George Boivin, 77 ans, vient de perdre sa femme. En compagnie de trois amis retraités, il part à la recherche de sa première amoureuse qu’il a vue pour la dernière fois plus de cinquante ans auparavant. Un chant d’amour sous forme de road-movie théâtral. Une œuvre originale, empreinte d’humour et de tendresse, défendue par le talentueux comédien Pierre Collin.
Martin Bellemare
Martin Bellemare complète le programme d'écriture dramatique à l'École Nationale de Théâtre du Canada en 2008. Son monologue Le Chant de Georges Boivin remporte le Prix Gratien-Gélinas de la relève en 2009. Le texte est lu publiquement au Théâtre du Rideau vert à Montréal (mars 2010), au Théâtre de la Huchette à Paris (février 2011), ainsi qu’à la Maison-des-Arts de Laval dans le cadre de l’activité AficionAdo du Théâtre Bluff (mai 2011).
Les Productions Kléos
Kléos est fondé en 1999 par Marie-Anne Alepin pour faire revivre des oeuvres marquantes et les ramener dans la mémoire
collective. La compagnie participe ainsi à la sauvegarde du patrimoine et déjoue le caractère éphémère du théâtre. Kléos
est un terme grec qui désigne la mémoire collective transmise par l’écrit. Il implique aussi le fait de renommer, redire
l’histoire littéraire, afin de s’assurer qu’elle entre dans l’imaginaire collectif d’une société. Un des objectifs de la compagnie
est d’établir une relation directe avec le spectateur et de démystifier le geste théâtral auprès des adolescents et des jeunes
adultes. KLÉOS a une dizaine de productions à son actif dont: Fool for Love (2001) de Sam Shepard, Zone (2003) et
Florence (2006) de Marcel Dubé, La Peste (2008) de Camus ainsi que La chasse-galerie (2012) un texte de Victor-
Lévy Beaulieu.
Scénographie et lumières: Michel St-Amand
Costumes: Benoît Bérubé
Son et accessoires: Alain Jenkins
Photo de l’affiche: Marie-Andrée Lemire
Agente de tournée: Les Tournées Paule Maher
22 octobre 2013, 20h - Le Petit Outremont -
1248, ave Bernard Ouest -
Billetterie : 514 495-9944 Théâtre Outremont 27,60 $ régulier, 23 $ aînés, 18,40$ étudiants
25 octobre 2013, 20h - Auditorium Le Prévost - 7355, avenue Christophe-Colomb,
514 872-6131
7 novembre 2013, 20h - Maison de la culture Rosemont-Petite-Patrie - 6707, avenue De Lorimier,
514-872-1730,
[site web]
19 novembre 2013, 20h - Salle Pauline-Julien, 15 615 Boul. Gouin Ouest, St-Geneviève, 514-626-1616 [site web]
23 novembre 2013, 20h - Maison de la culture Mercier - 8105, rue Hochelaga,
514 872-8755,
[site web]
28 novembre 2013, 20h - Maison de la culture Notre-Dame-de-Grâce - 3755, Botrel,
(514) 872-2157,
[site web]
1er décembre 2013, 19h30 - Théâtre Mirella et Lino Saputo - 8370, boul. Lacordaire,
514 328-8400,
[site web]
11 décembre 2013, 20h - Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal - 465, avenue du Mont-Royal Est,
514-872-2266
13 mars 2014, 20h - Maison de la culture Marie-Uguay - 6052 Boulevard Monk,
(514) 872-2044
23 mars 2014, 15h - Maison de la culture Ahuntsic-Cartierville - 10300 rue Lajeunesse,
(514) 872-8749
27 mars 2014, 19h - Centre des loisirs de Saint-Laurent - 1 375, rue Grenet,
(514) 855-6110
25 avril 2014, 20h - Maison de la culture Maisonneuve - 4200, rue Ontario Est,
514 872-2200
Les Productions Kléos
Dates antérieures
11 au 27 octobre 2012, Balustrade du Monument-National
par Gabrielle Brassard et Daphné Bathalon
Quatre vieux amis sur la Transcanadienne, en fuite vers l'Ouest, sans attaches et avec la mort pour seul avenir. Ils suivent Georges dans sa quête insensée d'un plaisant souvenir, quelque chose qui n'est plus relié depuis longtemps à son présent, à l'hospice, à sa femme morte. Rien de triste dans ce monologue de Martin Bellemare, mis en scène par Mario Borges. Juste un incommensurable vide, meublé par les appréhensions de chacun.
Pierre Collin s'installe derrière le volant avec l'aisance du vieux routier. Bon conteur, il nous invite à monter à bord. En quelques flashbacks bien courts, il nous montre comment lui a pris l'envie de partir pour Vancouver pour y retrouver Juliette, son premier amour, il y a plus de 50 ans. Sans insister sur la lourdeur du temps qui passe, le personnage en fin de parcours nous fait bien sentir ce besoin irrépressible et totalement humain de tromper la mort, de cesser d'attendre qu'elle vienne le surprendre en plein sommeil, et de partir sur les routes à la recherche d'une jeunesse perdue. La route paraît toutefois longue, un peu morne même par moments, lorsque le texte s'enlise dans les échanges entre les vieux amis, là où un peu de silence aurait dit bien plus. Malgré les efforts de Collin pour nous faire ressentir la dynamique du petit groupe, confiné dans l'habitacle de la voiture, les échanges sont souvent confus. Lors de la première, peut-être par nervosité, quelques cafouillages du grand homme de théâtre ont malheureusement ajouté à la confusion.
Le récit devient plus solide et percutant lorsque Georges en est l'unique narrateur. L'incessant va-et-vient entre les différents interlocuteurs alourdit l'ensemble et ralentit le rythme du roadtrip du Québec à la Colombie-Britannique. C'est là que le spectateur décroche. À cet égard, les quelques intrusions de Collin dans la salle paraissent de maladroites tentatives d'inclure le public dans le voyage.
La fin, un peu longue, est tout de même émouvante, et transmet bien la quête et la morale de cette « fable » sur la vieillesse, que Pierre Collin interprète avec un naturel certain.
Mario Borges (assisté de Rébecca Brouillard) a dynamisé sa mise en scène par les mouvements de Collin sur la scène, illustrant simplement la voiture par deux phares en arrière-scène et les mains de Collin sur un volant imaginaire.
Le texte de Martin Bellemare, récipiendaire du prix Gratien-Gélinas pour la relève en écriture dramatique, est joliment écrit. Il nous fait penser à nos grands parents, nos parents, au temps qui passe. Bellemare a une écriture touchante, et Collin le lui rend bien dans son interprétation de narrateur. Néanmoins, il manque un petit quelque chose, difficile à cerner, dans ce beau monologue, pour y accrocher complètement.