce jour, la comédie musicale a récolté plus de 644 millions de dollars, a été vue par 9,3 millions de spectateurs et a remporté 44 prix théâtraux à travers le monde dont des trophées Tony®, Olivier, et Helpmann and Evening Standard.

Les premiers créateurs à l’origine de cette production se sont réunis afin de présenter aux spectateurs nord-américains l'histoire magique de la plus célèbre ''nanny'' du monde. La tournée nord-américaine de Mary Poppins s'est amorcée le 25 mars 2009 au plus grand bonheur des deux millions de spectateurs qui ont pu apprécier la comédie musicale, laquelle a depuis été présentée dans 30 villes jusqu’à maintenant.

La première mondiale de Mary Poppins a eu lieu au Prince Edward Theatre dans le West End de Londres en décembre 2004. À la suite de ses trois années de succès à Londres, une tournée s'est amorcée au Royaune-Uni. La première sur Broadway s’est tenue le 16 novembre 2006 au New Amsterdam Theatre à New York. MARY POPPINS demeure le seul spectacle de la saison théâtrale de 2006-2007 à être encore présenté aujourd'hui sur Broadway.

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 Critique

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par Daphné Bathalon

Broadway continue sa lente incursion en sol montréalais : la très célèbre comédie musicale Mary Poppins est en effet en ville, mais pour un très court moment! Jusqu’au 25 novembre, elle déploiera toute sa magie à la salle Wilfrid-Pelletier. Mercredi dernier, au soir de la première, l’ambiance était fébrile dans la Place des Arts, et l’excitation était à son comble parmi les spectateurs tandis qu’ils gagnaient leurs sièges. Certains adultes avaient d’ailleurs les yeux encore plus brillants que ceux des enfants. C’est dire si les attentes sont grandes pour cette superproduction, qui a déjà fait la joie de spectateurs dans plusieurs grandes villes du monde.

Le spectacle est parfaitement huilé, réglé, même, au quart de tour, transformant l’ensemble de la production en une prodigieuse machine à faire rêver les petits et les plus grands. L’ingénieux dispositif scénique impressionne par sa taille gigantesque et par la multitude de décors coulissants (près de 300). Il fallait rien de moins que la salle Wilfrid-Pelletier pour accueillir un pareil décor, et ce, même si la scénographie a été adaptée pour les besoins de la tournée. Chaque recoin de scène est occupé par des panneaux coulissants représentant les différents lieux où se déroule l’histoire. La toile, toute en perspective, illustrant la banque est en soi une pure merveille. La maison de la famille Banks prend les allures d’une immense maison de poupée qui s’ouvre, se referme ou pivote au fil du spectacle pour dévoiler chacune des pièces, riches de nombreux accessoires, dont certains révèlent quelques surprises...

Malgré les nombreuses similitudes entre le film de Disney et le spectacle, ce dernier prend quelques libertés qui le rapprochent du roman de Pamela Lyndon Travers dont Disney a tiré son film. En effet, six chansons originales se glissent tout naturellement parmi les plus connues et plusieurs scènes sont plus théâtrales que cinématographiques (exit le fabuleux manège et la table volante). On a aussi dû repenser la scène du jardin, en animation dans le film, alors que Bert, Mary Poppins et les enfants Banks sautent dans un paysage dessiné. Pour les besoins techniques du spectacle, les pingouins en smoking qui servaient alors les consommations ont été remplacés par des statues vivantes. Décors et costumes se parent également de mille couleurs pour donner vie au flamboyant et vitaminé univers de Mary Poppins.

Sous l’impulsion de l’orchestre, les danseurs et chanteurs exécutent d’impressionnantes chorégraphies. Elles sont d’autant plus impressionnantes qu’elles se font parfois à plus de 20 à la fois. Il fallait voir les ramoneurs prendre d’assaut les cheminées de Londres dans Step in time! Un moment de bonheur qui ravive notre âme d’enfant. Le personnage de Bert (incarné dans le film par Dick Van Dyke, et sur scène par Con O’Shea-Creal) démontre tant d’énergie qu’il en finit même par danser sur les murs et au plafond! Une des belles surprises du spectacle. Madeline Trumble ne laisse pas non plus sa place, incarnant, avec la même éclatante bonne humeur que Julie Andrews en son temps, une Mary Poppins plus vraie que vraie. À s’y méprendre.

Très attendue, la chanson Supercalifragilisticexpialidocious a évidemment été le clou du spectacle : impossible de quitter la salle en n’ayant pas ce refrain sur les lèvres!

24-11-2012