Dans un parc, Il et Elle s’ennuient : pas d’amis, pas d’ordinateur, pas de jouet… Ils trouvent tout-à-coup une manivelle rouillée caché derrière un banc. Où va-t-elle, à quoi sert-elle? Soudain, l’ennui devient le plus beau des jeux!
Du latin, Vis Motrix signifie « force de mouvement ». Cette jeune compagnie utilise la marionnette comme source intarissable de création, parce que «le fantastique est un véhicule parfait pour dépeindre la réalité»!
Scénographie : Patrick Martel
Marionnettes : Isabelle Chrétien
Fabrication des marionnettes : Colin St-Cyr et Sandra Turgeon
Musique : François Monette
Éclairage : Maude Serrurier
Techniques : mixtes
Photos: Maude Serrurier
Durée : 35 minutes
Production Vis Motrix Théâtre de marionnettes (Repentigny)
École Buissonnière
215, avenue de l'Épée
A:20$ E:18$ R:18$
Billetterie : 514 495-9944 ou en ligne ici
A: adultes | E: enfants | R: réduction*
(*étudiants, aînés, membres de l’AQM et de la ligne bleue ou acheteurs de trois billets de spectacles différents.)
Taxes et redevance incluses.
par David Lefebvre
C'est un spectacle tout mignon que propose, avec Le banc à manivelle, la jeune compagnie montréalaise Vix Motrix, qui explore l'amitié spontanée et la force créative des enfants.
Assis sur un banc de parc, un garçon et une fille s'ennuient, leurs amis étant tous partis «en campagne ou en Bretagne». Rapidement, le petit invite sa voisine à jouer, mais ils constatent ensemble qu'il n'y a rien autour. Ce sont les sons qui les happent en premier : en écoutant bien, ils perçoivent les oiseaux, le vent et les voitures au loin. Puis, ils trouvent derrière le banc un drôle d'artefact : une manivelle. Ils découvrent vite qu'en la plaçant entre deux planches et en l'actionnant, des mondes de jeux s'offrent à eux.
Au son du cliquetis, tels des petits automates, ils entrent dans six tableaux inspirés de leurs observations du parc : une fourmi sort de sa fourmilière avec un tas de trucs pour y faire le ménage et se fait ramasser par un aspirateur géant ; un landau cache des oeufs qui pleurent et rient comme des enfants ; un homme musclé s'entraîne tout en appelant son chien ; un drôle de personnage, longiligne sort d'un panier à pique-nique et grandit jusqu'à atteindre les nuages en se nourrissant des croûtes de sandwich de la jeune fille ; un nuage amène la neige de l'hiver et fait plaisir à deux enfants qui s'y amusent ; un petit rouquin, tout content de voir ce nouveau tapis blanc, prend un temps fou à essayer de s'habiller seul, au grand dam de son père qui sait bien que la neige n'est pas éternelle.
David Magny, expressif et comique, et Karine St-Arnaud, plus posée, incarnent à merveille ses deux enfants à l'imagination fertile. Les marionnettes d'Isabelle Chrétien sont colorées et absolument adorables. La scénographie ne prend pas beaucoup plus de place que le banc, composé d'un tapis de gazon et quelques herbes hautes : on se retrouve ainsi en plein parc. Le banc se révèle moins statique que prévu : le dossier se retire pour former une table de présentation, aidant lors des scènes d'hiver. Le travail de Maude Serrurier aux éclairages est subtil et juste, jouant avec les intensités pour marquer la réalité et la fiction. L'environnement sonore est d'une grande richesse, usant le mixage stéréo pour rendre encore plus dynamique l'environnement des deux enfants.
Charmante pièce sur l'imagination - car la fameuse manivelle, comme les petits l'apprendront, peut très bien se remonter dans leurs têtes -, Le banc à manivelle plaît aux petits comme aux grands.