Pour TIERRA (« Terre » en espagnol), la chorégraphe canadienne de renom Ginette Laurin allie ses forces à celles du chorégraphe belge Jens van Daele [Compagnie Jens van Daele’s Burning Bridges]. Ensemble, ils portent un regard sensible sur l’homme et son habitat, la terre, comme étant partie intégrante de cette poussière d’étoiles.
Une performance telle une coulée de lave dévastatrice, où la force de la danse théâtrale de Jens van Daele fusionne avec le langage pur, acrobatique et poétique de Ginette Laurin. Pour l’occasion, les percussionnistes Alexandra Bellon et Richard van Kruysdijk ont conçu un arsenal de tambours pour agrémenter en live cette épopée humaine d’une composition musicale autant puissante qu’énergique.
Avec un casting de danseurs dont Audrey Bergeron (CAN) et de musiciens de différents continents, les chorégraphes mettent en scène une image de l’humanité à la fois fragile et opaque et co-signent une palpitante rencontre à échelle internationale. Tierra, un concert de danse à ne pas manquer.
Compositeurs et musiciens en direct: Alexandra Bellon & Richard van
Kruysdijk
Costumes: Ginette Laurin & Jens van Daele
Concepteur des éclairages: Tom
Verheijen
Photographe :
Judith Zwikker
Conception sonore et technique : Stefan van der Burg
Lumières et technique : Pepijn Ober
Vidéaste: Jessica van Rueschen
Tarif (Place des Arts) 26,65$ Frais de service inclus. Taxes en sus.
Jeudis-causeries : Après la représentation du jeudi 27 avril 2017
Une production de Jens van Daele’s Burning Bridges. Une présentation de Danse-Cité, en collaboration avec Ginette Laurin, le Centre de création O Vertigo [CCOV] et Jens van Daele’s Burning Bridges
Section vidéo
Danse-Cité présentait cette semaine, à la Cinquième Salle de la Place des Arts, la nouvelle création de Jens van Daele’s Burning Bridges, Tierra, en collaboration avec O Vertigo. Ce sont les chorégraphes Ginette Laurin et Jens van Daele, des Pays-Bas, qui sont à la barre de cette proposition dansée.
Pour les chorégraphes, l’un des défis de Tierra a été de réunir deux cultures de danse sur la même scène. Le défi est relevé, et, même, s’avère fort intéressant, puisque les danseuses néerlandaises (Patricia Van Deutekom, Elaine Gadet, Naomi Schwarz, Merle Schiebergen) ont réellement un style différent. La spécificité des mouvements, très secs, est notable, même si la seule Québécoise, Audrey Bergeron, s’y intègre bien.
Tierra, comme son nom l’indique, se veut une ode à la terre, personnifiée à travers les mouvements des danseuses qui utilisent jusqu’à leurs longs cheveux comme accessoires de la chorégraphie. La musique en direct (Richard VanKruysdijk, Charles Duquette, Alexandra Bellon), très présente, lourde par moments pour mettre l’accent sur certains segments dansés, ajoute beaucoup à l’atmosphère de Tierra.
Captivante scénographie ; les danseuses se produisent sur une scène en forme de planète apposée au sol, un projecteur suspendu tourne autour de la scène pendant toute la représentation, illustrant par sa lumière à la fois le soleil, la lune et le désert dans lesquels bougent les danseuses.
La chorégraphie et la performance des danseuses sont admirables ; une heure et demie de danse sans relâche à travers différents segments, mais toujours très physique, partout dans l’espace, et en grande majorité toutes ensemble. Les danseuses ont cependant chacune leur moment solo. On doute de la pertinence de ces moments dans une chorégraphie déjà longue. Les quelques moments parlés sont également plus ou moins nécessaires, n’apportant pas tant de pertinence au propos dansé, qu’on comprend rapidement être un retour vers les racines de la Terre-Mère.
Tierra est un objet de danse original et surprenant et un audacieux défi culturel ; imparfait, mais impressionnant à la fois. Les cinq danseuses sont en parfaite symbiose, et la force qui émane de leur présence scénique force la reconnaissance du travail chorégraphique.