Un homme, un arbre, deux femmes, trois maisons, un balai, des nuages, du soleil et quelques créatures… Des papiers avec des dessins d’enfants, s’animent pour nous emmener dans leur monde blanc tracé de noir, abstrait mais bien réel.
La musique chantée et jouée en direct ajoute une autre dimension qui donne la couleur du spectacle.
C’est une merveilleuse occasion de donner rendez vous a l’enfance et de reconnaître les absurdités dans notre monde adulte.
C‘est un spectacle sur nous, sur nos voisins et en bref sur le ciel qui est parfois variable.
Note : Le spectacle est accompagné d’une exposition de dessins d’enfants à l’entrée de la salle.Créé en Bulgarie et établi à Montréal depuis 2004, le Théâtre Puzzle présente un style unique en mélangeant des genres divers, le traditionnel et le contemporain. À la fois théâtre d’objets et de marionnettes leThéâtre Puzzle se démarque par l’amalgame coloré de styles et la grande diversité de moyens d’expression qu’il propose. Laisser au public la liberté d’interpréter le non-dit, de faire de la libre association d’idées, lui permettre de ressentir ce qui n’est pas explicitement raconté, voici ce qu’est devenue la particularité artistique de la compagnie
Musique : Anarchette
Crédit photo : Pavlo Mano
Admission générale : 10$
Durée : 45 minutes, sans paroles
par Daphné Bathalon
Spectacle unique conçu à partir de dessins d’enfants, Ciel variable n’entre dans aucune catégorie. À mi-chemin entre le théâtre d’objets, le théâtre de marionnettes et le simple jeu d’enfants, il se laisse pourtant regarder avec plaisir.
Dans un univers étrange où tout n’a que deux dimensions, un homme rond et bougon tient à tout prix à sa tranquillité. Hélas, les éléments se liguent pour perturber son quotidien, depuis l’arbre qui refuse de pousser dans l’espace qui lui est dévolu jusqu’aux fourmis qui dérobent sa maison. Le pauvre homme passera tout son temps à chasser les uns et les autres afin de recouvrer son paisible train-train. Tandis que les marionnettistes s’amusent sur scène, dans la salle, les adultes se souviennent des heures passées, perdus dans leur imagination, et les enfants acceptent, tout simplement, les règles de cet univers.
Pour colorer leur spectacle en noir et blanc, les créateurs Csaba Raduly et Pavla Mano ont fait appel à la musique du duo Anarchette. Dans la première version du spectacle, les deux artistes faisaient tous les bruitages et musiques sans l’apport d’aucun instrument. Un bel ajout que la musique en direct d’Anarchette, car elle ravive l’intérêt pour les péripéties des personnages en plus de donner un rythme et un ton résolument joyeux à l’ensemble. À quelques reprises, les spectateurs n’ont pu s’empêcher de taper des mains ou de battre la mesure du bout du pied.
On sent, derrière bruitage et manipulation, un travail minutieux et précis. Chaque élément de l’histoire est associé à un bruit ou à une musique particulière pour aider les enfants à distinguer les rouages de cet univers qu’ils découvrent ou redécouvrent en même temps que nous. Et tous ces bruits ressemblent à ceux que font les enfants en jouant. L’arrivée des nuages est marquée par un son, le passage des fourmis se fait sur un rythme tout militaire, même les coups de balai généreusement administrés ont leur propre bande sonore! Quant à la pluie tant attendue, lorsqu’elle arrive enfin, on tombe complètement sous son charme.
On n’a guère besoin de plus que de quelques coups de crayon pour plonger dans ce spectacle où les bagarres et courses poursuites côtoient les passages nuageux et poétiques.