Créée en 2006, Vollmond (pleine lune) révèle l’humanité profonde de danseurs de tous âges et toutes origines, entre désir d’amour et solitude, rires et larmes, apathie somnambulique et vitalité saisissante. Livrés sur une avant-scène dénudée, des solos poignants, vertigineux et époustouflants alternent avec des rencontres et jeux de séduction sensuels ou ludiques et des sketchs théâtraux cocasses dans l’éblouissante scénographie de Peter Pabst. On y retrouve, autour d’un immense rocher aux allures lunaires, le motif de l’eau si cher à la dame de Wuppertal avec, entre autres, un lac dans lequel on glisse, nage, se bat et s’ébat sous une pluie intermittente qui tombe en cataractes ou en très fine bruine. Une œuvre comme un rituel païen qui marque les esprits d’images ultra puissantes.
Pina Bausch (1940-2009) et le Tanztheater Wuppertal Pina Bausch
Figure majeure de la danse des quatre dernières décennies, Pina Bausch défraie la chronique des années 1970 avec les tableaux macabres et violents de ses premières œuvres et ses versions iconoclastes de classiques tels qu’Orphée et Eurydice, Le Sacre du printemps (présenté en 1976 aux Jeux Olympiques de Montréal) et Barbe-Bleue. Dès 1976, elle brise les codes de la composition chorégraphique avec des puzzles à la narration discontinue où danse alterne avec jeu d’acteur. Elle évacue les concepts de personnages et d’interprètes, exhumant sa matière du corps et du vécu de ses danseurs. Dénonçant avec une certaine tendresse les comportements codifiés, le jeu de la séduction et la violence de petits gestes quotidiens, elle fait de l’humour et de la dérision un antidote à la solitude, au mal de vivre et au désespoir. Café Müller, Bandoneon et Nelken comptent parmi ses œuvres les plus emblématiques avec Kontakthof (présentée à Montréal en 1985), qu’elle a reprise avec des personnes âgées, puis avec des adolescents de 14 ans et plus.
Elle a pris la direction du Ballet de Wuppertal en 1973 et l’a rebaptisé deux ans plus tard Tanztheater Wuppertal, amorçant une véritable révolution avec l’avènement du mouvement de la danse-théâtre. Elle est morte à l’âge de 68 ans, mais une trentaine de ses 46 œuvres sont toujours dansées. La direction artistique de la compagnie est assurée depuis avril par Lutz Förster. Il entend perpétuer l’héritage dont il est le dépositaire tout en renouant avec la création.
Section vidéo
Décor Peter Pabst
Costumes Marion Cito
Collaboration musicale Matthias Burkert, Andreas Eisenschneider
Collaboration Robert Sturm, Daphnis Kokkinos, Marion Cito
Musique Amon Tobin, Alexander Balanescu, avec le Balanescu Quartett, Cat Power, Carl Craig, Jun Miyake, Leftfield, Magyar Posse, Nenad Jelić, René Aubry, Tom Waits
Rencontre après spectacle : 14 novembre
Tarif : 87,00 $ | 77,00 $ | 67,00 $ | 55,50 $
Billets à prix d’abonnement : disponibles jusqu’au 1er novembre 2014.
Tarif jeunesse (30 ans et moins) disponible à partir de la Section B : 20 % de réduction sur le prix courant (preuve d’âge exigée, en personne seulement).
Les prix des billets réguliers sont sujets à changement sans préavis
Production Tanztheater Wuppertal Pina Bausch
Présentation de Danse Danse