Les formes qui nous traversent ressuscite une trentaine de carnets de bord écrits à la main durant un long enfermement. Ce ciné-concert imaginé et porté par la poète de spoken word Hoda Adra, lui fait prendre la scène après son départ d’une fictive Brumanie – où des boules roses dans les gorges étouffent les voix. S’inaugure alors une première parole, vacillant entre timidité, autocensure, séduction, humour, maladresse, honte, urgence, satire… comme si elle apprenait à marcher. Et tout à coup, l’apparition mystérieuse d’une forme rose fluo: le fantôme-écrivain Ghostwriter. La nuit, il hante la cuisine et remplit des pages de théories existentielles. L’écriture vécue comme pouvoir de rapatriement de soi, partagée comme acte de résistance.