Hâgar s’enfuit de sa tribu avec Abrah, un anthropologue venu d’ailleurs, qui tout épris d’elle, lui promet un monde fait d’amour, de passions et de faste. De l’autre côté des dunes de sable de son désert natal, elle est déçue de sa nouvelle vie et prise au piège par deux hommes. Morte en couches, elle lèguera à sa fille le devoir de retourner chez les siens et d’obtenir leur pardon.
Cette pièce de théâtre aborde la tragédie de Hâgar, une immigrante prise au piège de deux hommes. Cette oeuvre théâtrale dramatique inter-arts, intègre la peinture, la danse orientale et l’art numérique. L’auteure-metteure en scène de la pièce de théâtre considère que la figure de Hâgar est pour la mythologie arabo-orientale ce qu’est Antigone pour la mythologie Grecque. Elle est une figure féminine légendaire, incarnant l’abandon d’une femme dans le désert, son enfant dans les bras, par Abraham, son bien aimé patriarche. En s’inspirant de cette mythologie controversée des cultures du Moyen-Orient, l’auteure invente une Hâgar des temps modernes, ayant des questions existentielles sur le pourquoi de la détresse d’une femme, en état d’abandon.
Dans la mythologie orientale, Hâgar incarne la femme humiliée, mise au bas de l’échelle : esclave, femme de couleur, femme concubine, première mère porteuse de l’histoire de l’humanité. Alors que dans la mythologie orientale Hâgar est une victime, la jeune Hâgar des temps modernes change de posture et relève la tête, fièrement, au moment même où elle risque de mourir. Cette pièce fera ainsi connaitre une figure mythique orientale peu connue en Occident, où sont plus popularisées des figures comme Shéhérazade et Cléopâtre.
Texte et mise en scène La Narratrice M.
Interprétation (à venir)
Crédits supplémentaires et autres informations
Chorégraphie Khadija Jabiry
Dans le cadre de la 13e édition de Paroles de Femmes
Une production La Narratrice Al-Rawiya