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Festival de Casteliers 2017
Jeudi 9 et vendredi 10 mars 2017 / de midi à 19 h
Samedi 11 mars 2017 / de midi à 20 h 30
Dimanche 12 mars 2017 / de midi à 15 h

L'homme qui marche

Pour tous - in situ
Extraits de textes et poèmes tirés de la bibliothèque personnelle de Luc Laporte et autres surimpressions littéraires
Textes : Lewis Carroll, Blaise Cendrars, Jean de la Fontaine, Jacques Prévert, Raymond Queneau et Hector de Saint-Denys Garneau
Conception et réalisation : Denis Marleau et Stéphanie Jasmin
Interprétation : Carl Béchard

L’homme qui marche, petite fantasmagorie urbaine, est une expérience in situ qui plongera le spectateur dans l’univers de l’architecte Luc Laporte, textes et musiques tirés de sa bibliothèque personnelle à l’appui.

Ce projet de théâtre représente un rêve cher à ce créateur qui était fasciné par les marionnettes et qui ne cessait d’imaginer de grands théâtres, intégrés à la ville.

L’Homme qui marche a été créé par UBU en 2014, commandé par la galerie 1700 La Poste, pour l’exposition « Luc Laporte, architecte — Réalisations et inédits ».

UBU compagnie de création fondée en 1982 et dirigée par Denis Marleau et Stéphanie Jasmin, propose un large éventail de projets et d’événements allant de l’exploration de textes inédits ou du grand répertoire à l’opéra, et de l’installation vidéo au théâtre de l’effigie. Établie à Montréal, UBU est une structure de production à configuration libre et variable. La compagnie est également associée à l’Espace GO — une scène où ils explorent les écritures d’aujourd’hui depuis plus de dix ans.

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Le festival Casteliers est toujours prêt à faire une place aux installations plutôt singulières. Rappelons, pour le plaisir de le faire, Le pavillon des immortels heureux de Marcelle Hudon. Cette année, dans le gymnase de l’École Paul-Gérin-Lajoie-d’Outremont, c’est aux déambulations verbales et physiques d’un marcheur solitaire au cœur de la ville de Montréal que nous sommes conviés.

Expérience captivante, L’homme qui marche est une création du 1700 La Poste, « lieu privé consacré aux arts visuels et à ses enjeux discursifs », avec la participation de UBU compagnie de création – on reconnaîtra immédiatement le dispositif scénique, ici parfaitement maîtrisé, que l’on a pu observer lors d’autres créations, dont Les aveugles. Le spectateur est invité à entrer dans une petite salle toute faite de bois, à l’essence préservée, conçu par l’architecte Luc Laporte, à qui, avec cette création, on rend hommage. Le créateur était fasciné par la marionnette, et il « ne cessait d’imaginer de grands théâtres, intégrés à la ville ». Sur l’écran derrière la petite scène, des images en noir et blanc et en couleur du boulevard St-Laurent, de la rue St-Denis et de la Petite Italie défilent. Devant celles-ci, une marionnette mécanique marche, inlassablement. Sur son visage sont projetés les traits du comédien Carl Béchard. Alors qu’il flâne, le comédien récite quelques extraits de textes de Raymond Queneau (Exercices de style), Lewis Carroll, Blaise Cendrars, de la Fontaine, Prévert, De Saint-Denys Garneau, aisément reconnaissables, devenant parfois un étonnant exercice de prononciation. On ne peut détacher le regard de ce pantin hyperréaliste, légèrement envoûté par cette longue marche... immobile.

Présenté en continu à partir de midi jusqu'à dimanche.

11-03-2017