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Carrefour international de théâtre - 23-24-25 mai 2013, 21h
AtlantiqueOù tu vas quand tu dors en marchant... 3
Un spectacle du Carrefour international de théâtre

Le Parquet Samuel Matteau
Réalisateur

Mourir tous les jours Anne-Marie Olivier
Auteure, comédienne et directrice artistique du Théâtre du Trident

La Foire Marie-Renée Bourget Harvey
Scénographe

Insomnie Olivier Normand-Laplante
Comédien, danseur et enseignant à l’école de cirque de Québec

Le dernier étage BGL
Trio d’artistes visuels

Nouveau !

Arpentez le parquet, celui de la bourse et de ses négociants et celui qui nous fait danser… Faites la liste de tout ce que vous aimeriez faire avant de quitter ce monde en visitant la grande kermesse de la vie et de la mort… Empruntez les sentiers d’une forêt d’illusions où vous rencontrerez des personnages issus des contes de notre enfance… Grimpez dans la tête d’un insomniaque dont les pensées sont des acrobates, un piano, un agneau… Enfin, arrêtez-vous dans un stationnement où l’on fume le calumet de la paix, version automobile...


Coordination artistique Frédéric Dubois
Assistance à la coordination artistique Caroline Martin
Éclairages Laurent Routhier
Direction de production Marie-Josée Houde
Direction technique Pierre Gagné et Lucien Deschênes
Assistance à la production Geneviève Thibault
PHOTO : ARCHIVES 2012

2h en continu

En parallèle
Film : Le combat silencieux, un film de Samuel Matteau
samedi 25 mai 2013, 17h, Café-bar Le Zinc, 336 rue du Roi
En voulant documenter le combat de sa mère, Nathalie Giguère, contre le cancer du sein, Samuel Matteau a réalisé un essai cinématographique impressionniste où l’art, la boxe, la maladie et la peur se côtoient. Le film illustre un cheminement face à la maladie, mais surtout l’évolution d’une relation entre une mère et son fils, longtemps distants l’un de l’autre. La caméra nous guide à travers un flot d’émotions, d’images et de réflexions où la protagoniste, femme silencieuse, combative et artiste, se livre, naturelle, au regard du cinéaste. 
Un épisode du projet La Cité sera également présenté.

Coproduction Festival TransAmériques + Recto-Verso (Québec) + Théâtre français du Centre National des Arts (Ottawa)


CarrefourPoint de rassemblement : Place de l'Université-du-Québec
Billetterie : Carrefour - 418-529-1996 - 1 888 529-1996
Adresse : 369, rue de la Couronne, 4e étage, billetterie en ligne

 
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 Critique
Critique

par Geneviève Décarie


Crédit photo : Francis Gagnon

Magique et féérique, le spectacle déambulatoire Où tu vas quand tu dors en marchant...3 est un petit bijou qui ne coûte pas un sou. Le trajet commence sur la rue St-Vallier, devant le Complexe Méduse. Le spectateur croise des hommes et des femmes d’affaires cernées et fantomatiques qui déambulent à travers une projection de nuages sur le mur du Complexe. De façon inattendue, ils se mettent à jouer à la marelle avec leur mallette, puis, une projection d’oiseau amène ces hommes et ces femmes à la bourse, la fatale réalité les rattrapant. S’ensuivent des supplications envers les spectateurs, des altercations entre eux et finalement une euphorie collective. Le tableau, orchestré par Samuel Matteau, est magnifiquement chorégraphié et amorce bien la marche.

Le freak show
Le deuxième tableau, Mourir tous les jours d’Anne-Marie Olivier, prend, à première vue, des allures de fête foraine… morbide. On offre des tours de cercueils sous forme de carrousel, le jeu de la masse pour calculer l’espérance de vie, des cendres stylisées, des fantômes qui font des spectacles, un kiosque d’organes de rechange, une roue de la Fortune pour connaître la cause de son décès. Les gens se bousculaient pour prendre part aux différents jeux. L’orchestre avec un Fred Lebrasseur squelettique scelle le tableau à la perfection.

Par la suite, on se rend dans la forêt de Marie-Renée Bourget Harvey. Cinq sentiers s’offrent aux spectateurs où les héros de notre enfance se donnent en spectacle. Celui dans lequel on m’a dirigée nous faisait rencontrer une Raiponce barbue tentant de nous vendre une crème pour les orgasmes, une Martine désenchantée, enceinte et fumeuse nous offrant des coupes de cheveux et un Barbe rousse nous donnant de la barbe à papa.

Émerveillement et tentation
On termine le parcours en montant la spirale d’un stationnement sur plusieurs étages. Au centre, imaginé par Olivier Normand, un piano sur une structure de plusieurs mètres permet à des acrobates de faire des prouesses impressionnantes. Tout au long de l’ascension, des mots sont écrits sur les parois de la spirale pour nous aider à comprendre, en quelque sorte, le tableau se déroulant devant nous.

Une fois au sommet du stationnement, fumée et voitures renversées constituent le décor. De gentils pushers nous offrent des chichas-muffler. Des silencieux d’autos ont été remplacés par des pompes à eau et on offre de la chicha à saveur de fraise-banane, de pommes, d’agrumes ou même de tequila. Les substances ont cependant été testées et rien n’est nocif pour la santé des spectateurs.

Tout ce spectacle est agrémenté par des jeux d’acteurs remarquables dans chacun des tableaux parcourus.

La réputation d’Où tu vas quand tu dors en marchant n’est plus à faire. Encore cette année, la file d’attente était longue pour y entrer. Amateurs de théâtres, néophytes et même simple passant curieux trouveront sans aucun doute du plaisir dans les cinq tableaux qui sont offerts.

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