Mon(Theatre).qc.ca, votre site de théâtre
Icaro
15 et 17 novembre 2018, 20h - Français
16 novembre 2018, 20h - Anglais

Après 791 représentations acclamées dans 130 villes à travers le monde, la Compagnia Finzi Pasca revient à Montréal avec la magnifique pièce Icaro, créée et interprétée par Daniele Finzi Pasca.

Icaro a été écrit durant un séjour en prison que l'auteur a fait pour objection de conscience. Découvrez la formidable histoire d’une rencontre dans une chambre où les émotions et les rires se mêlent merveilleusement bien au théâtre, à la poésie et à la musique. Icaro vous ouvre sa fenêtre sur un monde imaginaire qui restera gravé dans votre mémoire. Un de ces lieux où l’acteur peut fuir en lui-même. Cette pièce fait partie de la trilogie dédiée à la fuite, avec Dialoghi col sonno et Arianna.

Icaro a été primé par le Montreal English Critics Circle Award (MECCA) comme meilleur spectacle étranger (2010).

Daniele Finzi Pasca a entre autres signé la création de Avudo. Un spectacle au succès retentissant ayant ébloui plus de 179,000 spectateurs dans le cadre de la programmation du 375e anniversaire de Montréal.


De et avec Daniele Finzi Pasca


Crédits supplémentaires et autres informations

Musique originale Maria Bonzanigo

Tarif : 49,95$

Production Teatro Sunil


______________________________________
Critique disponible
            
Critique

critique publiée en 2013

Le Carrefour International de Québec débutait hier soir au Grand Théâtre de Québec avec Icaro. Présentée à l’édition du Carrefour de 1996, cette pièce de Daniele Finzi Pasca (ainsi que son auteur) a peut-être vieilli, mais il en est tout autrement du propos qui, lui, est resté actuel. On touche ici au monde du clown, mais aussi à celui de la maladie, du désir de fuir, du rêve de s’envoler ailleurs. L’artiste d’origine suisse avait créé cette pièce au cours d’un séjour en prison, purgé parce qu’il avait refusé de faire son service militaire. Conçue au départ pour être jouée devant un spectateur à la fois, il expliquera dans le prologue que pour rendre la représentation la plus rentable et accessible possible, il avait dû s’adapter et en faire une version pour un public plus nombreux. C’est ainsi qu’il choisira un privilégié du parterre pour l’inviter à le rejoindre sur scène et ainsi vivre l’expérience initiale de la pièce lors de sa création, c’est-à-dire un monologue pour une seule et unique personne. Le public quant à lui sera le témoin silencieux de l’aventure, le voyeur invisible. L’heureux choisi deviendra alors le compagnon de scène de Pasca et ne disposera que de quelques minutes pour se préparer à son rôle, peut-être son premier, pour près de deux heures.

Les lumières s’ouvrent et deux lits apparaissent dans ce qui semble être une chambre d’hôpital. Sur l’un d’eux se trouve l’enfant malade, joué par le spectateur, et sur l’autre, Pasca. Le clown-comédien y joue Icaro, un personnage empreint de folie qui, comme Icare, rêve de voler. Celui-ci est bien heureux d’accueillir un nouveau voisin de chambre ; une relation particulière se développe tranquillement entre les deux patients. Icaro agit un peu comme le guérisseur fou qui prend en charge un nouvel ami et, dans une initiation à l’imaginaire et au rêve, aidera peu à peu son compagnon malade à reprendre confiance en lui et à quitter son lit et son fauteuil roulant.

La magie opère à plusieurs moments dans le spectacle et on passe très souvent du rire aux larmes. Daniele Finzi Pasca réussit à mettre le public dans sa poche à l’aide de son immense talent et rend son comédien invité à l’aise dès les premières minutes. La chimie qui s’opère alors entre les deux devient primordiale dans l’effet escompté, car le public se sent lui aussi sur la corde raide chaque fois que le spectateur invité doit dire quelque chose. Des exclamations du public suivront d’ailleurs presque systématiquement chacune de ses répliques, sorte d’empathie généralisée.

La mise en scène est d’une impeccable efficacité dans sa simplicité et laisse notre imagination faire le reste. Pasca livre un jeu tout en légèreté et profondément humain, une excellente démonstration de l’art du clown. Le comédien joue ce qu’il aime appeler « le théâtre de la caresse » et le fait de façon comique et débordante de sensibilité. Un monologue touchant, sincère et fou qui ne laissera personne indifférent.

Une pièce à voir le coeur léger et qui peut s’avérer être une excellente thérapie du bonheur.

22-05-2013
 
Théâtre St-Denis 2
1594, rue St-Denis
Billetterie : 514-8494211

Facebook   

Dates antérieures (entre autres)

19-20 février 2005 - Théâtre Outremont
Du 16 mars au 3 avril 2010 - Usine C
Du 21 au 25 mai 2013 0 Carrefour Québec