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Anky ou la fuite / opéra du désordre
16-17 mai 19h,
18 mai 15h,
19 mai 20h
Lieu : Complexe Méduse - Salle Multi (541, De Saint-Vallier Est)
Admission générale
Rencontre avec les artistes le 18 mai à 16 h, après la représentation.
Français
Durée : 1 h 00
30 $
De Théâtre Péril
[Québec]
En scène, un seul personnage porté par trois comédiens. Ces derniers prêtent corps à ses idées, ses émotions, ses peurs, sa colère. Qu’ils s’expriment par mots ou par images, en solo ou en trio, en canon ou à contretemps, ce qu’ils font apparaître est la mécanique intime du cœur, les voix multiples de la pensée. Anky met en scène les dilemmes et les batailles que chacun de nous livre en lui-même dans un monde en perte de repères — un monde où aucune norme extérieure ne vient faire taire nos voix intérieures.
C’est en suivant un fil ténu, celui d’un simple « désir de silence à l’intérieur », que Christian Lapointe a écrit cette pièce. « J’ai eu envie de travailler à une parole musicale, poétique, me souciant moins de l’aspect situationnel du théâtre conventionnel, explique-t-il. J’avais envie d’une poésie que l’on dit comme un chant pour dépeindre ce monde trouble que nous faisons nôtre. » La pièce tient donc davantage de la symphonie que du texte dramatique : elle présente les chants complexes, l’enchevêtrement de voix intérieures qui font non pas l’unité stable, mais la fragile harmonie qu’est un individu.
Pour servir de caisse de résonance à ce texte musical, Christian Lapointe a dessiné une mise en scène nue, une épure théâtrale. « Nous avons voulu ‘déreconstruire’, c’est-à-dire partir d’une image et en faire une autre sans avoir à ajouter quoi que ce soit, explique-t-il. Il s’agit de partir d’un point A (qui pourrait tout aussi bien être Z ou R) et de nous rendre à un autre point juste en dépouillant le point A. Mon exemple favori pour expliquer le phénomène de déreconstruction, ce sont les Twin Towers : elles ont été complètement soufflées puis, sans qu’on reconstruise quoi que ce soit, on a donné un nom au vide qui restait et il est devenu un symbole encore plus fort : Ground Zero! »
Depuis sa fondation en 2001, le Théâtre Péril explore les frontières reliant le théâtre et plusieurs autres formes d’art. C’est dans cet esprit que Christian Lapointe en assume la direction artistique. Après s’être intéressé à l’univers symbolique de W. B. Yeats et de Villiers de L’Isle-Adam en mettant en scène Le chien de Culann (2001), Le seuil du palais du roi (2003), puis Axel (2006), le jeune créateur s’est lancé dans l’écriture en proposant des pièces de son cru. CHS (Combustion humaine spontanée) a été créée en laboratoire au Carrefour 2006. Fait rare pour une première œuvre, cette pièce a été choisie par la SACD, une association d’auteurs issus de toute la francophonie, pour être mise en lecture par Richard Sammut au Festival d’Avignon en 2006. Elle a par la suite été présentée au Festival TransAmériques au printemps 2007 puis au Théâtre d’Aujourd’hui l’automne suivant et elle tient l’affiche au Périscope en avril 2008. Bien qu’Anky ne soit que sa deuxième création, le talent de Christian Lapointe est ainsi reconnu tant au Québec qu’en Europe, où il participait d’ailleurs récemment à des ateliers sur la nouvelle dramaturgie.
Conception, textes et mise en scène : Christian Lapointe
Assisté par Adèle Saint-Amand
Interprétation : Sylvio-Manuel Arriola, Maryse Lapierre, Jocelyn Pelletier
Production : Théâtre Péril
Pour tout autre activité ou informations, veuillez consulter le site officiel au www.carrefourtheatre.qc.ca
*Un grand merci aux gens du Carrefour international
de théâtre de Québec; toutes les images est les informations ont été fournies par eux ou prises sur leur site
officiel.
